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08 avril 2025

Sara Forestier révèle qu’on lui a demandé d’enlever sa culotte lors de son premier casting à 13 ans

Après les témoignages de comédiens comme Jean Dujardin ou encore Pierre Niney, ce sont ceux des actrices auditionnées, en novembre, par la commission d’enquête parlementaire sur les violences dans l’industrie du cinéma qui ont été dévoilés. Parmi ceux-ci se trouve l’audition de Sara Forestier, qui a raconté notamment son premier casting.

La comédienne, par deux fois césarisée, a passé sa première audition à l’âge de 13 ans. Il s’agissait d’un court-métrage. Les organisateurs du casting lui ont demandé de retirer sa culotte pour la « faire tournoyer dans les airs » et qu’elle retombe dans l’assiette d’un personnage.

Une scène présentée officiellement comme comique mais qui n’a pas du tout fait rire l’adolescente qu’elle était.

« J’ai commencé ma carrière en disant "non" […] J’avais 13 ans, je n’étais personne, je n’avais jamais fait de films, mais j’ai dit non et puis je suis partie », a déclaré Sara Forestier devant la commission d’enquête parlementaire, ainsi que le relaye l’AFP.

L’actrice a connu un premier succès en 2003, à 17 ans, avec le film L’Esquive d’Abdellatif Kechiche. Seulement, là encore, le tournage, qui s’est déroulé l’année de ses 15 ans, a donné lieu à des réflexions graveleuses de la part d’un membre de l’équipe. Un régisseur, âgé de 30 ans, lui aurait lancé, entre deux scènes, qu’il avait envie de lui « faire l’amour dans les fesses ».

Sara Forestier a témoigné que « dire "non" » l’a protégée « des metteurs en scène qui voulaient coucher » avec elle en la « menaçant de (lui) retirer un rôle ». Seulement, « il y a eu le "non" de trop, celui qu’on m’a fait payer ». C’était en 2017, sur le tournage du film Bonhomme, comme elle l’a raconté devant la commission d’enquête parlementaire.

L’actrice avait déjà évoqué cette affaire, notamment sur le plateau de Quotidien, affirmant avoir été giflée par un acteur, qu’elle nommera plus tard comme étant Nicolas Duvauchelle. Le comédien, de son côté, dément avoir levé la main sur elle. Lorsqu’elle avait quitté le tournage, et été remplacée par Ana Girardot, la rumeur avançait que Sara Forestier avait été la personne violente sur le plateau.

« Ils ont réussi à me faire taire. Psychologiquement, c’était comme un coup de massue supplémentaire […] J’étais, littéralement, à terre, à genoux dans mon salon, en sanglots – je revois encore cette image et ça me fait mal d’y repenser. J’ai eu envie de mourir », ajoute Sara Forestier, qui avait, juste avant cette « gifle » qu’elle dénonce, fait une grossesse extra-utérine ayant entraîné une hémorragie interne grave.

Après une pause de plusieurs années, Sara Forestier est revenue au cinéma dans le film Trois amies, sorti en 2024, et porté plainte contre Nicolas Duvauchelle. Une enquête a été ouverte en décembre 2024 par le parquet de Paris.

30 janvier 2024

Sara Forestier soutient la colère du monde paysan

Depuis leurs piquets de grève, les agriculteurs viennent de recevoir un soutien inattendu. Celui de Sara Forestier. Et non seulement l’actrice de Roubaix, une lumière tape du poing sur la table, mais elle vient aussi avec ses idées, dont une en particulier.

« J’entends souvent parler de "l’exception culturelle française", et j’entends souvent dire qu’on protège la culture et on ne protège pas l’agriculture. Ceux qui disent ça ont raison », a-t-elle lancé sur les ondes de RTL dans Les auditeurs ont la parole. C’est en effet l’actrice césarisée qui a elle-même décroché son téléphone pour réagir en direct.

Sara Forestier propose au gouvernement de Gabriel Attal de « s’attaquer au modèle économique », notamment « européen », car c’est « le cœur du problème ». À l’antenne, elle a lu une lettre qu’elle a écrite, dans laquelle elle propose d’appliquer « l’exception culturelle française ». « C’est un mot chic, mais c’est un protectionnisme qui ne dit pas son nom ». « L’État français a décidé de protéger sa culture, et il l’a fait », constate-t-elle, alors, pourquoi pas le monde paysan ?

La comédienne a ainsi pris l’exemple du « petit pourcentage » sur les tickets de cinéma, qui est « mis dans une caisse pour financer uniquement la production des films français ». Et d’ajouter : « On est capable de mettre en place des systèmes où l’on intervient dans le modèle économique pour protéger un secteur de la production française. Donc on a décidé de protéger la culture, et finalement l’agriculture, on les laisse comme ça, on les laisse crever. »

Une proposition sincère, mais qui rejoint cependant l’idée initiale de la Politique Agricole Commune (PAC), dont l’un des objectifs, encore aujourd’hui, est « d’assurer un niveau de vie décent aux agriculteurs de l’Union européenne », avec, comme on peut le voir sur le site de la Commission européenne, un budget de 41,43 milliards d’euros pour l’aide au revenu des agriculteurs européens sur l’année 2019.

Au vu des mouvements de colère, et pas uniquement en France, cet objectif n’a pas du tout été atteint, voire a eu l’effet inverse, de nombreux agriculteurs s’étant endettés pour, entre autres, augmenter leur production, dont le prix d’achat diminue et doit faire face à la concurrence extérieure. Parmi leurs revendications, les agriculteurs français demandent notamment le respect de la loi Egalim, censée assurer aux producteurs une juste rémunération de la part des distributeurs.