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20 février 2024

Sam Mendes va réaliser quatre films sur les Beatles

C’est la folie des biopics musicaux. Après Bohemian Rhapsody et Elvis, c’est au tour de Bob Marley : One Love de cartonner ces jours-ci au cinéma, en attendant des films en chantier sur Amy Winehouse, Michael Jackson, les Bee Gees, Bob Dylan joué par Timothée Chalamet…

Les Beatles étant ce qu’ils sont (le plus grand groupe de tous les temps), il fallait un projet à leur démesure : Deadline vient d’annoncer que le réalisateur anglais Sam Mendes (American Beauty, Skyfall, 1917…) prévoit de tourner pas moins de quatre films sur eux. Quatre, oui, comme dans "quatre garçons dans le vent". Comme l’addition de John, Paul, George et Ringo. Un par Beatle.

"Je sais que je parle au nom de tous mes collègues de Sony Pictures autour du monde quand je dis : yeah ! yeah ! yeah !", s’enflamme le PDG de Sony Tom Rothman en fredonnant le refrain de She Loves You. Avant de préciser : "Les événements cinématographiques de nos jours doivent être des séismes culturels. C’est ce que nous offre la vision immense et audacieuse de Sam Mendes." "Nous voulons proposer une expérience cinématographique unique, excitante et épique", tease de son côté Pippa Harris, qui produira les films avec Mendes. Les quatre films seront racontés de quatre points de vue différents mais leurs récits seront "interconnectés", explique Deadline, et au service d’une même histoire.

Paul McCartney et Ringo Starr, les deux Beatles survivants, ainsi que les familles de John Lennon et George Harrison, donneront à Sony l’accès à leur catalogue musical. Ce super-biopic conceptuel arrive alors que les Beatles ont récemment beaucoup fait parler d’eux à la faveur de la mise en ligne sur Disney+ du documentaire The Beatles : Get Back, signé Peter Jackson, une plongée hallucinante dans les images des sessions d'enregistrement de l’album Let It Be, en janvier 1969. Le groupe a également sorti en fin d'année dernière une nouvelle chanson, Now and Then, qu’on peut entendre ces jours-ci au cinéma dans le film Argylle de Matthew Vaughn, et qui s’est retrouvé en tête des charts britanniques. Un hit, un projet de cinéma inattendu et excitant… Pas mal pour un groupe séparé depuis 54 ans.

25 août 2022

Empire of Light : bande-annonce du film de Sam Mendes

Le premier plan du teaser d'Empire of Light pourrait bien être le logo d'une boîte de production. Mais non, et ce rideau rouge qui s'ouvre pour révéler un écran de cinéma ne laisse aucun doute sur les intentions de Sam Mendes : déclarer sa flamme au 7ème Art, et à la salle, mise à mal durant ces années de pandémie.

Trois ans après la sortie de 1917, le réalisateur anglais reste dans le passé mais change de registre. À la Première Guerre Mondiale succèdent les années 80 avec une histoire d'amour qui se développe autour d'un vieux cinéma du sud de l'Angleterre.

Olivia Colman et Micheal Ward (Small Axe) sont les têtes d'affiche de cet Empire of Light, qui frappe d'emblée par la beauté de ses images et la douceur de son atmosphère, à mille lieues de l'urgence de 1917. Attendu le 9 décembre 2022 aux États-Unis (et le 1er mars 2023 en France), après un passage par le Festival de Toronto, le long métrage se présente d'ores et déjà comme un candidat solide aux prochains Oscars.

À cause de son sujet (l'Académie aime les films qui parlent de cinéma), du pedigree de son réalisateur ou encore des membres de son casting, où l'on retrouve également Toby Jones et Colin Firth. Si le résultat est aussi beau que ce teaser, il faudra en effet compter sur lui au moment de la saison des récompenses. Et lorsque l'on cherchera de l'émotion sur grand écran. 

29 novembre 2020

Skyfall sur France 2 : Sam Mendes n'était pas convaincu par Daniel Craig en James Bond

Skyfall, sorti en octobre 2012, est le plus grand succès de la franchise James Bond à ce jour. Ce 3ème long-métrage avec Daniel Craig en 007 a récolté 1,1 millard de dollars au box-mondial. Dans l'Hexagone, il a attiré 7 millions de spectateurs, battant le record détenu depuis 1964 par Goldfinger.

