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03 décembre 2025

Sous le plus grand chapiteau du monde : c'est grâce à ce film culte avec Charlton Heston que Steven Spielberg a fait du cinéma

Steven Spielberg a connu sa plus grande peur au cinéma ! Et le meilleur, c'est que ça l'a conduit à devenir réalisateur. Il a raconté l'événement au micro de CBS (relayé par Collider) comme "La chose la plus terrifiante que j'ai expérimentée de toute [s]a vie".

Il a vécu ce choc alors qu'il avait "6-7 ans". Son père lui avait promis d'aller voir "the greatest show on earth" (le plus grand spectacle du monde) et même si le jeune homme s'était imaginé un cirque vivant, il s'est finalement retrouvé dans une salle de cinéma.

On y projetait le film "The Greatest Show on Earth", connu en France sous le titre Sous le plus grand chapiteau du monde. Réalisé par Cecil B. DeMille, il mettait en scène Charlton Heston, Betty Hutton et James Stewart, l'histoire d'un cirque qui a du mal à s'en sortir financièrement et qui se retrouve mêlé à une affaire d'escroquerie.

La suite de l'histoire nous parvient de la bouche de Steven Spielberg lui-même, qui découvrait là le premier film de sa vie :

"Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais au cœur du film, et c'est impressionnant, il y a le déraillement d'un train qui croise une voiture (...) et la percute. La voiture se retourne au-dessus de la locomotive et le train déraille, c'est une catastrophe, toutes les autres voitures s'empilent... J'ai appris plus tard que c'était fait en effets spéciaux avec un train miniature, mais pour moi, c'était on ne peut plus vrai."

Et c'est finalement l'envie de recréer avec ses propres trains miniatures ce crash terrible vu dans Sous le plus grand chapiteau... que Steven Spielberg décidera de s'emparer d'une caméra pour immortaliser cela sur pellicule. Ce premier essai lui donnera le goût de continuer de créer des images, et le mènera à la carrière qu'on lui connaît aujourd'hui.

A noter que cette anecdote du cinéma et des trains miniatures est visible en vidéo puisque le réalisateur l'a incluse à The Fabelmans (2022), le biopic sur son enfance qu'il a lui-même réalisé, et dans lequel c'est effectivement présenté comme l'un des éléments fondateurs de sa passion pour la mise en images.

08 novembre 2025

Voici qui se cachait sous le masque du E.T. l'extraterrestre de Steven Spielberg

Pas mal d'humains bien réels servaient à donner vie à l'extraterrestre E.T. du film signé par Steven Spielberg en 1982. Paris Match a rencontré l'un d'entre eux, Matthew De Meritt, longtemps resté dans l'ombre, qui permettait à l'alien de se déplacer à l'image.

Invalide de naissance, celui qui avait 11 ans à l'époque du tournage en a aujourd'hui 54. Privé de jambe, il se déplace en skateboard depuis toujours. Au micro de Paris Match, il raconte :

"Je me levais sur les mains, mes mains étaient ses pieds, en gros. Les bras d'E.T. pendaient, ils étaient très statiques, il n'y avait aucune articulation quand je marchais avec."

"La plus grande scène que j'ai eu était celle ou E.T. est en état d'ivresse dans la cuisine. L'équipe s'inquiétait pour moi, que je puisse supporter les chutes sans me blesser. Je me rappelle qu'à la troisième prise, Steven a dit : 'Coupez, c'est la bonne !' et tout le monde a ri, car on savait que ce serait l'une des scènes les plus drôles du film."

"Au générique, je suis crédité comme 'Mouvements spécifiques d'E.T.'. (...) Je faisais donc partie de l'équipe des effets spéciaux, pas du casting."

Malgré le secret entretenu sur les personnes de l'ombre qui animaient la marionnette, l'information n'était pas neuve puisque dès 1983, le magazine CineFex rencontrait l'équipe d'effets spéciaux du film et Mitch Suskin y déclarait : "Steven était très impressionné par la façon dont E.T. se dandinait lorsque Matt était dans le costume." "Matt" était bien sûr Matthew De Meritt. Carlo Rambaldi ajoutait : "J'aurais pu ajouter un mécanisme pour faire marcher E.T., mais il aurait coûté un million de dollars supplémentaire à Steven et bien entendu, lui aurait aussi coûté du temps".

Dans cet article passionnant sur la création d'E.T., on apprend qu'une autre enfant, Tina Palmer, elle aussi privée de jambes, a aidé à faire se déplacer l'extra-terrestre en alternance avec De Meritt. Suskin conclut :

"Mais il est rapidement devenu évident que ces enfants n'allaient pas convenir. Ce n'était certainement pas de leur faute. Matt et Tina n'avaient tout simplement pas l'endurance nécessaire pour enfiler un costume de sept kilos en plus de cette lourde tête radiocommandée en marchant sur les mains tout au long du film. Et ils n'avaient aucun moyen de contrôler les bras du costume non plus."

Ce sont pour animer les bras et pour assurer les déplacements plus longs que des petites personnes sont appelées : Pat Bilon (qui sera la majorité du temps à l'écran) et Tamara De Treaux (comme back-up et doublure).

E.T. est devenu le plus grand succès de l'année 1982 au box-office américain, rapportant 314,9 millions de dollars de l'époque, soit environ 1,2 milliard d'aujourd'hui, une fois la somme ajustée à l'inflation. Certains producteurs - dont Spielberg à l'époque - ont "fait un vœu pour qu'il revienne", et envisagé une suite. Ce E.T. numéro 2 devait être beaucoup plus sombre, trop sans doute, et c'est la raison pour laquelle il n'a finalement jamais vu le jour.

Ainsi, la magie du premier film est restée intacte.

24 octobre 2025

Raging Bull : à la vision du film de Martin Scorsese, Steven Spielberg a été complètement abasourdi

En 1980, après une traversée du désert causée par une forte addiction à la cocaïne, Martin Scorsese est sauvé par un certain Robert De Niro. L'acteur lui propose de réaliser Raging Bull, un biopic explorant la figure controversée du célèbre boxeur Jake LaMotta.

