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16 mai 2024

The Palace : le film de Roman Polanski déprogrammé "en catastrophe" à Paris

C'est dans un contexte très particulier qu'arrive The Palace, dernier film en date de Roman Polanski, comme nous l'écrivions la veille de sa sortie. Le verdict d'un des procès de Roman Polanski tombait mardi 14 mai (ce dernier a été relaxé face à la comédienne Charlotte Lewis).

Par ailleurs, le film sort dans un calendrier cinéma particulier, puisque le lancement du 77e Festival de Cannes monopolise toute l'attention.

Le journal Le Parisien révélait il y a quelques jours que le film de Roman Polanski ne sortait que dans 82 salles dans toute la France (versus 520 salles pour J'accuse en 2019), et parmi ces 82 salles, l'une d'entre elle était à Paris.

Finalement, le film a été déprogrammé à Paris après seulement une séance. L'information est rapportée par Le Figaro qui était présent à cette projection au Studio Galande. Le journal résume : "Le directeur du Studio Galande explique «avoir été piégé» par le distributeur de The Palace. À la seule séance maintenue, des manifestants se sont présentés devant le cinéma. Ainsi que le distributeur, très mécontent."

Le Figaro poursuit : "«Je n’étais pas au courant de ces histoires autour de Polanski.» Le directeur du cinéma Studio Galande, dans le Ve arrondissement de Paris, Hicham Benmohammed, est l’unique professionnel qui avait programmé à Paris des séances du nouveau film de Roman Polanski, The Palace. Mais, dans l'après-midi, son directeur nous a annoncé qu'il déprogrammait finalement le film. Hicham Benmohammed assure ne pas être au courant des affaires judicaires de Roman Polanski. Il considère que c’est «une faute professionnelle», «faute d'inattention» de l’avoir programmé. Il explique même «avoir été piégé» par le distributeur qui lui «a bien vendu le film»." Le film a enregistré 45 entrées lors de cette projection parisienne unique.

Après avoir été sélectionné par le Festival de Venise hors compétition, en septembre dernier, The Palace est resté plusieurs mois sans distributeur français. Au point que d'aucuns s'interrogeaient sur la potentielle sortie en salle du film. C'est finalement la petite structure intitulée Swashbuckler, et
habituellement spécialisée dans la ressortie de films de patrimoine, qui s'est lancée dans le projet de sortir le film.

Dans un grand hôtel, le soir du 31 décembre 1999, à l'aube du nouveau millénaire, le destin croisé de plusieurs clients et du personnel de cet établissement situé dans les Alpes suisses.

The Palace est le 24e long métrage de Roman Polanski. Le tournage s'est déroulé en 2022, en Suisse, dans l'hôtel 5 étoiles Gstaad Palace. L'intrigue prend la forme d'un huis clos. Au casting, on retrouve parmi les personnalités les plus célèbres Fanny Ardant, John Cleese et Mickey Rourke. L'acteur allemand Oliver Masucci, ainsi que l'acteur portugais Joaquim de Almeida, complètent la distribution.

Déjà fraichement accueilli à Venise (Variety parlait d'un "silence de mort" dans la salle, comme le rappelle Le Parisien), The Palace arrive accompagné de critiques glaciales pour sa sortie française. Pour le journal 20 Minutes, c'est un "naufrage titanesque". "On en ressort avec l’impression démoralisante et poisseuse d’avoir assisté à un naufrage titanesque sans planche salvatrice et sans collier précieux. A l’image des blagues d’un vieux tonton qu’on a adoré quand on était enfant et qu’on fuit désormais lors de repas de famille trop arrosés, le film constitue une expérience douloureuse : il ne met pas en colère, il fait de la peine."

Du côté du Parisien, on résume ainsi : "À quoi ressemble ce film ? À une grosse meringue sucrée, étouffante, indigeste. (...) Jamais vraiment drôle, ce festival de cynisme et de vulgarité s’achève dans des débris de verres et de confettis et par un gros plan sur le chien de la marquise en train de sodomiser consciencieusement un pingouin".

