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02 septembre 2022

Un nouvel anime Goldorak verra le jour l’an prochain

Décidément, plus de quarante ans après sa première diffusion en France, Goldorak connaît un regain de popularité inouï. La série d’animation japonaise, revisitée avec brio par les auteurs français Xavier Dorison, Denis Bajram, Brice Cossu et Alexis Sentenac (disponible aux éditions Kana), fait à nouveau parler elle avec la révélation d’un teaser annonçant un nouveau projet Goldorak attendu pour le courant de l’année 2023.

Introduit en personne par Go Nagai, le créateur de la franchise, ce projet mystère ne révèle pas à ce stade s’il s’agira d’un long métrage (dans la veine du récent reboot de Mazinger Z ?) ou d’une suite à la série animée d’origine. Nul doute néanmoins que l’annonce de ce grand retour au premier Goldorak ravira les téléspectateurs nostalgiques, mais également les nouvelles générations qui découvrent la série aujourd’hui (l’anime est notamment disponible en intégralité sur la plateforme ADN).

Extrêmement populaire en France, Goldorak jouit d’un intérêt moindre auprès du public japonais, qui lui préfère largement son prédécesseur Mazinger. Un décalage qui a souvent amusé Go Nagai lors de ses venues dans l’hexagone.

26 novembre 2021

Goldorak sur ADN : qu'est devenu Actarus après la fin de la série ?

Après avoir traversé l'univers aussi vite que la lumière, le formidable robot des temps nouveaux a tiré sa révérence. Le phénomène Goldorak a été aussi fulgurant que ses poings, marquant toute une génération de spectateurs. Malgré ce triomphe, Go Nagai, créateur du manga original, n'a jamais donné de suite à son oeuvre.

La série animée culte s'est ainsi achevée après 74 épisodes. Actarus était parvenu à vaincre les troupes de Vega, sauvant la Terre de ce terrible ennemi. Il repartait ensuite vers Euphor, sa planète d'origine, en compagnie de sa soeur Phénicia. Leur but : reconstruire leur monde, dévasté par Vega, tyran sanguinaire et impitoyable.

Plus de 40 ans après sa première diffusion en France dans Récré A2, animé par Dorothée, Goldorak est enfin de retour dans une suite ! On sait donc ce qu'est devenu Actarus, héros vénéré des aficionados de la franchise. Mais ce n'est pas sous forme de série animée que le robot géant est de retour. Ce dernier a été ressuscité en BD sous la plume de 5 auteurs français.

Xavier Dorison (scénario), Denis Bajram (scénario et dessin), Brice Cossu (dessin), Alexis Santenac (dessin) et Yoann Guillo (couleur) se sont associés pour redonner vie au titan mécanique piloté par Actarus. Baptisé tout simplement Goldorak, la bande-dessinée est parue le le 15 octobre dernier aux éditions Kana.

Validée par Go Nagai lui-même, cette suite est donc officielle et se place 10 ans après la fin de la série. La guerre entre les Forces de Vega n'est plus qu'un lointain souvenir et Actarus est reparti sur Euphor. Quant à Alcor et Vénusia, ils tentent de mener une vie normale.

"Mais, des confins de l'espace, surgit le plus puissant des golgoths : l'Hydragon. Alors que le monstre de l'ultime Division Ruine écrase les armées terriennes, les exigences des derniers représentants de Véga sidèrent la planète : sous peine d'annihilation totale, tous les habitants du Japon ont sept jours pour quitter leur pays et laisser les envahisseurs coloniser l'archipel. Face à cet ultimatum, il ne reste qu'un dernier espoir... Goldorak."

L'idée de faire revivre le Prince d'Euphor dans une suite est venue de Xavier Dorison lors du festival de la BD d'Angoulême en 2016. Il a proposé aux éditions Kana de se lancer dans l'aventure : "L'idée saugrenue de Xavier a entraîné une adhésion très forte. Mais nous avons voulu fignoler cet album, qu'il ménage des séquences impressionnantes. Nous avons voulu prendre le temps nécessaire pour que tout soit parfait, et que ce retour soit au barycentre entre la BD franco-belge, le manga et les comics", explique le co-auteur Denis Bajram dans les colonnes du Figaro. 