Issu d'un milieu modeste, ce dernier a été le héros de combats mythiques, notamment contre Sugar Ray Robinson et Marcel Cerdan. Rongé par la jalousie et la paranoïa, il détruit peu à peu ses relations, notamment avec son frère et sa femme.

Malgré son succès sportif, sa vie personnelle se désagrège. Le film explore les tourments intérieurs d’un homme incapable de maîtriser sa rage. Signé Martin Scorsese, il offre un portrait brut et poignant de l’autodestruction d'un homme.

Pour sa performance viscérale, Robert De Niro recevra l'Oscar du Meilleur acteur en 1981, et Raging Bull deviendra très rapidement un grand classique du cinéma, en plus de relancer la carrière de son réalisateur.

"Salut Bobby. J'ai vu ton Raging Bull pour la première fois samedi. Je suis encore sous le choc. c'est un chef-d'oeuvre monumental, une inspiration pour moi", avait écrit Al Pacino à son collègue, encore soufflé par la puissance du long-métrage. Mais la star du Parrain n'a pas été la seule célébrité à publiquement tresser des lauriers à Raging Bull.

Dans le documentaire Mr. Scorsese, actuellement disponible sur Apple TV+, un certain Steven Spielberg a évoqué sa découverte du film. Le metteur en scène des Dents de la mer a été complètement époustouflé par cette oeuvre, et il ne s'en cache pas. "J'étais dans un état second", indique Spielberg.

"À la fin du film, j'étais incapable de parler. Je ne voulais voir personne. Je n'étais plus moi-même. J'étais devenu les personnages du film. Et je ne voulais pas être comme eux. Marty m'a placé au bord du gouffre ; aucun autre réalisateur ne m'avait mis dans cet état", a martelé l'auteur de Jurassic Park et La Liste de Schindler.

Des paroles fortes de la part de Steven Spielberg, grand ami de Martin Scorsese et chef de file du Nouvel Hollywood, avec Brian De Palma, Michael Cimino, George Lucas ou Francis Ford Coppola. Après Raging Bull, celui que l'on surnomme Marty reprendra du poil de la bête, signant des oeuvres marquantes comme La Valse des pantins, After Hours, La Dernière tentation du Christ, Les Affranchis ou Casino.

Après ce cycle vertueux, Leonardo DiCaprio deviendra son nouvel acteur fétiche. Les deux artistes collaboreront sur 6 films : Gangs of New York, Aviator, Les Infiltrés, Shutter Island, Le Loup de Wall Street et Killers of the Flower Moon. Il devrait d'ailleurs retrouver la star de Titanic pour son nouveau projet, une adaptation du roman Ce qui arrive la nuit, de Peter Cameron.

Jennifer Lawrence devrait aussi être de la partie dans ce long-métrage qui racontera l’histoire onirique d’un couple d'Américains se rendant dans une petite ville d’Europe enneigée pour adopter un bébé.

Installés dans un hôtel à l'atmosphère étrange, ils vont rencontrer des personnages énigmatiques, dont une chanteuse flamboyante, un homme d'affaires dépravé et un guérisseur charismatique. Mais rien n'est ce qu’il paraît dans ce lieu déconcertant et plus le couple lutte pour obtenir son enfant, plus leur mariage et leurs certitudes vacillent.

11 octobre 2025

La Liste de Schindler : lorsqu'il a découvert ce chef-d'oeuvre de Steven Spielberg, John Williams a été complètement désemparé

A l'exception de quelques rares longs métrages, c'est à la baguette magique de John Williams que s'est illuminée la quasi intégralité de la filmographie de Steven Spielberg.

C'est en effet à cette légende de la musique de film que l'on doit par exemple les bandes originales des Dents de la Mer, de la saga Indiana Jones, de Jurassic Park, de E.T. ou de Rencontres du troisième type, mais aussi la bouleversante partition de La Liste de Schindler.

Oscarisée en 1994, accompagnée par le vibrant archer du violoniste Itzhak Perlman, cette musique compte indéniablement parmi les sommets de la carrière de John Williams.

Pourtant, ainsi qu'il l'a lui-même raconté il y a quelques années au micro de CBS News, l'éminent compositeur s'était retrouvé complètement désemparé par l'ampleur de la tâche en découvrant le long métrage de Spielberg pour la toute première fois.

"Je n'ai pas fondu en larmes, mais j'étais véritablement ému", avait-il ainsi confié.

"J'ai dit : 'Steven, il va falloir que je quitte la pièce.' Je suis allé dehors et j'ai marché un peu pour retrouver mes esprits, et je suis revenu pour qu'on puisse commencer la réunion. Et voilà ce que nous nous sommes dit, mot pour mot. J'ai dit : 'Steven, c'est un grand film, et il va te falloir un meilleur compositeur que moi pour ce film.' Et il m'a dit : 'Je sais. Mais ils sont tous morts !' Donc je suis resté le compositeur [du film]."

Avec son humour et sa bienveillance habituelle, le réalisateur a donc su convaincre son cher collaborateur qu'il était parfaitement à la hauteur de ce défi colossal. Et force est de constater, lorsqu'on réécoute plus de 30 ans après la fabuleuse BO de La Liste de Schindler, qu'il avait raison.

30 juillet 2025

Pour Steven Spielberg, voilà ce qui fait la différence entre les vrais réalisateurs et les autres

Des Dents de la Mer à la saga Indiana Jones en passant par Jurassic Park, La Liste de Schindler et Il faut sauver le soldat Ryan, Steven Spielberg est l'une des plus grandes légendes vivantes du cinéma, personne ne nous contredira là-dessus.

Celui qui a déjà reçu deux fois l'Oscar du meilleur réalisateur, capable de manier pratiquement tous les registres du septième art, de fédérer public populaire et critique autour d'oeuvres éternelles, maîtrise parfaitement son sujet lorsqu'il s'agit de parler cinéma.

Que l'on soit cinéaste en herbe, professionnel du milieu ou spectateur lambda, on boit littéralement chacune de ses paroles lorsqu'il lui arrive de s'exprimer sur le sujet qu'il connaît le mieux. Ce fut notamment le cas en 2005, dans le sillage de la sortie de La Guerre des Mondes. A cette occasion, au micro de Moviefone, Spielberg avait participé à une longue discussion avec Tom Cruise, qui tenait le rôle principal de son film.