Dans 20 Minutes, on peut également lire : "Même si on a été élevé dans le respect des chères têtes chenues et des grands cinéastes passés, on constate très (trop ?) rapidement que The Palace est un film de vieux messieurs libidineux un peu trop portés sur la scatologie et les blagues de fesses pas drôles qu’on ne devrait plus avoir envie de faire dans les années 2020."

Dans Première : "C’est un film si agressif, laid et misanthrope qu’on peut raisonnablement avancer que Polanski l’a conçu comme un doigt d’honneur. Un crachat, pensé pour exciter la colère de la foule cinéphile, l’acte sacrificiel d’un auteur qui, comme il sait qu’il ne quittera pas la scène sous les applaudissements, choisit d’encourager les huées."

The Palace de Roman Polanski, avec Fanny Ardant, John Cleese, Oliver Masucci, est sorti au cinéma le 15 mai 2024.

14 mai 2024

Roman Polanski accusé d'abus sexuels : le cinéaste relaxé dans son procès face à Charlotte Lewis

C’est une affaire qui remonte aux années 80 lorsque Charlotte Lewis a accusé le réalisateur Roman Polanski de l’avoir agressée lors d’un casting à Paris alors qu’elle n’était âgée que de 16 ans. Cette accusation s’inscrit dans une longue série de témoignages similaires qui ont émergé contre le cinéaste au fil du temps. Cependant, cette affaire a pris une tournure quelque peu différente, quand en 2019, dans un entretien auprès de Paris Match, Roman Polanski a remis en question la véracité des propos de Charlotte Lewis en déclarant : "La première qualité d’un bon menteur, c’est une excellente mémoire.", faisant ainsi référence à une interview que la comédienne avait donné une dizaine d'années plus tôt et dans laquelle elle déclarait vouloir devenir la maîtresse de Roman Polanski. Et ça ne s'est pas arrêté là.

L'affaire a été portée en justice. En mars dernier, le réalisateur de Rosemary’s Baby et J'accuse s’opposait ainsi à Charlotte Lewis dans le cadre d’un procès pour diffamation à la suite de la “campagne de dénigrement” que l'actrice déplore avoir subi. Aujourd’hui âgée de 56 ans, Charlotte Lewis confie : "J’aurais préféré ne rien dire", suggérant à quel point le prix à payer pour la vérité avait été trop élevé pour elle.

Les avocats de Roman Polanski, qui nie toujours les faits, ont eux déploré le “lynchage public” vécu par le cinéaste, notamment dans le cadre du mouvement #MeToo, et souligné son droit à se défendre dans ce qu’ils regrettaient être un “procès absurde”.

La justice a, elle, fini par trancher, décidant de relaxer le mari de Emmanuelle Seigner. Une victoire à nuancer puisque Roman Polanski n’en a pas fini avec la justice. Fugitif aux États-Unis depuis les années 70 pour "relations sexuelles illégales" avec une mineure, il est également attendu en Californie en 2025 pour répondre à d'autres accusations de viol.

27 mars 2024

Le nouveau film de Roman Polanski, The Palace, a une date de sortie française

Cela fait 5 ans que le dernier film de Roman Polanski est sorti. J'Accuse avait même remporté trois César, dont celui de Meilleur réalisateur. Le cinéaste français revient cette année avec The Palace, présenté au festival de Venise en septembre dernier. 

Alors que Roman Polanski est toujours confronté à des allégations d'agression sexuelle, et qu'un procès doit s'ouvrir, The Palace a désormais une date de sortie française : le film sera en salles le 15 mai 2024 et sera distribué par Swashbuckler Films.

Le propriétaire de la société, Sébastien Tiveyrat, a déclaré à Variety qu’il n’avait pas encore obtenu le visa d’exposition et qu’il n’avait pas encore commencé à contacter les exploitants en France pour réserver des salles. On ne sait pas donc pas encore à quel point le film sera visible au printemps. Plus surprenant, il concède aussi ne pas avoir encore vu le long-métrage, mais se dit convaincu du succès de cette sortie en France, où Polanski reste très apprécié. J'accuse avait attiré 1,5 million de spectateurs en salle. 

