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10 décembre 2025

Love Me Tender avec Vicky Krieps et Antoine Reinartz : l'adaptation de ce livre très remarqué arrive enfin au cinéma

Une fin d’été, Clémence annonce à son ex-mari qu’elle a des histoires d’amour avec des femmes. Sa vie bascule lorsqu'il lui retire la garde de son fils. Clémence va devoir lutter pour rester mère, femme, libre.

5 ans après la sortie du livre de Constance Debré, l'adaptation de Love Me Tender arrive au cinéma. Ce récit inspiré directement de la vie de l'autrice avait reçu un très bel accueil critique en France. Un livre uppercut, dont la radicalité avait marqué ses lecteurs, et connait désormais un rayonnement à l'international.

L'écriture et la mise en scène ont été confiées à Anna Cazenave Cambet. Et pour incarner le personnage de Constance Debré, renommé Constance, c'est l'actrice Vicky Krieps qui a été choisie. Rôle qui lui vaut une nomination de la meilleure actrice aux European Film Awards qui seront décernés le 17 janvier 2026 à Berlin. Love Me Tender version film a été sélectionné à Un Certain Regard à Cannes et de nombreux festivals depuis 6 mois. Nous avons rencontré Anna Cazenave Cambet et Vicky Krieps à Cannes.

"J'ai l'impression que c'est un personnage qui manquait dans mon paysage de cinéma. Quand je rencontre ce personnage [dans le livre de Constance Debré], il me fait du bien, en tant que femme, en tant que mère, en tant que personne queer. Je lis ce livre en me disant "tiens, c'est une voix qui me porte quelque part", explique Anna Cazenave Cambet, réalisatrice et scénariste.

Elle ajoute : "Pour autant, c'est un personnage loin de moi, à plein d'endroits. Mais c'est une voix qui manquait. J'avais l'impression que mes dernières images de mère, autrice, libre que j'avais, c'était Duras, Sagan... Ca remontait quand même ! Disons que quand je lis Love Me Tender, il y a des questions qui sont posées, et qui me semblent être capitales. Elle lève le voile sur certains tabous. Je crois que toute femme qui a un enfant, qui projette d'en avoir, ou qui a été l'enfant d'une femme sait que quand on devient mère, ça vient avec tout un tas d'injonctions et d'exigences vis-à-vis de nous. C'est un personnage qu'il était important de porter à l'écran."

Love Me Tender se pose comme une adaptation assez libre du livre publié chez Flammarion, avec un personnage moins radical, plus doux, et tendant vers quelque chose de plus romantique que dans le livre. Est-ce une volonté de rendre le personnage un peu plus aimable, plus rond ?

"Ce n'est pas quelque chose que j'ai conscientisé", nous répond Anna Cazenave Cambet. "J'ai une tendresse infinie pour le personnage dans le livre.

Et de se remémorer les remarques qui lui ont été faites au moment de lancer le projet : "Quand j'aborde l'adaptation, tout le monde me disait : 'elle est tellement dure, ce livre est tellement dur', et je suis même un peu étonnée. C'est parce qu'on n'a pas l'habitude de voir une feOn m'avait dit : 'mais comment on peut s'identifier à elle ?' 'Et si jamais on n'a pas d'empathie ?' Qu'est-ce que c'est que cette obsession de l'empathie chez les femmes ? C'est vraiment une obsession sur la question du féminin, parce que des personnages de mecs absolument antipathiques, qu'on suit pendant deux heures faire des trucs dingues, buter tout le monde, et on dit waouh cet acteur est incroyable, coucher avec des prostituées, les traiter mal, ça pose problème à personne !"

A l'inverse des premiers avis sur ce projet, Anna Cazenave Cambet considère qu'il s'agit d'"un personnage très universel, qui parle aux hommes, qui parle aux jeunes pères, qui parle aux femmes âgées".

Vicky Krieps complète : "Je crois que le spectateur est presque remerciant de personnages comme ça. Le spectateur a envie qu'on laisse un peu d'espace d'interpréter, de trouver de la douceur dans quelque chose qui semble dur, et se faire sa propre idée. Comme si la trajectoire des femmes devait toujours être expliquée. On n'a pas le droit de ne pas être compris."