Au cours de cette passionnante conversation, il en était venu à expliquer ce qui, selon lui, constituait l'essence même d'un véritable réalisateur :

"Lorsque je regarde des films faits par des étudiants ou des premiers courts métrages, je ne regarde pas comment est [posée] la caméra", avait ainsi commencé par déclarer Spielberg.

"Je peux regarder n'importe quelle publicité et être conscient qu'il y a des réalisateurs derrière qui savent où placer une caméra, comment vendre un produit. Mais sont-ils capables de raconter une histoire qui soit unie, puissante et originale ? C'est ça, le secret. Je suis beaucoup plus intéressé par un raconteur d'histoire qui n'a pas la moindre idée de l'endroit où poser sa caméra que par quelqu'un qui sait tout sur la caméra et rien sur la narration."

 Poursuivant en précisant que d'après lui, il n'y avait aucun mal à débuter sa carrière en s'inspirant d'autres oeuvres pour leur rendre hommage, Spielberg a insisté sur la nécessité pour un artiste de s'émanciper un jour ou l'autre pour trouver sa propre tonalité, sa manière personnelle de raconter une histoire :

"A un certain moment, vous allez devoir trouver votre voix naturelle, trouver un moyen de donner une voix à la personne que vous êtes. Et d'ailleurs, la personne que vous êtes est originale, véritablement. Vous n'êtes pas moi, vous n'êtes pas votre meilleur ami, ni votre professeur, ni vos parents, vous êtes vous. Chacun des os de votre corps est un os original. Il s'agit parfois d'essayer de comprendre comment exprimer sa propre originalité, et cela prend parfois un certain nombre d'années pour se comprendre soi-même."

Se trouver soi-même et avoir le courage de laisser résonner sa propre voix en racontant une histoire. Être un réalisateur, selon Spielberg, ce n'est donc pas plus compliqué que ça.

14 juillet 2025

Steven Spielberg aurait exigé trois choses pour le dernier Jurassic World

Alors que Jurassic World : Renaissance vient de sortir en salle, les fans ont pu remarquer le peu de références aux précédents volets de la saga et notamment au premier Jurassic Park, film culte de 1993 réalisé par Steven Spielberg. Si le nouveau long-métrage de Gareth Edwards avec Scarlett Johansson et Jonathan Bailey en tête d’affiche est timide en termes de clins d'œil, c’est parce que le boss l’a demandé lui-même ! 

David Koepp, scénariste du premier Jurassic Park et de ce dernier volet, a révélé les trois conditions exigées par Spielberg lui-même au Hollywood Reporter. Premièrement, le réalisateur des Dents de la mer voulait que le film soit effrayant. “Nous devrions voir des choses que nous n’avons jamais vues auparavant", explique le scénariste. Deuxièmement, Spielberg désirait que les faits scientifiques avancés soient plausibles et proches de la réalité. Mais le point le plus important pour le cinéaste était justement de ne pas abuser des références à ses précédents films. David Koepp ajoute justement : 

"Ce qui est important pour lui dans tous les domaines — mais dans ce film en particulier — c’est qu’il voulait vraiment éviter toute référence à lui-même. Il n’aime pas se citer. Il y est allergique. Si vous mettez quelque chose qui vous semble trop familier, il dira : ‘N’ai-je pas déjà fait cela ? Ne faites pas ça’."

Cependant, quelques éléments du cinéma de Spielberg se sont quand même glissés au sein de Jurassic World : Renaissance. Devant la scène de la découverte d'un œuf de dino par Jonathan Bailey dans la caverne, impossible de ne pas penser à l’archéologue Indiana Jones récupérant l’idole en or dans Les Aventuriers de l’arche perdue. Certains auront aussi pu reconnaître la fameuse bannière “When Dinosaurs Ruled the Earth” du premier Jurassic. Pour comparer tout cela par vous-même, le film de Gareth Edwards est à découvrir en salle. 

23 juin 2025

Il y a 50 ans, Steven Spielberg croyait que sa carrière de réalisateur allait s'arrêter avec Les dents de la mer

En 1975, Steven Spielberg révolutionnait l'industrie du cinéma avec Les Dents de la mer ! Le film, doté d'un budget modeste, a été un succès absolument considérable, déjouant tous les pronostics. Cependant, le tournage du long-métrage n'a pas été de tout repos pour le réalisateur, qui a bien cru que sa carrière dans le cinéma allait s'arrêter là.

Spielberg, alors un jeune réalisateur prodige de 27 ans, a choisi Martha’s Vineyard comme lieu de tournage pour Les Dents de la mer ; le cinéaste souhaitait filmer sur cette île de l'État du Massachusetts car il voulait que son requin mécanique aux dents terriblement acérées nage dans des eaux réelles.

"Dans la plupart des cas, passer l’été à Martha’s Vineyard est un rêve. Mais quand vous dépassez le budget et le planning, et que moi, je suis complètement submergé, cet été 1974 s'est transformé en cauchemar avant même de devenir le rêve d’une vie", a déclaré Steven Spielberg dans un message vidéo adressé au public de Martha’s Vineyard, à l’occasion de la première mondiale du documentaire Jaws 50 : The Definitive Inside Story ("Les Dents de la Mer : Les secrets d’un film culte" en VF).

"Le film montre à quel point nous étions jeunes et mal préparés face aux défis du tournage dans l’océan Atlantique, avec un requin mécanique plus capricieux que n’importe quelle star de cinéma avec laquelle j’ai travaillé depuis", confie le metteur en scène de 78 ans.

"Il montre aussi comment, après avoir dépassé le planning et le budget, j’ai vraiment cru que Les Dents de la mer serait le dernier film que je réaliserais", a révélé Spielberg. À noter que le documentaire évoqué par le cinéaste, "Les Dents de la Mer : Les secrets d’un film culte", sera disponible le 11 juillet prochain sur Disney+. Il sera aussi diffusé sur la chaîne National Geographic le 13 juillet à 18h20.