Après Martin Campbell (Casino Royale) et Marc Forster (Quantum of Solace), c'était au tour de Sam Mendes de mettre en scène ces nouvelles aventures de Bond. Ce choix de réalisateur était assez inhabituel, Mendes étant surtout connu pour ses drames intimistes teintés de noirceur comme American Beauty ou Les Noces rebelles.

L'artiste est aussi un homme de thêâtre réputé, ayant signé une quarantaine de pièces, dont plusieurs de Shakespeare (Richard III, Comme il vous plaira...) Autant dire que le voir à la tête d'un blockbuster tel que Skyfall a surpris beaucoup de monde. Pour comprendre comment Mendes en est arrivé là, il faut aller voir du côté du long-métrage Les Sentiers de la perdition, sorti en 2002. Dans ce film de gangsters sombre et tragique, Tom Hanks est opposé à Daniel Craig. C'est sur le tournage que le futur James Bond rencontre Sam Mendes. Les deux hommes vont nouer une forte amitié.

Deux ans plus tard, Craig est choisi pour être le nouveau visage de 007, laissant Sam Mendes circonspect. Ce dernier ne cachait pas ses doutes au micro d'Entertainment Weekly, estimant que Craig, natif d'une petite ville anglaise, avait plus l'air d'un homme du peuple que d'un espion aristocratique :

"Je pense que c'est une très mauvaise idée. Il ne devrait pas le faire", déclarait le cinéaste. Pour le réalisateur, son ami est aux antipodes de l'univers du célèbre agent secret : "Je trouve que James Bond est devenu l'opposé de ce qu'est Daniel, un peu débraillé, courtois mais un peu une parodie de l'agent secret. J'ai le sentiment que la réalité de Daniel, sa passion et son honnêteté en tant qu'acteur ne peuvent pas fonctionner", confiait le britannique.

Finalement, Casino Royale donnera tort à Sam Mendes, qui trouvera son ami fantastique en James Bond. Quelques années plus tard, les producteurs Michael G. Wilson et Barbara Broccoli sont en quête d'un nouveau réalisateur pour mettre en scène le 23ème épisode des aventures de 007. Dans le même temps Daniel Craig, Hugh Jackman et Sam Mendes sont à Broadway pour assister à une représentation de la pièce A Steady Rain.

"Après la pièce nous nous sommes retrouvés à une réception pour fêter l'événement. En discutant avec Daniel Craig du prochain Bond, il m'a répondu qu'avec les problèmes de la MGM, il n'en savait rien. Et tout d'un coup, il m'a dit: “Tu veux le diriger ?” Ça a été comme un coup à l'estomac", expliquait Mendes au Figaro pendant la promotion de Skyfall.

Après l'opus décrié Quantum of Solace, le réalisateur hésite et finit par accepter. Les négociations ne sont toutefois pas de tout repos en raison des problèmes financiers de la MGM. Daniel Craig et le réalisateur ne sont d'ailleurs pas autorisés à travailler officiellement sur le projet. "Nous nous retrouvions dans des cafés. À l'époque, j'étais considéré comme un simple consultant. Ces rencontres clandestines ressemblaient à celles d'un film d'espionnage à la James Bond. Cette période de latence a été très bénéfique pour le film", explique Sam Mendes.

Après avoir emmené la franchise au sommet du box-office avec Skyfall (1,1 milliard) et 007 Spectre (880 millions), le britannique jette l'éponge. Mettre en scène ces 2 blockbusters a été une douloureuse expérience pour le cinéaste. Il avait déjà failli raccrocher les gants après Skyfall pour se consacrer au théâtre, mais la production a accepté de décaler le tournage de Spectre pour qu'il puisse mettre en scène Le Roi Lear et Charlie et la chocolaterie.

Après ces 2 super-productions bondiennes, Mendes quitte le navire, ne supportant plus la pression de ces tournages : "Quand j’y pense, ça me retourne l’estomac. C’est juste trop dur. Vous avez l’impression d’être l’entraîneur de l’équipe de football d’Angleterre. Vous vous dites, si je gagne, je peux vivre. Si je perds, je vais au pilori. On ne remporte pas de victoire. On se contente de survivre. Tout le monde a sa propre version dans sa tête", déplorait-il au micro du Sunday Times en décembre 2019.

Il laissera donc logiquement sa place à Cary Joji Fukunaga pour Mourir peut attendre, dernier long-métrage avec Daniel Craig dans le smoking de 007. Reporté d'un an à cause de la pandémie de Covid-19, le film débarquera le 31 mars 2021.