Ce dernier a proposé à Alexis Santenac, Yoann Guillo et Brice Cossu de rejoindre l'aventure, joindre leurs forces pour proposer la meilleure suite possible à ce monument de la pop culture.

"Les personnages de Goldorak ont une vie très forte. Il fallait trouver un réglage fin pour que les héros japonais comme Rigel ne soient pas dissonants avec d'autres personnages plus réalistes tels qu'Actarus. Brice, Alexis et Yoann ont fait ça très bien. Moi, je n'ai eu qu'à me préoccuper de cette rutilante Cadillac de trente mètres de haut qu'est Goldorak. D'ailleurs, quand on dit que Goldorak est un robot géant, on se trompe. Goldorak possède un pilote. C'est un peu une sorte d'Iron Man géant", précise Denis Bajram.

"Il a fallu plus de quatre ans de travail acharné pour parvenir à réaliser ce projet pharaonique. "Nous avons romancé les souvenirs que nous avions des dessins animés de notre enfance. Cet album, nous l'avons fait avec beaucoup d'émotion. C'est une histoire d'amitié, un album de groupe. C'est comme le Magical Mystery Tour des Beatles", souligne Bajram.

Dans cette suite, Actarus retrouve donc son cher Goldorak, rouillé et mal en point. Il a du mal à se saisir du manche pour relancer le géant de fer, envahi par les doutes. "C'est tout sauf le Goldorak triomphant que nous mettons en scène ici. Dans la tête d'Actarus, il y a plein de souvenirs qui remontent à la surface. Le héros est assailli par des images traumatiques qui hantent sa mémoire", confie l'auteur.

"Quand on retrouve Actarus, il a échoué dans ce qu’il voulait faire, ce n’est pas le Actarus victorieux de la fin du dessin animé. On a vraiment voulu montrer chez lui ce qu’on avait pu croiser dans les troupes de Véga dans le dessin animé : quelqu’un qui se questionne sur cette guerre et sur cette violence. Il n’est plus l’Actarus qui va conclure l’épisode avec un Cornofulgure ! Il doit trouver une autre voie que la violence", note Bajram.

Finalement, le Prince d'Euphor parvient à ressusciter son vieil acolyte. "C'est l'acte de renaissance de Goldorak. La décision d'Actarus est prise. Il s'est réveillé. Son regard est vibrant. Il passe à l'acte. Il ne faut pas oublier qu'Actarus est un réfugié d'Euphor. C'est un être déraciné, il reste un étranger en situation irrégulière sur terre. Cette thématique de la migration traverse tout l'album", analyse Denis Bajram.

Goldorak jaillit ensuite des eaux, faisant ressurgir les souvenirs d'une époque désormais révolue, ravivant la flamme de nos héros disparus : "Il s'agit d'un jaillissement comme une seconde naissance, constate. Nous montrons le robot surgir de l'eau sombre en contre-plongée pour montrer sa force et sa puissance. Il y a dans cette image une symbolique liée à la renaissance. Avec l'élément aqueux, il y a presque quelque chose d'amniotique", déclare le dessinateur.

Toutefois, les auteurs se défendent d'avoir voulu jouer sur la nostalgie, prenant cette aventure extrêmement sérieusement, le tout adoublé par Go Nagai lui-même. 

"Nous n'avons pas voulu rendre un hommage distancié à ce héros de notre enfance. Cet album doit se lire au premier degré. Nous y avons cru tout au long de la fabrication de l'album. Nous en sommes sortis épuisés émotionnellement. Moi, je voulais tellement me montrer à la hauteur des objectifs! Je sais que c'est un moment fort dans ma vie d'auteur. À l'âge de dix ans , j'ai conçu ma toute première BD. Elle racontait les aventures de Goldorak sur une vingtaine de pages. Je souhaite à n'importe quel auteur d'avoir la chance de connaître le même cycle d'accomplissement que j'ai connu avec ce personnage", conclut Denis Bajram.

Goldorak, de Xavier Dorison, Denis Bajram, Brice Cossu, Alexis Sentenac et Yoann Guillo, d'après Gô Nagai, est disponible chez Kana éditions, collection Classics. 24,90 euros.