Steven Spielberg a eu des raisons de s'affoler car le budget du film a triplé lors du tournage, grimpant jusqu'à 9 millions de dollars. Le planning a aussi été revu à la hausse, passant de 55 jours de tournage à 159 jours !

Ensuite, Spielberg souligne que la réception du public en salles lui a sauvé la vie et redonné sa chance à Hollywood. "Il a également été aidé par le motif musical inoubliable composé par John Williams pour la bande originale, qui alimentait une peur primale de prédateurs invisibles, rôdant et se rapprochant", analyse The Hollywood Reporter.

En effet, Les Dents de la mer a été un véritable phénomène, rapportant 477 millions de dollars dans le monde pour un budget de 9 millions.

"50 ans après sa sortie initiale, le tournage des Dents de la mer reste une expérience fondatrice pour chacun d’entre nous, et 5 décennies n’ont en rien terni les souvenirs de ce qui demeure l’une des expériences les plus accablantes, exaltantes, terrifiantes et gratifiantes de toute ma carrière", a conclu Steven Spielberg.

17 janvier 2025

Steven Spielberg rend hommage à David Lynch, le "visionnaire"

Steven Spielberg lui aura offert son dernier geste de cinéma. Dans The Fabelmans, film autobiographique où il racontait son enfance et comment il était tombé amoureux du 7e art, Spielby était allé sortir David Lynch de sa retraite pour incarner John Ford dans une scène rendue encore plus mythique par la disparition du réalisateur de Mulholland Drive. 

Après avoir tenté de contacter Lynch via son agent, sans succès, Spielberg était passé par Laura Dern, qui a travaillé avec les deux cinéastes (sur Jurassic Park et Sailor et Lula) et l’a convaincu de faire le test. 

 "Au départ, je ne voulais pas le faire", racontait Lynch, qui avait donc finalement accepté, quelques mois après la sortie du film. "Je suis certain que John Ford avait des tas de conseils à donner à de jeunes réalisateurs. Steven a choisi cet exemple de la ligne d'horizon. Pour lequel il avait raison. Filmer la ligne d'horizon au milieu, c'est chiant comme la pluie."

Aujourd’hui, David Lynch n’est plus parmi pour nous. Et Spielberg n’a pas tardé à publier un communiqué (via Variety) pour rendre hommage à l’immense réalisateur, dont on a appris le décès ce jeudi à l’âge de 78 ans. 

"J’adorais les films de David. Blue Velvet, Mulholland Drive et Elephant Man l’ont défini comme rêveur singulier et visionnaire qui réalisait des films qui semblaient être faits à la main. J’ai pu faire la connaissance de David quand il a joué John Ford dans The Fabelmans. Voici qu’un de mes héros, David Lynch, jouait un des mes héros. C’était surréaliste et ça ressemblait à une scène tirée d’un film de David. Son style si original et unique va manquer au monde. Ses films ont déjà passé l’épreuve du temps, et ils continueront à le faire." 

David Lynch laisse un grand vide, et comme Spielberg la rédaction de Première est inconsolable. 

19 novembre 2024

Javier Bardem fait équipe avec Martin Scorsese et Steven Spielberg pour adapter Les nerfs à vif en série

Voilà un projet qui nous fait trépigner d'impatience... Deadline nous apprend que la série Cape Fear a officiellement reçu le feu vert d'Apple TV+ et réunira une équipe prestigieuse : Martin Scorsese, Steven Spielberg et Javier Bardem.

Conçue par Nick Antosca (The Act), cette adaptation en dix épisodes se base sur le roman de John D. MacDonald, ayant déjà inspiré deux films cultes : Les Nerfs à vif de Jack Lee Thompson en 1962, et son remake signé Scorsese en 1991. L'intrigue, un thriller aux accents hitchcockiens, met l'accent sur la fascination de l’Amérique du XXIème siècle pour le true crime.

Dans cette version revisitée, Max Cady, un meurtrier récemment libéré, revient dans la vie d’Amanda et Steve Bowden, un couple d’avocats. Cette version diffère des précédentes, où seul le mari était avocat. À l’écran, le personnage de Max Cady avait été incarné tour à tour par Robert Mitchum en 1962 et Robert De Niro en 1991, deux performances inoubliables qui confèrent au rôle une aura à la fois terrifiante et emblématique.

En prenant les traits de Max Cady, Javier Bardem renoue avec les personnages sombres et inquiétants, un domaine où il excelle. Déjà oscarisé pour son rôle glaçant de tueur à gages dans No Country for Old Men, il a prouvé sa capacité à incarner des hommes dangereux avec une intensité et une profondeur troublantes. Récemment, il a également marqué les esprits en interprétant un père incestueux dans Monstres : L'histoire de Lyle et Erik Menendez, série à succès de Netflix.

Sa capacité à rendre palpables les nuances psychologiques de ses personnages lui assure une place de choix dans l’univers des antagonistes complexes. Avec Cape Fear, Javier Bardem s’engage une nouvelle fois dans un rôle exigeant, où il devra donner vie à toute la perversion et la détermination implacable de Max Cady, un personnage marqué par une soif de vengeance quasi-mystique.

Le projet Cape Fear repose sur une collaboration chic et choc entre Scorsese, Spielberg et Antosca. UCP, en partenariat avec Amblin Television, est derrière cette production, qui marque aussi le premier projet télévisuel de Scorsese avec Apple TV+, après leur précédente collaboration pour Killers of the Flower Moon.

Cette version télévisée s'ajoute à la longue liste de séries de prestiges, devenues la marque de fabrique d'Apple TV+. En redonnant vie à Max Cady, Javier Bardem devrait apporter à Cape Fear sa capacité à hypnotiser comme glacer le sang des spectateurs, rappelant que certaines figures du mal sont intemporelles.

25 octobre 2024

Steven Spielberg rend hommage au grand compositeur John Williams

Depuis Sugarland Express en 1974 et jusqu'à The Fabelmans aujourd'hui, Steven Spielberg a collaboré avec le compositeur John Williams, qui a su sublimer son cinéma et lui donner une portée supplémentaire.

