Marvel a obligé l'acteur Ray Winstone à terminer le tournage de Black Widow

Ray Winstone en veut à Marvel ! Sur le tournage du film Black Widow, il incarne Dreykov, superviseur de la "Chambre Rouge", le programme des Veuves noires. Un rôle de méchant qu'il joue parfaitement, et tout se passe bien avec la réalisatrice australienne Cate Shortland. Sauf que ça ne va pas durer...

Lorsque le tournage d'un film Marvel se termine, il y a systématiquement quelques jours au moins, destinés à mettre en boîte de nouvelles scènes pour ajouter du liant, combler un manque, ajouter ou changer des choses. Aux Etats-Unis, on appelle cela des "reshoots". Et c'est là que tout a basculé pour Winstone, comme il l'a confié à Radio Times :

"Ça se passait bien, jusqu'à ce que j'ai à faire des reshoots. Là, vous découvrez que plusieurs producteurs sont arrivés, et votre performance devient "trop", trop puissante... C'est comme ça que ça marche, chez Marvel. Cela peut détruire l'âme, car vous pensez que vous faites du bon travail."

C'en est venu à un point où Ray Winstone a mis sa démission dans la balance :

"J'ai répondu : 'Vous devriez me remplacer parce que c'est fini pour moi'. Et vous finissez par le faire quand même, parce que vous êtes sous contrat. Autrement, vous vous retrouvez au tribunal. C'est comme être frappé dans les noisettes !"

Celui qui a été Beowulf, Sweeney Todd ou Henry VIII et tourné pour Martin Scorsese, Steven Spielberg, Anthony Minghella, Alan Clarke et Darren Aronofsky ne s'en laisse pas compter pour Black Widow. Après de tels propos, on a du mal à imaginer que Winstone revienne un jour (en flashback) dans l'univers Marvel !

Par le passé, Idris Elba (Heimdall dans le MCU) avait lui aussi été très critique des reshoots Marvel : "Je venais de tourner [Mandela] pendant huit mois en Afrique du Sud. Je suis arrivé en Angleterre et le jour même, je devais tourner des reshoots de Thor 2. (...) Je me disais : 'C'était une torture, je ne veux pas le faire'. Mon agent m'a répondu : 'Tu dois le faire, c'est contractuel'."

Piratage de Black Widow : des conséquences très lourdes pour lr film avec Scarlett Johansson

L'addition est salée... On sait les conséquences que peut avoir le piratage sur le succès d'un film en salles, mais il est plus rare d'avoir des données chiffrées.

La note s'élèverait à 600 millions de dollars de perte pour Black Widow, sorti cet été. Cette estimation, faite par nos confrères de Deadline, donne une idée de l'ampleur que peut prendre la fuite d'un film en streaming et en téléchargement illégal.

Selon des sources du site américain, 20 millions de téléchargements illégaux auraient été opérés à l'encontre du film. Selon leurs calculs, avec un coût d'accès sur Disney+ à 30 dollars, cela induirait que Black Widow aurait perdu 600 millions de dollars à son box-office mondial. Un chiffre à mettre en comparaison avec les 379 millions de box-office générés dans le monde... Les conséquences sont donc très lourdes.

Pour mémoire, Black Widow est sorti simultanément au cinéma et sur la plateforme Disney+ en accès premium aux Etats-Unis, après plusieurs mois de report liés à la pandémie. Il s'agissait pour Disney d'essayer une nouvelle stratégie de sortie pour ce film, en temps de Covid, mais qui a dans le même temps donc favorisé le piratage, le film étant beaucoup plus facile à télécharger illégalement dans une haute qualité.

Rappelons également que Scarlett Johansson avait également exprimé sa colère dûe à cette diffusion en ligne. Elle accusait le studio de ne pas avoir respecté son contrat en sortant simultanément le film Marvel en salles et sur Disney+ aux États-Unis.

Scarlett Johansson contre Disney : Elizabeth Olsen apporte son soutien à la star de Black Widow

Fin juillet, Scarlett Johansson attaquait Disney en justice pour avoir sorti Black Widow simultanément en salles et sur Disney+, ce que l’actrice considère comme une rupture de son contrat. Depuis, les deux parties se font la guerre par avocats interposés, à coup de déclarations chocs dans les médias.