23 septembre 2021

Goldorak sur ADN : l'anecdote insolite derrière le nom français du robot géant


Goldorak, le robot géant inventé par Go Nagai dans les années 70, est à l'honneur en ce moment ! Le 21 septembre, ADN a mis en ligne les derniers épisodes de la série culte, désormais disponible en intégralité sur la plateforme. Une excellente nouvelle pour voir ou revoir cet anime qui a bercé l'enfance de toute une génération, mais aussi pour le faire découvrir aux jeunes.

Le merveilleux génie de l'infini, comme le qualifiait le générique culte chanté par Noam, fête également les 45 ans de sa première diffusion en France (1978). Pour l'occasion, la Maison de la culture du Japon à Paris lui consacre une exposition, la Goldorak-XPerienZ, qui se tiendra jusqu'au 30 octobre.

L'événement souligne l'importance de l'oeuvre de Go Nagai, pionnière du phénomène manga et japanimation dans l'Hexagone. Goldorak est une série extrêmement riche par les thèmes abordés tout au long des 74 épisodes.

"Il y a un message très pur, très noble. C'est par exemple un certain code d'honneur que véhicule Actarus, le pilote de Goldorak. Il y a aussi l'idée qu'il faut protéger la Terre, que celle ci est fragile et qu'on doit s'entraider entre humains pour repousser des menaces qui risquent de nous détruire", analyse Ivan Jablonka, écrivain et historien, au micro de France Inter.   

Quant à Sarah Hatchuel, auteur de l'ouvrage Goldorak, l'aventure continue (avec Marie Pruvost-Delaspre), elle explique au Point que Goldorak est une "épopée écologiste qui touche au mythe". Selont elle, Goldorak convoque aussi le traumatisme d'Hiroshima et de Nagasaki. "Ce thème du nucléaire est omniprésent dans Goldorak, qu'il s'agisse de la planète d'Actarus ravagée par les radiations ou ces Golgoths qui finissent toujours par exploser dans d'immenses champignons atomiques", confie l'universitaire.

Si le formidable robot des temps nouveaux a tant marqué les esprits, c'est aussi grâce à son nom, tout simplement. Mais d'où vient le terme Goldorak ? Qui a choisi de baptiser le héros métallique de cette manière ? En effet, au Japon, Goldorak est appelé Grendizer, pas très vendeur pour une exportation au pays de Molière.

Nous sommes en 1978. Jacques Canestrier, gérant de Pictural Films, a acheté les droits de l'anime (avec Bruno-René Huchez) pour le diffuser chez Dorothée, dans Récré A2. Il cherche alors rebaptiser la série pour le public français. Pour les personnages humains, c'est facile. L'équipe en charge de l'adaptation choisit des noms liés à l'espace et l'astronomie :  Actarus, Procyon, Alcor, Vénusia... Cependant, pour Grendizer, la tâche est plus délicate. Comment trouver une appellation marquante que le public retiendra aisément ?

Canestrier gratte alors quelques noms de héros bien connus de la pop culture de l'époque, le tout mélangé à des termes présents dans l'anime : Tarzan, Zorro, Drakkar, Goliath, Golem... L'homme d'affaires se creuse la tête, épaulé par Jean-Pierre Steimer, dirigeant de la société de doublage Interfilms.

Ils posent alors sur papier le nom de Goldfinger, titre d'un James Bond sorti en 1965. Un autre héros se glisse dans sa liste : Mandrake, un magicien de BD. Jacques Canestrier décide de mixer ces deux noms, ce qui donne Goldanrak.

Il appelle alors sa fille de 8 ans, Stéphanie, et teste sa trouvaille sur elle. La fillette, qui a du mal à articuler correctement ce nom, trouve plus simple de l'appeler Goldorak. Eurêka, Jacques Canestrier valide cette prononciation ! Un héros mythique venait de naître, grâce à l'aide d'une jeune fille de 8 ans ! Le lundi 3 juillet 1978, Goldorak est diffusé pour la première fois sur le petit écran. Le reste appartient à l'histoire.