Après 30 films ensemble, le réalisateur de La Liste de Schindler était plus que légitime à prendre la parole pour rendre hommage à Williams à l'avant-première du film Music by John Williams, un documentaire signé Laurent Bouzereau, des propos relayés par le Hollywood Reporter

"C'est le miracle de la musique de film et c'est le miracle constant de John Williams : ce qu'il a apporté à tous nos films, la manière dont il les a élevés et vous les a fait découvrir à tous", a déclaré Steven Spielberg. "Souvent, vous pouvez même sortir d'un film dont John Williams a composé la musique et, une semaine plus tard, vous oublierez peut-être le film, mais jamais sa musique."

 "J'aime John, il est bien plus qu'un ami de la famille, qu'un membre de la famille ; c'est le meilleur partenaire créatif que j'aie jamais eu. Depuis 52 ans que nous travaillons ensemble, John et moi, et qu'il signe la musique de mes films, c'est le meilleur partenaire que j'aie jamais eu dans le domaine des arts créatifs."

Un sacré compliment quand on sait que Steven Spielberg est considéré comme l'un des plus grands réalisateurs du cinéma avec des films aussi bien personnels que commerciaux, qui ont majoritairement atteint le public, qui s'est le plus souvent rué dans les salles à chaque nouveau film du cinéaste. Entendre le réalisateur de Jurassic Park, Indiana Jones et E.T., l'extra-terrestre dire qu'il n'a jamais été aussi bien accompagné créativement que par John Williams n'est pas rien.

John Williams détient un record, celui de 54 nominations aux Oscars pour tout de même 5 statuettes effectivement gagnées pour La Liste de Schindler, E.T., l'extra-terrestre, Star Wars : Episode IV - Un nouvel espoir, Les Dents de la mer et Un violon sur le toit.

18 septembre 2024

Scarface : Steven Spielberg n'a tourné qu'une scène du film et elle a marqué toute une génération de spectateurs

"Elle va cracher ma vieille frangine" ! Celles et ceux qui ont découvert Scarface en salles en français ou en VHS ont tous en tête cette réplique, l'une des dernières prononcées par Tony Montana dans le film de Brian De Palma. Mais saviez-vous qu'une scène du film culte sur le gangster cubain avait été réalisée par Steven Spielberg ?

Brian De Palma et Steven Spielberg ont toujours été amis, chacun travaillant pour divers grands studios hollywoodiens durant les années 70 et début 80 et chacun visitant le tournage de l'autre. Et sur Scarface, pourtant pas du tout le genre du réalisateur d'E.T., De Palma a laissé Spielberg tourner avec la seconde équipe la montée dans l'escalier des attaquants de la villa de Tony Montana à la fin du film.

Evidemment, la montée de ne se fait pas sans heurt, et beaucoup perdent la vie, notamment en atteignant le pallier ou, armé d'un Colt AR-15 doté d'un lance-grenade, Montana joué par un Al Pacino féroce fait sauter la porte devant laquelle se trouvent les assaillants, puis mitraille sans pitié les quelques survivants.

Comme le relate Vanity Fair, Spielberg a fait la connaissance de De Palma alors qu'il souhaitait adapter le roman Cruising de Gérard Walker. Il comptait faire des repérages dans un sauna gay accompagné d'un producteur lorsqu'il a croisé Margot Kidder, compagne de De Palma à l'époque, qui présenta les deux hommes. Le petit groupe s'est ensuite rendu dans le sauna pour y passer la soirée.

Finalement, Spielberg abandonnera Cruising pour faire Sugarland Express, son premier film, et Cruising se fera plusieurs années plus tard avec William Friedkin à la réalisation.

04 août 2024

Le e jour où Steven Spielberg a annoncé que Zorro serait l'un des derniers films à résister aux images de synthèse

Steven Spielberg fait partie de ces réalisateurs qui, tellement expérimentés, savent déjà ce qu’il va se passer dans l’industrie avant que cela n’arrive. Un exemple : l’expert dans le domaine savait déjà, sur le tournage du Masque de Zorro (1998) que les images de synthèse étaient sur le point de prendre d’assaut le monde du cinéma, diminuant considérablement l’utilisation des effets pratiques.

En 1993, le réalisateur mélangeait lui-même les images de synthèse avec ses animatroniques dans Jurassic Park – révolutionnant le genre au passage. En 1998, il prédisait donc la fin du cinéma tel qu’il a été créé.

Il y a 26 ans, le 17 juillet 1998, sortait un film d’aventure à suspense mythique qui allait rapporter 94 millions de dollars aux États-Unis et 250 millions de dollars dans le monde entier : Le Masque de Zorro réalisé par Martin Campbell, avec Antonio Banderas – qui était alors déjà bien établi à Hollywood grâce des films tels que Evita et Entretien avec un vampire –, Catherine Zeta-Jones et Anthony Hopkins.

Cependant, sur le tournage, il y avait une personne qui voyait là la fin d’une époque, et du cinéma tel qu’il a été inventé : l’un des producteurs exécutifs du film via sa société Amblin Entertainment, un certain Steven Spielberg.

Dans une interview accordée à Yahoo l’an dernier, Antonio Banderas s’est souvenu d’une conversation particulière avec Spielberg sur le plateau qui s’est donc avérée prémonitoire.

“Steven Spielberg m’a dit un jour, pendant le tournage : ‘Ce sera probablement l’un des derniers westerns tournés comme les westerns étaient tournés à l’époque, avec de vraies scènes avec de vrais chevaux, où tout est réel, de vrais combats à l’épée, pas d’images de synthèse.’ Il ne s’agissait que d’effets pratiques.”

Il a poursuivi : “Et il a dit : ‘Mais les choses vont changer. Elles vont changer et elles vont changer vite. Tu devrais donc être fier de ce film.’ Et je le suis probablement encore plus maintenant qu’à l’époque où je le faisais. Je ne sais pas si j’étais absolument conscient, quand je tournais Zorro, que cela allait avoir un impact. L’impact qu’il a eu, surtout après 25 ans… C’était un très beau film d’aventure avec beaucoup d’ingrédients qui le faisaient briller d’une très belle manière. Je n’en garde que de bons souvenirs.”

