Une performance qui a fait le tour du monde… Vendredi 26 juillet 2024, depuis le pont des Arts, Aya Nakamura a enchaîné deux de ses tubes avant d’interpréter une version revisitée du titre For me formidable, de Charles Aznavour. "C’était trop bien. Je suis trop fière de moi. Je suis contente. C’est un show de plus qui a été fait", avait indiqué la chanteuse un mois plus tard dans une vidéo partagée sur TikTok.
Si Aya Nakamura a de nombreux fans, Alain Finkielkraut n’en fait pas parti. Samedi 26 octobre 2024, sur le plateau du Figaro, le philosophe et académicien a déploré : "Quant à l’image d’Aya Nakamura, elle était absolument consternante. Ce qu’elle chante d’abord, on ne le comprend pas. C’est quand même… Personne n’a jamais compris ses chansons. J’ajoute qu’elle a été condamnée pour violences conjugales".
Très remonté, le philosophe a lâché : "Et en plus, on l’a fait - c’était ça, la gloire - sortir de l’Institut (Institut de France qui abrite notamment l’Académie française). L’Institut, on est là pour défendre la langue française, et tout d’un coup, c’est Aya Nakamura qui reprend le flambeau alors que dans son rapport à la langue française est pour le moins distendu".
Pour conclure, Alain Finkielkraut a ajouté : "Mais qui sommes-nous, nous, les académiciens ? Des vieux cons. D’ailleurs, certains académiciens, hélas, ont intériorisé ce reproche. C’est un peu comme l’Éducation nationale avec Bourdieu. Donc, dès qu’il s’agit de défendre la langue, il y a toujours un académicien, ou deux, ou trois qui disent : Non, non, il faut justement respecter dans la langue le principe d’hospitalité, sinon ça va être rétrécissement".
Sur X (ex-Twitter), où la séquence a été relayée, les internautes ont été nombreux à être révoltés par ces propos. "Ce n'est pas lui, avec ses a priori qu'il justifie en se décrivant comme un vieux schnock, qui va redonner le goût de la langue française aux nouvelles générations" ; "Incroyable d’être aussi sournoisement raciste jusqu’à essayer de nous convaincre qu’il est victime d’agression via la langue française et qu’il faut sauver le soldat Finkielkraut", peut-on lire.
D’autres ont ajouté : "Vous défendez une certaine langue bourgeoise, il n'a jamais été interdit de chanter ni en patois ni avec des néologismes. La langue appartient à tout le monde !" ; mais aussi : "Il fait une obsession sur Aya. Il y a une pléiade de chanteurs qui continuent à perpétuer la langue française. Aya Nakamura est un produit système qu’on aime ou pas. Foutez lui la paix. Ou allez à Garnier".