Le Cercle des poètes disparus débarque au théâtre

“Oh Capitaine, mon Capitaine…!” Figurant au panthéon des répliques culte du cinéma, cette phrase retentit désormais sur les planches parisiennes pour le plus grand plaisir du public. 35 ans après sa sortie au cinéma, Le Cercle des poètes disparus s’offre en effet une nouvelle peau en arrivant pour la toute première fois en France sous la forme d’une pièce de théâtre.

Signée Gérald Sibleyras (Un petit jeu sans conséquence, La Danse de l'albatros, Silence, on tourne !), cette adaptation réunit sur la scène du Théâtre Antoine (10e arrondissement de Paris) une poignée de jeunes comédiens dans les rôles des étudiants de la prestigieuse académie de Welton. Face à eux, Stéphane Freiss (Chouans !, Sans toit ni loi, La Putain du roi) succède à l’immense Robin Williams sous le costume du génial professeur de lettres John Keating.

Dévoilé en 1989 sur grand écran, le long-métrage de Peter Weir (The Truman Show) est rapidement devenu un succès au box-office avant de figurer parmi les grands classiques du 7e Art. Ce drame nous plonge à la fin des années 50, à la rencontre d’une classe de garçons d’une académie réputée austère et stricte.

C’est là qu'apparaît M. Keating, un professeur dont les pratiques pédagogiques vont bousculer ces jeunes hommes. Exit le conformisme, cet amoureux des mots encourage l'épanouissement de la personnalité par la vie en poésie, l'art de profiter de l'instant présent et le goût de la liberté, avec pour mantra “Carpe Diem”.

Résonnant dans les têtes de tous les cinéphiles grâce à ses séquences mémorables, Le Cercle des poètes disparus a relevé le défi d’autant plaire aux Américains qu’aux Français, se classant 10e meilleur succès commercial de l’année 89 Outre-Atlantique, mais 1er en France, et récoltant le César du meilleur film étranger en plus de l’Oscar du meilleur scénario original.

S’il a braqué un peu plus la lumière sur le talent de Robin Williams, il a aussi révélé les jeunes Ethan Hawke et Robert Sean Leonard (Dr. House) aux yeux du grand public. Cette année, ce sont Ethan Oliel, Hélie Thonnat, Audran Cattin, Yvan Garouel, Maxence Seva, Pierre Delage, Maxime Huriguen et Olivier Bouana qui vont vous faire rire, pleurer et vibrer à travers leur prestation sur scène, aux côtés d’un Stéphane Freiss impressionnant de justesse. Une adaptation réussie et on ne peut plus actuelle, à ne surtout pas manquer !

Ethan Hawke pensait que Robin Williams ne l’appréciait pas dans Le Cercle des poètes disparus

Durant le tournage Le Cercle des poètes disparus (1989), Ethan Hawke était persuadé que Robin Williams ne l’appréciait pas. La star de Bienvenue à Gattaca campait l’un de ses premiers rôles dans le film de Peter Weir et il était particulièrement intimidé par l’immense acteur qu’était Robin Williams.

« Je pensais que Robin me haïssait. Il avait l’habitude de faire des tonnes de blagues sur le plateau. A 18 ans, je trouvais ça incroyablement irritant. Il n’arrêtait pas et je ne rigolais jamais (à ses blagues) », s’est souvenu Ethan Hawke lors d’une séance de questions/réponses organisée au Karlovy Vary Film Festival et transcrite par Variety.

« Il y avait cette scène dans le film quand il me fait spontanément improviser un poème devant la classe. Il fait cette blague à la fin, où il dit qu’il me trouve intimidant. Je pensais que c’était une blague. Mais en vieillissant, je me suis rendu compte qu’il y avait quelque chose d’intimidant dans le sérieux de la jeunesse, dans son intensité », a continué Ethan Hawke. Par la suite, la star de Mrs Doubfire l’a recommandé à un agent qui allait participer à faire décoller sa carrière.

Robin Williams s’est donné la mort en 2014 à l’âge de 63 ans alors qu’il souffrait de la maladie de Parkinson ainsi que d’une démence à corps de Lewy, une rare maladie neurodégénérative.