Brigitte Bardot est l'une des dernières rescapées de l’époque des yéyés. Véritable idole à la française, elle voit partir chaque jour ses anciens partenaires de jeu et de vie. Les récents décès de Jane Birkin, Alain Delon ou encore Françoise Hardy renvoient BB chaque fois un peu plus à ce passé dont elle est tant nostalgique.
Brigitte Bardot qui est une véritable égérie française vit dans sa maison dans le sud de la France. Elle y a reçu les journalistes de Ciné Télé Revue et a abordé avec eux de nombreux sujets, allant bien sûr de ses amis disparus à la nouvelle vague du cinéma français. Comme à son habitude, la nonagénaire n’a pas sa langue dans sa poche.
La comédienne est bien évidemment revenue sur le décès de son grand ami Alain Delon. Un acteur qu’elle estimait énormément. « Il laisse un vide abyssal que rien, ni personne, ne pourra combler. Alain, en mourant, met fin au magnifique chapitre d’une époque révolue, dont il fut un monument souverain. Sa mort m’a beaucoup affectée ». On peut également ajouter à cette disparition celles de Jean-Louis Trintignant, de Jean-Luc Godard ou encore de Jane Birkin.
L’Anglaise a énormément marqué Brigitte Bardot. Elle en garde un souvenir impérissable. « Si charmante Jane Birkin, adorable, gentille, simple, avec un cœur immense ». Une actrice avec qui elle avait partagé l’affiche dans « une merdouille planétaire de Vadim, ‘Si Don Juan était une femme’. Pas facile de tourner une scène à poil toutes les deux ». Un décès qui l’a en tout cas profondément attristée. « C’est triste, ça me fait beaucoup de peine, c’est un vide qui se creuse ».
Comme son grand ami Alain Delon, Brigitte Bardot ne sent pas forcément à sa place dans notre époque. Elle regrette le temps d’avant. Ce n’est ainsi pas la première fois qu’elle fustige le système actuel et toutes les polémiques autour du mouvement MeToo. Alors qu’il lui a été posé la question de son regard sur le cinéma d’aujourd’hui, la réponse ne s’est pas fait attendre et elle a été gratinée.
« Je dis ce que je pense et je pense ce que je dis. Je me fous du cinéma actuel comme de ma première chemise. Ne me parlez pas de MeToo, de ces procès grotesques pour une main aux fesses dont on se souvient trente ans après. Quelle décadence ! J’aime qu’un homme soit viril et qu’une femme soit féminine. Le féminisme m’agace. La pudibonderie aussi ». Une Brigitte Bardot toujours aussi cash.