Troisième reboot après les versions de 2005 et 2015, Les 4 Fantastiques : Premiers pas marque un tournant stratégique pour Marvel, en lançant officiellement la Phase 6 du MCU. Mais au lieu de revenir une fois de plus sur les origines des héros, le film opte pour un angle totalement nouveau : ici, les 4 Fantastiques sont déjà formés, unis, et en mission. Fini l’accident spatial et les débuts hésitants — l’histoire commence alors qu’ils étaient déjà des superstars de leur univers.
Réalisé par Matt Shakman (WandaVision), le film nous plonge dans une ambiance rétro-futuriste audacieuse, située dans un New York alternatif des années 1960. L’esthétique puise dans l’imaginaire de la conquête spatiale, où l’on imagine les Quatre Fantastiques remplaçant Apollo 11 pour embarquer l’humanité vers les étoiles. Cette direction artistique originale, entre design vintage et SF visionnaire, fait du film l’un des projets les plus singuliers visuellement du MCU à ce jour.
Les héros — Reed Richards (Pedro Pascal), Sue Storm (Vanessa Kirby), Johnny Storm (Joseph Quinn) et Ben Grimm (Ebon Moss-Bachrach) — ne sont pas une simple équipe, mais composent une véritable famille. Ce lien devient le moteur du récit, d’autant plus que la menace centrale, incarnée par Galactus (Ralph Ineson), ne se limite pas à la destruction de la Terre : il exige le sacrifice de leur futur enfant, Franklin Richards. À ses côtés, une Surfeuse d’argent inédite (Julia Garner) préfigure un affrontement aussi moral que cosmique.
Les 4 Fantastiques : Premiers pas n’est pas un blockbuster classique mais une fable familiale à échelle galactique, où l’enjeu n’est pas seulement de sauver l’univers, mais de protéger une cellule familiale fragile et essentielle. Avec ce film, Marvel Studios ne se contente pas de relancer une franchise : il réinvente ses codes, en assumant un ton plus adulte, un ancrage émotionnel fort, et une mise en scène visuellement audacieuse.
Avec The Last of Us, Les 4 Fantastiques, Materialists et le prestige singulier de Eddington, 2025 s’impose comme une année charnière dans la carrière de Pedro Pascal. Devenu le chouchou des réseaux sociaux, il incarne l’archétype du “daddy” chaleureux — une image nourrie par ses nombreux rôles de père à l’écran, mais aussi par une personnalité authentique et bienveillante. Sa popularité ne se limite plus au cinéma : elle repose autant sur son charisme tranquille, son parcours atypique marqué par une popularité tardive mais planétaire, que sur son engagement social et environnemental, qui en fait une figure publique profondément aimée et respectée.
C’est donc presque naturellement que Matt Shakman a choisi de capter cette “Pedro Mania” dans Les 4 Fantastiques : Premiers pas, en lui confiant le rôle de Reed Richards. Mais pas n’importe lequel : un Reed plus âgé, émotionnellement exposé, bien loin du savant froid et distant des précédentes incarnations. Le réalisateur décrit Pascal comme un acteur capable de “renaître à travers ses personnages” — une qualité idéale pour ce rôle de chef, mari, père, scientifique et héros.
Ce Reed plus humain, faillible, introspectif, ancre le film dans une dramaturgie adulte, bien au-delà du simple récit de science-fiction. Pascal lui-même parle d’un homme « tiraillé entre sa mission de sauver la planète et sa volonté de fonder une famille », une tension intérieure qui guide tout le récit. Ce rôle n’était pourtant pas sans pression. Après avoir intégré les univers phares de Game of Thrones, The Mandalorian ou The Last of Us, Pedro Pascal confie que rejoindre Marvel fut encore plus intimidant : « Chaque fois que vous entrez dans l'un de ces rôles et que vous avez l'impression que cela ne peut pas être plus effrayant, vous découvrez : « Oh, c'est encore plus effrayant. »
Mais fidèle à lui-même, il s’est appuyé sur la dynamique du groupe et l’énergie de ses partenaires pour apprivoiser cette nouvelle aventure — plus cosmique, mais aussi plus intime que tout ce qu’il a joué jusqu’ici.
Les 4 Fantastiques : Premiers pas marque une rupture stylistique avec les précédentes adaptations : moins axé sur l’origine mais davantage sur la famille en se dotant d’une profondeur psychologique. Pedro Pascal, moteur de ce nouveau souffle, rassemble autant qu’il inspire — et son ascension en tant qu’icône sexy et bienveillante amplifie encore la curiosité autour du film !
A la fois hommage aux comics de Jack Kirby et passerelle vers un nouvel arc narratif du MCU, Les 4 Fantastiques : Premiers pas est à découvrir le 23 juillet au cinéma.