Affichage des articles dont le libellé est Adolf Hitler. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Adolf Hitler. Afficher tous les articles

12 juillet 2025

Ingmar Bergman, "un Nazi qui a pleuré la mort de Hitler !" La déclaration cinglante de Stellan Skarsgård

Ingmar Bergman est mort il y a près de 20 ans, et son passé trouble et imprégné de l’idéologie Nazie, n'est plus un secret.

Mais Stellan Skarsgård va plus loin aujourd'hui.

Présent au Festival de Karlovy Vary pour recevoir un Globe de cristal et présenter le film Valeur Sentimentale (salué sur la Croisette en mai dernier), Stellan Skarsgård n’a pas mâché ses mots (rapportés par Variety) au moment d’évoquer Ingmar Bergman, avec qui il a travaillé au théâtre dans les années 80.

"Ma relation compliquée avec Bergman tient au fait que ce n’était pas un type très sympa. Un bon metteur en scène, oui, mais on peut quand même dire d’un mec que c’est un connard ! Caravage était probablement un connard lui aussi, mais il peignait des chefs-d’œuvre."

Ce qui pique, pour la star suédoise de 74 ans, passé par Marvel, c'est le rapport de son compatriote à Adolf Hitler :

"Bergman était manipulateur. Il a été nazi pendant la guerre et c’est la seule personne que je connaisse qui a pleuré à la mort d’Hitler ! On lui a toujours trouvé des excuses, mais j’ai le sentiment qu’il avait une vision très tordue des autres. Il pensait que certaines personnes ne valaient rien. On le sentait, dans la manière dont il manipulait les gens. Il n’était pas gentil."

Des propos tranchants donc, à l’encontre de celui qui reste pourtant l’un des plus grands cinéastes de l’histoire du 7e art. Récompensé plusieurs fois, Ingmar Bergman a remporté l’Ours d’or à Berlin, un Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière à Venise, le prix de la mise en scène et le prix du jury à Cannes, ainsi que trois Oscars du meilleur film en langue étrangère. Il est aussi le seul à avoir reçu une Palme des Palmes, remise lors du Festival de Cannes 1997.

 A l'opposé du spectre, Skarsgård a encensé le travail du Norvégien Joachim Trier (réalisateur de Valeur Sentimentale) : 

"Je l’ai vu réellement regarder les comédiens avec qui il travaillait. Il devient plus fin à chaque film, et il y a chez lui une forme de légèreté, un jeu, très généreux."

14 octobre 2024

Quand Orson Welles racontait à la télévision sa rencontre avec Adolf Hitler

Il y a 39 ans, le 10 octobre 1985, disparaissait Orson Welles, à l'âge de 70 ans. Un génie exubérant et visionnaire, excellant dans tous les domaines artistiques mais largement incompris en son temps.

Le comédien, scénariste et acteur de Citizen Kane, largement considéré comme un des plus grands films jamais fait, était considéré à Hollywood comme un paria dans les dernières années de sa vie. Usé par des années à tenter de mettre sur pied des films dans lesquels personne ne voulait investir, ou alors inachevés.

Usé aussi à force de devoir chercher de l'argent non pas pour faire des films, mais simplement pour vivre, tandis que les acteurs et réalisateurs qui se disaient être ses amis et ayant trouvé l'inspiration grâce à lui, lui tournèrent le dos au moment où il en avait le plus besoin.

Parfois affabulateur et très volontiers provocateur, il n'en reste pas moins que Welles a vécu de sacrées tranches de vie. Comme cette anecdote assez incroyable qu'il a raconté sur le plateau du Dick Cavett Show, tenu et animé par une vedette très respectée, et surtout excellent interviewer, sachant mettre ses invités en confiance.

Le 27 juillet 1970, il a ainsi reçu Orson Welles dans son émission. "J'ai lu que dans votre jeunesse, vous vous êtes retrouvé assis à table à côté d'une personne qui deviendrait puissante quelques années plus tard" lance l'animateur.

"Ah oui ! Le leader politique mondial parti de rien, pour autant que je m'en souvienne, c'était Adolf Hitler. Je suis allé deux fois dans le Tyrol, dans cette région de l'Autriche, pour faire de la randonnée. Une fois ce fut avec un professeur, une autre avec deux autres personnes, dont l'une était un sympathisant nazi. A ce moment là, il y avait un grand rassemblement de nazis organisé non loin d'Innsbruck.

A cette époque, les nazis étaient encore un parti minoritaire, composé de gens que personnes ne prenaient au sérieux, à l'exception sans doute de mon compagnon de randonnée. Il s'est mis à chercher une place sur une table où se trouvait le leader de ce groupe d'individus.

Il y avait notamment Streicher, [NDR : Julius Streicher, éditeur antisémite, qui sera condamné à mort en 1946 au procès de Nuremberg], et deux ou trois autres personnes connues de ce parti. L'homme qui se tenait assis à côté de moi était Hitler. Il m'a fait si peu impression que je m'en souviens vaguement. Il n'avait pas de charisme. Ce dont je me souviens surtout, c'était 5000 personnes qui hurlaient "Sieg Heil !"

Une anecdote assez glaçante quand même...