En attendant l’issue de ce procès qui risque de faire date à Hollywood, plusieurs célébrités ont soutenu l’actrice dans son choix. C’est notamment le cas d'Elizabeth Olsen, l’interprète de Wanda Maximoff dans le MCU. Dans une interview croisée avec Jason Sudeikis (Ted Lasso) pour Vanity Fair, la jeune femme a déclaré à propos de la plainte de sa comparse Avenger :

"Je pense qu’elle est si forte, et littéralement quand j’ai lu ça je me suis dit ‘Bien joué, Scarlett’."

Et Jason Sudeikis de confirmer : “C’est badass, approprié et ça colle au personnage.”

De façon plus générale, Elizabeth Olsen a donné son point de vue sur les changements dans la distribution des films suite à la crise du COVID avec de plus en plus de sorties directement en streaming :

“Je m’inquiète d’un tas de choses. Je ne m'inquiète pas pour Scarlett. Mais j’ai peur que les petits films perdent l’opportunité d’être vus au cinéma (...). Je m’inquiète pour ça, et pour les gens qui doivent garder ces salles de cinéma en vie. Et je ne sais pas comment cela fonctionne, financièrement, pour elles."

Et d’ajouter : “Mais en ce qui concerne les acteurs et leurs salaires, tout repose sur des contrats. Donc, soit c'est dans le contrat, soit ça ne l'est pas." Et c’est bien là tout l'enjeu du procès de Scarlett Johansson qui assure que son contrat n’a pas été respecté tandis que Disney affirme le contraire...

Black Widow avec Scarlett Johansson : les détails de la fin alternative écartée par Marvel

Actuellement dans les salles, Black Widow est la dernière production en date des studios Marvel, proposant une aventure solo de Natasha Romanoff (Scarlett Johansson), l'ultime long métrage centré sur ce personnage. Mais la fin que vous avez vu n'était pas la seule prévue !

La fin officielle montre Black Widow récupérer du matériel auprès de Mason et embarquer dans un Quinjet pour retrouver Steve Rogers, liant ainsi la fin de Black Widow avec Avengers: Infinity War.

Mais depuis la mise en ligne du film en paiement à la demande sur Disney+ Etats-Unis, plusieurs scènes coupées dont une fin alternative ont été révélées. On peut notamment y voir Natasha revenir dans le quartier de son enfance et observer des enfants qui jouent... aux Avengers.

On constate parmi les jeunes que ce sont des filles qui jouent Thor et Falcon, peut-être une allusion au futur multiverse de l'univers Marvel et à la série Loki qui a introduit les "variants" des super-héros (notamment plusieurs Loki de diverses apparences et sexe). A quand le retour d'Iron Man, mais au féminin ? Pour Thor, il semble que cela soit déjà pour bientôt.

Dans Avengers: Endgame, Natasha trouvera la mort en se sacrifiant afin que les Avengers récupèrent la pierre de l'âme et parviennent à vaincre Thanos. Elle constate dans cette fin alternative qu'elle a inspiré des enfants. Une scène touchante qui, si elle avait été gardée, aurait clos de façon émouvante l'arc de l'héroïne au sein du MCU.

Quant à la conclusion de "l'arc" relationnel entre Scarlett Johansson et Disney, l'avenir s'annonce plus sombre, puisque l'actrice porte plainte contre la firme au motif qu'elle n'aurait pas touché sa part des ventes streaming du film. Affaire à suivre...

Scarlett Johansson contre Disney : l’actrice défendue par Kevin Feige et des associations féministes

Insatisfaite de la façon dont a été gérée la sortie de Black Widow, proposé simultanément en salles et sur Disney+, Scarlett Johansson a porté plainte contre le studio aux grandes oreilles mardi 27 juillet. Pour elle, le fait d’avoir sorti le film en streaming constitue une rupture de son contrat qui prévoyait une sortie exclusivement au cinéma. Une décision qui lui a fait perdre beaucoup d’argent.

