C'est déjà l'heure du bilan 2024 chez Vanity Fair, qui propose un nouveau numéro consacré aux stars de demain. Parmi celles qui "feront l'événement à Hollywood en 2025" se trouve Sydney Sweeney, qui a connu un gros succès ces derniers mois, et ce dans des registres très différents : sa comédie Tout sauf toi, avec Glen Powell a su trouver son public, tout comme le film d'horreur Immaculée.
La jeune star d'Euphoria revient sur ces jolis succès, mais elle parle aussi sans langue de bois de ses flops, comme celui de la production super-héroïque de Sony, Madame Web, en début d'année. Elle avait notamment fait sensation en s'amusant à ce sujet en ouverture d'un épisode du Saturday Night Live. Lors de son speech, elle s'était aussi moquée de sa propre image, se disant être "le choix parfait pour jouer une nonne, n'est-ce pas ? Je sais que les gens me voient comme cette nana de la télé, qui pleure, qui crie et qui a des relations sexuelles... parfois même les trois en même temps. Mais je suis bien plus que ça."
Dans ce portrait de Vanity Fair, elle se montre très critique envers l'industrie hollywoodienne, considérant par exemple que le féminisme n'y est pas véritablement défendu, mais seulement utilisé comme un étendoir de façade, qui finit par desservir les femmes.
"Ca fait tellement mal au cœur quand on voit des femmes qui rabaissent d'autres femmes. Surtout quand elles ont du succès dans un domaine de cette industrie et qu'elles voient arriver de nouveaux talents, qui bossent dur pour y arriver, et qui espèrent réussir leur rêve, quel qu'il soit. Voir ces femmes essayer de les discréditer, de minimiser leur travail, c'est moche. Dans toute l'industrie, on entend : 'Les femmes aident les autres femmes à s'emparer du pouvoir', mais il n'existe rien de tel. Tout est faux, tout le monde parle derrière le dos de tout le monde.
Il existe des tas d' études sur ce phénomène, qui essayent de comprendre tout ce qui est en jeu dans ce type de raisonnement. J'ai lu que toutes nos vies, nous avions été élevées -car c'est un problème de génération- à penser qu'une seule femme pouvait être au top. La seule capable de conquérir l'homme. Celle qui saura être... je ne sais pas, tout ce qu'elle veut. Et donc les autres se battent pour tenter de la détrôner, plutôt que de s'entraider pour monter ensemble. C'est quelque chose que j'essaye de bien appréhender. Je fais attention à ce que je fais, je me comporte du mieux possible. Mais pourquoi suis-je sans cesse attaquée ?"
Au fil de l'entretien, Sydney regrette aussi de ne pas pouvoir pleinement contrôler sa propre image, expliquant d'emblée, lorsqu'elle est interrogée sur les idées reçues que le public pourrait avoir sur elle : "Oh, je ne sais pas. Il y en a tellement. Ça pourrait remplir tout votre article !"
Evoquant un peu plus loin les rumeurs quant à sa supposée relation amoureuse avec Glen Powell, son partenaire de jeu de Tout sauf toi, elle explique :
"J'ai adoré le fait que les fans s'emparent de ce film. J'ai senti que personne n'avait forcé les gens à faire le déplacement, que certains avaient simplement apprécié et qu'ils voulaient partager cela avec tout le monde. J'ai aimé le fait que la publicité vienne du public. Mais quand ce film a eu du succès, beaucoup de questions de la presse étaient sur Glen et moi. Je ne sais pas si on avait vraiment prévu de promouvoir le film comme ça, si on avait une stratégie. Je dirais plutôt qu'on nous posait des questions très spécifiques, et vous savez que quand on répond 'non' à une question, les gens pensent que vous êtes une pét***, donc..."
"J'espère quand même que les spectateurs se rendent compte que ces gros titres relèvent du grand n'importe quoi, ajoute-t-elle à propos de sa prétendue romance avec l'acteur. C'est comme ça que ça marche, après tout. Aujorud'hui, par exemple, on va avoir cette conversation, on va parler une trentaine de minutes, ce sera condensé, et je ne sais pas si les lecteurs comprendront bien le contexte derrière cet échange. Est-ce qu'ils verront si c'est juste du clickbait ? Malheureusement, je ne contrôle pas mon image : en fait, elle est entre vos mains, les gars."
Sweeney détaille ensuite pourquoi il est important pour elle d'être productrice, en plus de son travail de comédienne :
"J'aime le fait d'être invitée à la table pour avoir un mot à dire sur des décisions créatives, pour réfléchir à ce qui pourrait être le plus bénéfique pour un projet, que ce soit des questions liées au personnage, au budget, à la mise en scène... tout ce qui peut aider le film qu'on prépare."
Enfin, elle conclut en disant que si elle pouvait donner des conseils à son jeune moi, elle serait mitigée entre deux envies :
"Une partie de moi me dirait : 'Sydney, surtout, ne leur donne pas trop de ce que tu es vraiment, parle seulement de ton travail.' Sauf qu'une autre partie de moi affirmerait au contraire que j'aurais aimé, dès mes débuts, pouvoir parler plus ouvertement sans que mes propos ne soient sans cesse questionnés. J'ai essayé de me cacher pendant si longtemps, parce que je voulais qu'une partie de moi... reste à moi. Je ne voulais pas trop en montrer."
Quand la journaliste lui demande si elle craint d'être plus vulnérable en partageant qui elle est vraiment, elle conclut :
"En fait, j'ai remarqué que quand vous parlez seulement de votre travail, les gens s'ennuient ou son irrités. En fait, ce que je vois le plus, c'est qu'ils ont déjà créé leur propre idée de qui vous étiez. Je vois ça tout le temps en ce qui me concerne."
En 2025, Sydney Sweeney sera à l'affiche d'Echo Valley, avec Julianne Moore, d'Eden, de Ron Howard, et d'un biopic de la boxeuse Christy Martin signé David Michôd (The Rover). Elle doit aussi incarner Barbarella dans un remake du film culte avec Jane Fonda, réalisé par Edgar Wright (Shaun of the Dead).