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30 janvier 2024

Sara Forestier soutient la colère du monde paysan

Depuis leurs piquets de grève, les agriculteurs viennent de recevoir un soutien inattendu. Celui de Sara Forestier. Et non seulement l’actrice de Roubaix, une lumière tape du poing sur la table, mais elle vient aussi avec ses idées, dont une en particulier.

« J’entends souvent parler de "l’exception culturelle française", et j’entends souvent dire qu’on protège la culture et on ne protège pas l’agriculture. Ceux qui disent ça ont raison », a-t-elle lancé sur les ondes de RTL dans Les auditeurs ont la parole. C’est en effet l’actrice césarisée qui a elle-même décroché son téléphone pour réagir en direct.

Sara Forestier propose au gouvernement de Gabriel Attal de « s’attaquer au modèle économique », notamment « européen », car c’est « le cœur du problème ». À l’antenne, elle a lu une lettre qu’elle a écrite, dans laquelle elle propose d’appliquer « l’exception culturelle française ». « C’est un mot chic, mais c’est un protectionnisme qui ne dit pas son nom ». « L’État français a décidé de protéger sa culture, et il l’a fait », constate-t-elle, alors, pourquoi pas le monde paysan ?

La comédienne a ainsi pris l’exemple du « petit pourcentage » sur les tickets de cinéma, qui est « mis dans une caisse pour financer uniquement la production des films français ». Et d’ajouter : « On est capable de mettre en place des systèmes où l’on intervient dans le modèle économique pour protéger un secteur de la production française. Donc on a décidé de protéger la culture, et finalement l’agriculture, on les laisse comme ça, on les laisse crever. »

Une proposition sincère, mais qui rejoint cependant l’idée initiale de la Politique Agricole Commune (PAC), dont l’un des objectifs, encore aujourd’hui, est « d’assurer un niveau de vie décent aux agriculteurs de l’Union européenne », avec, comme on peut le voir sur le site de la Commission européenne, un budget de 41,43 milliards d’euros pour l’aide au revenu des agriculteurs européens sur l’année 2019.

Au vu des mouvements de colère, et pas uniquement en France, cet objectif n’a pas du tout été atteint, voire a eu l’effet inverse, de nombreux agriculteurs s’étant endettés pour, entre autres, augmenter leur production, dont le prix d’achat diminue et doit faire face à la concurrence extérieure. Parmi leurs revendications, les agriculteurs français demandent notamment le respect de la loi Egalim, censée assurer aux producteurs une juste rémunération de la part des distributeurs.