Miley Cyrus a la victoire un peu amère. Certes, la star de 31 ans a décroché ses tout premiers Grammys en 2024, l’un pour la « meilleure performance solo pop » et l’autre pour « l’enregistrement de l’année », mais elle trouve que la consécration a été longue à venir. De là à avoir un sentiment d’injustice, la marge est faible, comme on le ressent dans sa dernière interview pour W Magazine.
« Sans vouloir être désagréable, je fais ce métier depuis vingt ans et c’est la première fois que je suis prise au sérieux aux Grammys ? » a lancé la chanteuse de Flowers.
Pour elle, quelque chose ne colle pas dans les calculs. « J’ai du mal à comprendre ce qu’on mesure ; si on parle de statistiques et de chiffres, alors j’étais où bordel ? Et s’il s’agit d’impact sur la culture, j’étais où ? ». Mais loin d’elle l’idée de se la raconter. « Ce n’est pas de l’arrogance. Je suis juste fière de moi », justifie-t-elle.
Et c’est vrai que depuis ses débuts dans Hannah Montana, pour Disney, à 13 ans, l’artiste a fait beaucoup de chemin. D’ailleurs elle écrivait déjà « sur mon tableau de rêves que je voulais me présenter aux Grammys avec une confiance enfantine, comme quand on n’a pas peur de plonger dans le grand bain ou de faire un saut périlleux arrière parce qu’on ne sait pas ce qu’il y a de l’autre côté ».
Le grand bain, Miley Cyrus y a plongé tête la première pour surnager ensuite en tête des charts à plusieurs reprises, comme en 2013, où elle a été numéro un du Billboard pendant trois semaines avec Wrecking Ball. Une réussite à plus d’un niveau, puisqu’elle a réussi, par là même, à assurer la transition, ô combien difficile, d’enfant-star Disney à artiste adulte. La chanteuse tempère cependant que la compétition ne « l’intéresse vraiment pas ».
« Je ne considère pas les autres artistes comme des adversaires. Les artistes ne sont pas comme les athlètes, qui jouent un jeu à somme nulle, où l’on compte les points. Il n’y a pas de score dans l’art », ajoute Miley Cyrus.