Fort de son succès, Le Masque de Zorro a eu droit à une suite 7 ans plus tard, La Légende de Zorro, qui a marqué les retours du réalisateur original ainsi que du couple, désormais iconique, formé par Antonio Banderas et Catherine Zeta-Jones. Mais effectivement, quelque chose avait changé, en partie parce que le cinéma lui-même avait changé à toute vitesse et que le public de 2005 ne voulait plus la même chose que celui de la fin des années 90.

En conclusion, écoutons davantage Steven Spielberg, Martin Scorsese ou encore James Cameron lorsqu’ils parlent de l’avenir de l’industrie cinématographique : ils semblent savoir de quoi ils parlent.

Le Masque de Zorro et La Légende de Zorro sont à revoir en streaming sur Netflix.

14 juin 2024

Emily Blunt pourrait être la star du prochain film de Steven Spielberg

Première collaboration en vue entre Steven Spielberg et Emily Blunt. L'actrice anglaise révélée par Le Diable s'habille en Prada puis Sans un bruit, et qui illumine Fall Guy en ce moment au cinéma face à Ryan Gosling, s'apprête à tourner dans le prochain film du cinéaste. 

Selon Deadline, Emily Blunt est en discussions pour jouer dans ce projet SF qui n'a pas encore de titre. Rien n'est encore signé, mais si elle rejoint le casting, elle tiendra "l'un des deux rôles principaux".

Il devrait s'agir d'une histoire d'OVNI originale, qui verrait le cinéaste revenir à ses premières amours. Elle devrait être écrite par David Koepp, collaborateur de longue date et scénariste de Jurassic Park (1993) ou La Guerre des mondes (2005).

Universal Pictures a déjà annoncé une date de sortie calée au 15 mai 2026.

Notez que Steven Spielberg planche dans le même temps sur une série avec Martin Scorsese, une adaptation des films cultes Les Nerfs à Vif (1962 et son remake de 1991).

24 mai 2024

Le Parrain : après avoir vu ce film, Steven Spielberg a carrément voulu arrêter le cinéma

Steven Spielberg est l'un des réalisateurs les plus importants de l'Histoire du cinéma, dont l'impact, à la fois en matière d'innovations techniques et financier, est absolument considérable. Il a ainsi permis, au gré d'une immense carrière -en dépit d'échecs aussi- aux studios de gagner plus de 16 milliards de dollars grâce à des oeuvres qu'on ne présente plus, largement entrées par la grande porte du panthéon de la Pop Culture.

Au milieu de tant de succès, on peine à croire que le maître ait pu vraiment douter de cette voie de carrière, au point de vouloir complètement lâcher prise. Pourtant, ce fut bien le cas, et pas, comme on pourrait l'imaginer, au tout début d'une carrière en devenir, à l'époque où il travaillait encore à la télévision sur des séries comme Columbo ou Night Gallery.

En 1971, il avait signé un impressionnant téléfilm, Duel, pour la chaîne ABC. Cette adaptation de la nouvelle homonyme de Richard Matheson, qui signe également le scénario, était alors le deuxième long métrage de Spielberg, qui avait 25 ans. En 1972, Duel sort en salle dans une version remaniée, plus longue de 16 min. Spielberg attendra trois ans avant de réaliser son film suivant, le très beau Sugarland Express, qui fut hélas un très douloureux échec en salle.

En 1972, Spielberg était déjà un jeune réalisateur plein de potentiel, mais il n’avait qu’effleuré la surface d'un immense potentiel en devenir. Cette même année, Francis Ford Coppola livrait en salle, au terme d'un tournage homérique, Le Parrain. Tout a été dit ou presque sur ce fabuleux film, qui fut un immense succès en salle, récolta trois Oscars et une moisson de prix à travers le monde. Tout en mettant définitivement sur orbite la carrière de Coppola.

Cette oeuvre a détruit la confiance que le jeune Spielberg avait en lui, ébranlé par le spectacle offert sous ses yeux en découvrant le film. Au point qu'il a carrément songé à arrêter le cinéma, s'estimant alors incapable, un jour, de se hisser lui aussi à ce niveau de perfection artistique.

Il a ainsi raconté cette anecdote dans l'un des bonus sur la restauration du film Le Parrain. "J'ai été pulvérisé par l'histoire du Parrain et par l'effet que le film a eu sur le jeune cinéaste que j'étais. J'ai même pensé que je devais arrêter ce métier, qu'il n'y avait aucune raison que je continue à le faire parce que jamais je ne parviendrai à atteindre ce niveau, cette capacité à raconter une histoire. Donc en un sens, ce film a ébranlé la confiance que j'avais en moi".

Fort heureusement, comme chacun sait, Spielberg n'a pas jeté l'éponge. En 1975, ses Dents de la mer ont ainsi changé à jamais la physionomie du box office, avant que son vieux complice George Lucas ne lui ravisse la couronne avec un certain Star Wars, deux ans plus tard.

18 avril 2024

Steven Spielberg prépare un nouveau film sur les Ovnis

Deux ans après son quasi autobiopic, The Fabelmans, Steven Spielberg travaillerait sur un nouveau long métrage. Et visiblement, il reviendrait à ses premières amours, à savoir les extraterrestres...

Selon Variety, le réalisateur de E.T. et Rencontres du troisième type serait sur le point de diriger un film sur les Ovnis basé sur une idée originale à lui. Steven Spielberg s'associerait avec son scénariste de Jurassic Park, David Koepp, qui aurait en charge le scénario de ce film Ovni encore sans titre.

Pour l’instant, on ne sait rien d’autre sur ce projet mystère.

Steven Spielberg a récemment plutôt tourné son regard vers la télévision, produisant Masters of the Air pour Apple. Il travaille actuellement sur une série adaptée des films Cape Fear alias Les Nerfs à vifs (le remake de 1991 de Scorsese et l'original de 1962).

28 mars 2024

Pour Steven Spielberg, "Dune 2 est l'un des films de science-fiction les plus brillants jamais vus"

Son avis compte. La légende Steven Spielberg vient de valider Dune 2 de manière spectaculaire. Au cours d'un entretien entre le cinéaste américain et Denis Villeneuve, dans le dernier épisode du podcast « Director’s Cut », Spielberg a déclaré solennellement : "Vous avez réalisé l'un des films de science-fiction les plus brillants que j'ai jamais vu !" Un sacré compliment, venant de celui qui a révolutionné le genre avec E.T. ou Rencontres du troisième type.

