Pharrell Williams ne devait probablement pas s’attendre à devoir gérer « l’activité dangereuse de la foule » venue l’écouter dans le cadre du Grand Prix d’Arabie saoudite, à Jeddah, samedi dernier. Pourtant, le producteur et interprète de Happy a dû calmer les ardeurs du public et essayer de raisonner ceux qui lançaient des projectiles… en vain.
« C’est la ville la plus animée de la planète, mais nous devons aussi être le plus en sécurité possible. Je sais que vous êtes excités et que vous voulez lancer les gadgets que vous avez au poignet, vos lumières et tout ça, mais vous ne pouvez pas car les filles dansent. Et moi, j’aime les femmes, et vous ? » a-t-il tenté, d’après Music News.
Le directeur de création chez Louis Vuitton a ensuite insisté sur l’importance de « protéger nos femmes », c’est-à-dire les danseuses qui l’accompagnaient. « Alors si vous voulez leur jeter des lumières, vous devez le faire dans l’autre sens, pas sur la scène. Qui comprend ce que je dis ? », a-t-il insisté.
Et de tenter le tout pour le tout avec une action collective : « Prenons ces stupides bracelets et jetons-les en l’air dès que je compterai jusqu’à trois. Et maintenant, c’est fini. »
Rien à faire, le public a fait la sourde oreille. En désespoir de cause, Pharrell Williams a fini par quitter la scène en lâchant, dépité : « OK, je vous laisse finir seuls. » Une visite que l’artiste n’est pas près d’oublier, d’autant qu’elle avait mal commencé.
Pharrell Williams et Alicia Keys étaient en effet sous le feu des critiques pour avoir accepté de se produire en Arabie saoudite, « une dictature qui persécute les femmes, les LGBT et les minorités religieuses et ethniques », avait ainsi dénoncé le militant des droits de l’homme Peter Tatchell.