Tourné en Suisse en 2022, l'histoire de The Palace se déroule en 1999, et suit de richissimes clients passant le réveillon de la Saint-Sylvestre dans le luxueux Palace de Gstaad dans les montagnes suisses. Un jeu de massacre social dans lequel on croisera Oliver Masucci, Fanny Ardant, John Cleese ou Mickey Rourke.

Sur les réseaux sociaux, l'annonce de cette sortie et le dévoilement de l'affiche française de The Palace font déjà beaucoup parler.

14 mars 2024

Le procès pour viol de Roman Polanski s'ouvrira l'année prochaine aux Etats-Unis

Accusé de viol sur mineure, pour des faits remontant à 1973, Roman Polanski sera jugé l'année prochaine aux États-Unis.

L’avocate de la plaignante - identifiée comme Jane Doe (on ne connaît pas son identité) - a confirmé hier (via Deadline) que cette audience américaine au civil a été fixée au 4 août 2025 en Californie, devant le tribunal de Los Angeles.

Il semble peu probable que Roman Polanski soit physiquement présent à l'audience, mais le réalisateur a reçu sa convocation en mains propres à Paris cette semaine, précise l'avocate, qui compte bien faire comparaître Polanski. "Nous voulons le faire témoigner. C'est notre intention pour le moment, cela pourrait changer."

Le procès à venir fait suite aux allégations formulées par Jane Doe, qui affirme que Polanski l’a violée à son domicile de Los Angeles en 1973. Elle avait 16 ans à l'époque. 

En novembre 2023, le réalisateur a demandé le rejet de la plainte et a publié une déclaration niant qu'un tel incident se soit produit. "M. Polanski nie catégoriquement les allégations portées contre lui dans le procès et estime que le lieu approprié pour juger cette affaire est devant les tribunaux ", a déclaré Polanski par l'intermédiaire de son avocat Alexander Rufus-Isaacs.

13 juillet 2022

L’affaire Polanski connaît un nouveau rebondissement aux Etats-Unis

Un revirement dans l’attitude de la justice américaine dans l’affaire Polanski va-t-il enfin permettre de conclure un procès que le nouveau procureur George Gascón du comté de Los Angeles qualifie de « l’une des sagas les plus longues de l’histoire judiciaire de la Californie » ? Celui-ci autorise enfin la levée des scellés sur le témoignage de l’ancien procureur adjoint Roger Gunson, qui a poursuivi Roman Polanski en 1977, pour viol sur mineure.

Il aurait pris cette décision tant attendue par les avocats de Roman Polanski et de la victime Samantha Geimer à la suite d’une lettre que celle-ci lui a adressée en juin. « Pendant des années, nos services se sont opposés à la publication d’informations que la victime et le public ont le droit de connaître », a-t-il déclaré dans un communiqué. Ce refus, pendant plus de 40 ans, de rendre public ce compte rendu a entraîné « une suspicion », estime Tiffiny Blacknell, conseillère spéciale de George Gascón, dans une interview à Variety, à laquelle il est temps de mettre fin.

Mais que contiennent ces scellés pour qu’ils soient considérés de la plus haute importance pour la défense de Roman Polanski et pour deux journalistes, William Rempel et Sam Wasson, dont la demande de publication avait été rejetée ?

Déjà publiés en partie, ils recèleraient la preuve qu’il y a eu faute de la part des juges et procureurs. La justice n’aurait pas respecté les termes d’un accord conclu avec le réalisateur, qui entraînait un abandon des charges les plus graves en échange de la reconnaissance par Roman Polanski d’une relation sexuelle avec une mineure. Il avait été condamné à trois mois de prison, et avait purgé sa peine. Mais sentant que le juge allait revenir sur l’accord, le cinéaste avait préféré se réfugier à Paris en janvier 1978. Agé aujourd’hui de 89 ans, il n’est jamais retourné aux Etats-Unis.

Exposée régulièrement sur la scène médiatique, Samantha Geimer, qui avait 13 ans au moment des faits, et avait témoigné en faveur de Polanski en 2017, aspire à la tranquillité et souhaite un « regard neuf » sur l’affaire.