"C'est un honneur pour moi de m'asseoir ici et de vous parler", poursuit Spielberg. "Laissez-moi commencer par dire qu’il y a des cinéastes qui sont des bâtisseurs de mondes. La liste n’est pas longue et nous savons qui sont la plupart d’entre eux. A commencer par Georges Méliès. Ou Walt Disney. Il y a eu aussi Stanley Kubrick, George Lucas. Ray Harryhausen que j'inclus dans cette liste. Frederico Fellini a construit ses propres mondes. Tim Burton aussi. Évidemment Wes Anderson, Peter Jackson, James Cameron, Christopher Nolan, Ridley Scott, Guillermo del Toro... La liste est longue, mais elle n’est pas si longue que ça. Et je crois profondément et avec ferveur que vous êtes l’un de ses nouveaux membres."

Denis Villeneuve, un peu sous le choc, a ensuite entendu Steven Spielberg évoquer la scène où Paul chevauche un ver des sables pour la première fois dans Dune 2. Un triomphe : "C'est une histoire de désert, mais pour un film aussi amoureux du désert, il y a un tel désir d'eau dans ce film. Malgré tout le sable qu’il y a dans ce film, c’est vraiment une question d’eau. Les eaux sacrées qui aspirent aux vertes prairies et à l'eau bleue de la vie. Vous filmez le désert pour qu'il ressemble à un océan, une mer. Les vers des sables ressemblaient à des serpents de mer. Et cette scène surfant sur les vers des sables est l’une des plus belles choses que j’ai jamais vues. Jamais! Vous avez réussi à faire ressembler le désert à du liquide..."

Voilà qui devrait permettre de booster un peu plus le box-office de Dune 2, qui approche des 600 millions de dollars de recettes mondiales.

05 janvier 2024

Ready Player One en vrai ? Warner veut créer un métavers inspiré du film de Steven Spielberg

Le film Ready Player One, signé Steven Spielberg, réalisait le rêve de tout amateur de pop culture : voir à l'écran la plupart des franchises réunies dans un même long métrage. Adapté du roman éponyme, il racontait une immense chasse au trésor dans l'OASIS, un univers virtuel composé d'influences venues de toute la pop culture.

Mais avec l'avancée des nouvelles technologies, ce qui n'était qu'un fantasme devient un projet concret.

Variety révèle que la firme Futureverse vient de créer le studio Readyverse, une entreprise dont la technologie est basée sur l'intelligence artificielle et le métavers (un monde virtuel perçu par la réalité augmentée). Le co-créateur en est Ernest Cline, auteur célèbre du bestseller Ready Player One, associé à Dan Farah, producteur du film de Steven Spielberg.

Ensemble, ils vont créer une réalité augmentée basée sur l'univers Ready Player One, et donc les franchises qui y apparaissent. Leur idée ? Pour 2024, lancer "Ready Player One en vrai", à savoir un monde multi-licences accessible au plus grand nombre dans un monde ouvert et en réalité augmentée.

Derrière tout cela bien sûr, Futureverse compte bien démarcher et/ou attirer d'autres studios de cinéma afin que leurs licences s'ajoutent à celles de Warner dans ce "Readyverse". Ainsi, les studios pourraient tirer des revenus supplémentaires en rendant leurs licences accessibles à ce monde virtuel.

Grâce à son partenariat avec le studio Warner Discovery, Readyverse peut déjà compter sur tout l'univers DC Comics, Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux / Hobbit, L'Arme fatale, Les Looney Tunes, Vendredi 13, Gremlins, L'Inspecteur Harry, Matrix, Scooby-Doo, Bugs Bunny, Tom et Jerry, Freddy, King Kong, Mad Max, Blade Runner, L'Exorciste et des classiques comme Casablanca ou Bonnie et Clyde, La Prisonnière du désert ou Le Faucon maltais.

04 janvier 2024

The Fabelmans de Steven Spielberg : David Lynch a été payé en apéro pour sa participation

Assurément un des plus beaux films de l'année, The Fabelmans est une passionnante et très émouvante radiographie de l'enfance de Steven Spielberg, sur les blessures intimes et la passion d'un immense cinéaste en devenir. Et, parmi les moments forts du film figure en bonne place la rencontre finale du jeune Sammy Fabelman avec une légende absolue d'Hollywood : John Ford.

Borgne, équipé d'un cache oeil, casquette vissée sur le crâne, et tirant voluptueusement sur son gros cigare, le cinéaste est incarné dans cette géniale séquence par nul autre que David Lynch, que Spielberg n'imaginait d'ailleurs même pas pouvoir convaincre de faire l'acteur.

"Au départ, je ne sais pas pourquoi, mais je ne voulais pas le faire. Il y avait la pandémie, et d’autres problèmes. Mais Steven et Laura Dern sont amis. Laura a plaidé pour que j’accepte. Puis Steven m’a parlé. Je lui ai dit que Peter Bogdanovich devrait plutôt le faire : il avait connu John Ford, il aurait été parfait. Mais Steven m’a répondu: "Non, non, non. C’est toi qui dois le faire, David. –Bon, d’accord, d’accord…" confiait Lynch aux Cahiers du cinéma.

Ajoutant : "En acceptant le job, je me suis rendu compte que Steven Spielberg était un type super. Je veux dire par là: un être humain réellement bon. J’ai finalement adoré travailler avec lui, pour lui. Je n’ai tourné qu’un seul jour, mais c’était très amusant".

Dans le numéro à venir du magazine Empire où figure un long entretien avec Lynch, celui-ci révèle, facétieux, la monnaie d'échange qu'il a accepté pour faire ce rôle, certes court mais mémorable : il s'est littéralement fait payer... en bonbons ! Ou plutôt en biscuits apéritif. Et ce n'est pas une blague.

