Le 7 octobre 2023, 1.205 personnes ont été tuées par les membres du Hamas en Israël, à la frontière de Gaza. Le groupe terroriste avait pris en otage 251 civils, 63 sont toujours retenus, dont deux enfants.
En découvrant l’horreur des images filmées et diffusées par le Hamas, et les réactions en France, Arthur avait dénoncé ceux qui « trouvent des circonstances atténuantes à ces terroristes ». L’animateur-producteur avait alors reçu de nombreuses menaces de mort et été placé sous protection policière. Un système de sécurité qui est toujours en place un an après.
« Je travaille toujours autant. Je suis toujours animateur-producteur, mais disons que j’ai perdu un peu de mon activité puisque je suis accompagné, protégé 24 heures sur 24. Là où, à une époque, je pouvais descendre boire un café, comme ça, sans prévenir les copains, maintenant c’est toute une organisation », a-t-il expliqué, en ce triste anniversaire, à Apolline de Malherbe dans son émission « Face à Face » sur BFMTV-RMC.
Son quotidien est réglé depuis un an avec une visite hebdomadaire au commissariat, où il remet aux policiers « une clé USB avec toutes les menaces » qu’il reçoit ainsi que « les insultes ». S’il ne connaît pas les individus qui lui envoient ces « torrents de boue », Arthur confie également que « quelques jours après le 7 octobre » 2023, son cercle d’amis s’est restreint.
« J’ai perdu des gens pour qui j’avais beaucoup d’affection, mais j’ai rencontré des gens formidables. […] L’empathie, ça ne s’invente pas et j’ai des amis – que je considérais comme des amis – qui en ont manqué cruellement », a-t-il ajouté.
Le présentateur a monté une exposition, I Don’t Want to Forget, au Tel Aviv Museum of Art. Les œuvres de 25 artistes israéliens, créées en réaction au massacre du 7 octobre et provenant de la collection d’Arthur et de son épouse Mareva Galanter, sont présentées au public.
« Les artistes ne mentent jamais. Dans un monde où on dénie, où on justifie les viols et les massacres, l’art va, pour des générations et des générations, raconter la vérité. C’était ça l’objectif, parce que le trauma du 7 octobre va durer des années. Pour moi c’est un jour sans fin et je pense qu’il faudra des générations pour que nous nous remettions de ce pogrom, des générations pour que nous nous remettions de la haine anti-juif dans le monde entier. Personne n’aurait pu imaginer que cet antisémitisme dormant surgirait avec tant de force, et de partout », a ajouté Arthur.
Depuis le 7 octobre, le gouvernement de Benyamin Netanyahou s’est engagé dans une guerre contre le Hamas, bombardant Gaza en réponse à l’attaque terroriste. D’après les chiffres officiels de l’organisation terroriste, près de 42.000 civils ont été tués depuis un an, dont 11.000 enfants. Un bilan sous-évalué, selon plusieurs experts, dont l’ancien officier de l’armée de l’air française Guillaume Ancel, ou encore les scientifiques de The Lancet qui estiment le bilan à 186.000 morts, en prenant en compte les décès indirects dus à la malnutrition et au manque de soins, comme le relaye France Info. Le conflit s’est récemment étendu au Liban, le gouvernement israélien ayant lancé une offensive contre le Hezbollah.