Disney n’a pas tardé à répliquer au travers d’un communiqué jugeant l’action de l’actrice infondée et “alarmante par son manque de considération pour les effets horribles et prolongés de la pandémie de Covid-19”, tout en révélant le salaire de l’interprète de Natasha Romanoff.

Une contre-attaque qui n’a pas plu à tout le monde. Plusieurs associations de défense des femmes dans l’industrie du divertissement (Women in Film, ReFrame et Time’s Up) ont notamment réagi dans un communiqué conjoint.

"Si nous ne prenons pas position sur les questions commerciales du litige entre Scarlett Johansson et The Walt Disney Company, nous nous opposons fermement à la récente déclaration de Disney qui tente de caractériser Johansson comme insensible ou égoïste pour avoir défendu ses droits commerciaux contractuels", y est-il écrit. Mais aussi :

"Cette attaque à caractère sexiste n'a pas sa place dans un litige commercial et contribue à un environnement dans lequel les femmes et les filles sont perçues comme moins capables que les hommes de protéger leurs propres intérêts sans faire face à des critiques ad hominem."

Un avis partagé par l’agent de la star qui n’a pas non plus apprécié la réponse du studio.

“Scarlett a été la partenaire de Disney sur neuf films, qui ont rapporté des milliards à Disney et à ses actionnaires. La société a inclus son salaire dans son communiqué de presse dans le but d'instrumentaliser son succès en tant qu'artiste et femme d'affaires, comme si elle devait en avoir honte”, a-t-il déclaré dans son propre communiqué. 

Il semblerait également que Scarlett Johansson puisse compter sur un autre soutien : le président de Marvel Studios, Kevin Feige. Dans sa newsletter, l’éditorialiste du Hollywood Reporter, Matthew Belloni, affirme en effet que le producteur n'est pas non plus enchanté de la situation.

"Feige est un homme d'entreprise, enclin à des confrontations ou des échanges de coups de gueule. Mais on m'a dit qu'il était en colère et embarrassé. Il a fait pression sur Disney contre le plan de sortie de Black Widow, préférant l'exclusivité du grand écran et ne voulant pas contrarier son talent", écrit le journaliste.

Kevin Feige aurait aussi essayé de convaincre la maison de Mickey “d’arranger les choses” avec la comédienne avant qu’elle n’en vienne à porter plainte, sans succès. Reste à savoir si le ponte de Marvel prendra la parole publiquement sur le sujet.

Black Widow : Scarlett Johansson porte plainte contre Disney pour avoir sorti le film sur Disney+

Après avoir travaillé pour Disney pendant des années, Scarlett Johansson vient de se retourner contre son ancien employeur. La star a en effet déposé une plainte mardi 27 juillet contre le studio aux grandes oreilles devant la Cour supérieure du comté de Los Angeles.

Selon elle, le fait d’avoir sorti simultanément Black Widow dans les salles obscures et sur Disney+ représente une rupture de son contrat. La raison ? Aux États-Unis, une partie de l’argent que touchent les acteurs est souvent calculée en fonction des résultats de leur film au box-office.

En proposant le long-métrage Marvel sur sa plateforme de streaming, Disney a donc potentiellement fait perdre beaucoup d'argent (une source parle de 50 millions de dollars) à l’interprète de Natasha Romanoff. La plainte précise que les représentants de Scarlett Johansson ont tenté de négocier avec Marvel pour revoir le contrat de l’actrice en amont de la sortie, sans succès.

Ce que contredit la maison de Mickey dans un communiqué :

"Cette plainte n’est pas du tout fondée. Cette action en justice est particulièrement triste et alarmante par son manque de considération pour les effets horribles et prolongés de la pandémie de Covid-19."

“Disney a pleinement respecté le contrat de Mme Johansson et, de plus, la sortie de Black Widow sur Disney+ en Premier Access a considérablement amélioré sa capacité à gagner une compensation supplémentaire en plus des 20 millions de dollars qu'elle a reçus à ce jour", peut-on également lire. L'affaire se réglera donc au tribunal !