On connaissait les bijoux en os ou en corne, mais pas ceux en rotule d’Elton John. La star a en effet pris au « pied » de la lettre la tendance upcycling, qui permet de donner une seconde vie aux objets en les revalorisant et a décidé de recycler par le haut ses rotules hors service.
Quelle ne fut pas la surprise de son chirurgien quand la star de Rocket Man a demandé à « conserver » ses rotules après deux opérations successives de remplacement de ses genoux. C’est ce que raconte l’artiste, récemment diminué en raison de problèmes de vue, dans un court documentaire, Touched by Gold (Touché par l’or), diffusé lundi par le Conseil mondial de l’or.
La star s’est inspirée de l’éclat du métal précieux toute sa vie pour ses costumes de scène, et a développé une passion rythmée par ses disques d’or et récompenses étincelantes. Une revanche sur son enfance plutôt modeste dans une banlieue du Nord de Londres. Et une passion qui l’a poussé à se fondre lui-même dans le métal précieux, donnant carte blanche au joaillier Theo Fennell pour qu’il intègre ses os dans des créations sur mesures serties de diamants que l’on peut apercevoir dans le documentaire.
On découvre aussi de la bouche du joaillier Theo Fennell comment son équipe et lui ont travaillé la matière première pour en faire des bijoux. « Nous avons dû les passer au four pour les sécher. Les os deviennent ainsi comme de la pierre ponce, ils sont très poreux. Nous avons donc dû les peindre avec de l’acétate, puis les polir », a-t-il expliqué. Et c’est très fièrement qu’Elton John se saisit d’une large pièce, un pendentif, cerclé en or, assurant : « c’est ma rotule droite ! ». « Mon chirurgien a dit que j’avais les pires genoux qu’il n’ait jamais opérés. Ce trou était en fait dans ma rotule. Ça me fait penser à un vieil artefact égyptien » s’amuse-t-il.
Clin d’œil dans le thème, le pendentif a été monté sur une chaîne à maillons en forme d’os. Theo Fennell a expliqué que le collier avait été gravé de la phrase « Je ne me prosternerai plus devant aucun homme », puisque, bien sûr, « ce n’est plus possible avec une rotule en moins ».
