"Un gros sachet de Cheetos dans ma loge, oui. [NDR : les Cheetos sont des biscuits apéritif soufflés, un peu à la manière des Curly]. J'adore ça. A chaque fois que je peux, j'essaie d'en avoir. Je sais que c'est pas vraiment un aliment bon pour la santé. Alors dès que je peux quitter la maison et que j'ai la chance d'en avoir... Mais je n'en ai pas si souvent, honnêtement.

Donc quand je peux en avoir, je veux un gros sachet. Parce qu'une fois que vous commencez à les avaler... Vous allez en manger pas mal avant de ralentir la cadence et vous dire "stop". Sinon, avec un petit sachet, vous seriez condamné à rôder pendant des jours pour en trouver davantage [..] Ca a un goût absolument incroyable.

Le verdict est le suivant : "la ligne d'horizon au milieu, c'est chiant" [NDR : allusion à une réplique de John Ford dans le film, où il demande au jeune Sammy de lui indiquer la ligne d'horizon dans un cadre]. Les Cheetos, c'est passionnant !"

On croirait à une blague, si ce n'est à se souvenir que l'on parle de David Lynch, le seul cinéaste capable de faire quotidiennement sur sa chaîne Youtube... Un bulletin météo. Et donc, de philosopher sur les vertus des Cheetos.

22 juin 2023

Martin Scorsese, Steven Spielberg et Paul Thomas Anderson à la rescousse de la chaîne américaine TCM

Depuis 1994, la chaîne de télévision câblée Turner Classic Movies permet de voir ou revoir certains des plus grands classiques de l’histoire du cinéma américain. Son catalogue est en grande partie composé de films de la Metro-Goldwyn-Mayer, de la RKO, anciens studios aujourd’hui disparus, et surtout de classiques issus du catalogue de la Warner Bros.

Si la chaîne appartenait à une filière de la Warner, Time Warner, depuis 1986, elle a été transférée en 2009 sous l’égide de la WarnerMedia Entertainment, département plus important qui gère également HBO Max (devenu MAX), Adult Swim, Cartoon Network….

Ce mardi, Pola Chagnon, manager général de TCM depuis plus de 25 ans, Charles Tabesh, vice-président chargé de la programmation, Anne Wilson, présidente de la production, et de nombreuses autres personnes ont été licenciés par David Zaslav, président de Warner Bros. Discovery, afin de booster le chiffre d'affaires de la chaîne. En apprenant la nouvelle, les cinéastes Steven Spielberg, Paul Thomas Anderson et Martin Scorsese sont montés au créneau : “TCM a toujours été plus qu’une chaîne. C’est une véritable ressource de cinéma, qui diffuse des films 24/24 et 7/7. Si TCM n’a jamais eu un gros capital financier, elle a néanmoins toujours été rentable depuis sa création, indique le trio dans un communiqué publié ce mercredi, et relayé par The Wrap. “Nous comprenons les pressions et les réalités de grandes compagnies comme la Warner. Nous avons tous les trois parlé à David, ensemble, puis séparément, et pour lui, TCM et le cinéma classique sont très importants.”

Les trois réalisateurs insistent également pour que la chaîne ne change pas de direction artistique et de programmation : “Nous avons été touchés, et nous sommes désormais plein d’espoir pour la chaîne grâce aux conversations que l’on a eu jusqu’à présent avec David. Nous allons continuer à travailler ensemble pour s'assurer que cette chaîne, ce trésor culturel, puisse continuer à exister.” The Wrap révèle que c’est en réalité David Zaslav lui-même qui a organisé une première réunion avec les cinéastes à la suite de ces licenciements, qui a ensuite donné lieu à ce communiqué.

En 2021, Scorsese indiquait dans une interview pour le Los Angeles Times son amour pour la chaîne, qu’il laisse allumé durant les phases de montages de ses films sur un écran à part : “Cela me permet de me reposer, mais aussi de rebondir sur les images que je vois - regarder une simple combinaison d’images est inspirant. C’est comme une autre présence dans la pièce, un véritable mémo sur l’histoire du cinéma.” Chaque année, au mois d’avril, TCM organise également un festival de films classiques. Et coïncidence, une discussion a notamment eu lieu cette année entre Steven Spielberg et Paul Thomas Anderson, avec une intervention remarquée de David Zaslav : “Je suis fan de la chaîne, tout comme vous. Si je ne l’étais pas, je ne serais pas venu discuter avec vous. Je regarde TCM tout le temps. Elle fait partie de l’histoire de notre pays.”

15 février 2023

Steven Spielberg remercie Tom Cruise "d'avoir sauvé le cinéma" avec Top Gun 2

Inséparables au début des années 2000, avec Minority Report puis La Guerre des Mondes, Steven Spielberg et Tom Cruise ont depuis emprunté des chemins de cinéma différents. Mais lorsque les deux mégastars hollywoodiennes se sont retrouvés lundu soir pour le traditionnel déjeuner des nommés aux Oscars, le cinéaste en a profité pour chaudement remercier Tom Cruise d'avoir fait Top Gun 2. 

Pourquoi ? Parce que selon Spielberg, l'énorme succès du film, qui a rapporté 1,48 milliard de dollars au box-office, a prouvé à toute l'industrie américaine qu'il était encore possible de faire des films à succès au cinéma, post-COVID, et qui ne soient pas dérivés de franchises type Marvel. Avec Top Gun 2, Tom Cruise aurait montré au studio que l'avenir des films ne résidait pas uniquement dans le streaming.

"Tu as sauvé le cul d'Hollywood tu sais ! Tu as peut-être sauvé la sortie des films en salles", a lancé Steven Spielberg à l'acteur, dans cette vidéo initialement partagée sur Instagram par le réalisateur Kartiki Gonsalves (nommé pour le Meilleur court métrage documentaire). Tom Cruise rougit et on voit tout de suite dans son regard un mélange de surprise, de fierté et d'appréciation.

"Sérieusement, Top Gun: Maverick a peut-être sauvé toute l'industrie du cinéma en salles", entend-on Steven Spielberg insister dans cette vidéo. Le plus bel hommge que l'acteur pouvait recevoir.

Rappelons que Tom Cruise, producteur de Top: Gun Maverick, fera face à Steven Spielberg et The Fabelmans, pour l'Oscar du Meilleur film, le 12 mars prochain.