Dans son approche du rôle de Clémence, Vicky Krieps nous confie ne pas avoir eu le temps de se lancer dans une préparation physique particulière. Néanmoins, la préparation d'un rôle va au-delà de cela pour elle. "Pour moi, le plus important, c'est que je ressens, c'est plutôt quelque chose d'intuitif. Je ne peux pas l'expliquer, c'est là ou ce n'est pas là. (...) Je suis cette intuition un peu yeux fermés. On a comme un instinct du corps."

Elle poursuit : "Anna Cazenave Cambet me raconte dans quel monde se trouve le personnage. Quel est son style ? Qui sont les gens qui l'entourent ? J'entends tout ça. Et il y a une réponse intuitive de mon corps qui prend forme. J'aurais vraiment bien aimé m'entraîner, mais je n'ai pas pu. J'ai essayé de copier, mais par l'intérieur, l'énergie d'une femme qui nage parce qu'elle a toute cette colère, parce que c'est le seul endroit où elle peut lâcher, parce qu'il faut s'entraîner pour survivre un peu. Toutes ces choses m'informent."

Après De l'or pour les chiens, Love Me Tender est le second long métrage d'Anna Cazenave Cambet. Ces deux films ont en commun d'avoir une vraie réflexion sur la place laissée à l'intimité, et en particulier comment le sexe est filmé.

"Je me pose la question des scènes d'intimité depuis que j'ai commencé à faire du cinéma. Qu'est-ce que veut dire la scène ? Qu'est-ce qu'elle raconte de plus ? A quel moment elle vient nourrir le personnage ? Que ça ne réponde pas juste à une envie esthétique. Il est important pour moi que les scènes d'intimité soient des scènes narratives, qu'elles viennent nous raconter quelque chose sur les personnages. C'est capital pour moi. Ensuite, il y a l'enjeu de filmer ici une sexualité entre femmes. Je m'attachais à ce que ce soit une sexualité, où le consentement soit très souvent renouvelé. On va raconter une sexualité qui est quand même érotique, mais qui est dans une forme de jeu, de consentement. C'est quelque chose qui m'intéresse dans le travail".

Love Me Tender est au cinéma ce mercredi 10 décembre.mme comme ça. Si c'était un homme, il n'y aurait aucun problème.

27 mars 2024

Bande-annonce de Jusqu'au bout du monde, avec Viggo Mortensen et Vicky Krieps

Quatre ans après Falling, Viggo Mortensen repasse derrière la caméra pour son deuxième film. Jusqu'au bout du monde (The Dead Don't Hurt) sera un western romantique et dramatique, consacré à la conquête de l'ouest. Viggo Mortensen se met encore en scène et donne cette fois à la réplique à Vicky Krieps (formidable Anne des Trois Mousquetaires), pour former un couple tentant de vivre le rêve américain au Far West.

 "L’Ouest américain, dans les années 1860. Après avoir fait la rencontre de Holger Olsen (Mortensen), immigré d’origine danoise, Vivienne Le Coudy (Krieps), jeune femme résolument indépendante, accepte de le suivre dans le Nevada, pour vivre avec lui" tease le synopsis officiel. "Mais lorsque la guerre de Sécession éclate, Olsen décide de s’engager et Vivienne se retrouve seule. Elle doit désormais affronter Rudolph Schiller (Danny Huston), le maire corrompu de la ville, et Alfred Jeffries (Garret Dillahunt), important propriétaire terrien. Il lui faut surtout résister aux avances plus qu’insistantes de Weston (Solly McLeod), le fils brutal et imprévisible d’Alfred. Quand Olsen rentre du front, Vivienne et lui ne sont plus les mêmes. Ils doivent réapprendre à se connaître pour s’accepter tels qu’ils sont devenus..."

Avec aussi Solly McLeod et Danny Huston, Jusqu'au bout du monde sortira le 1er mai prochain au cinéma en France.

25 mars 2022

Bande-annonce de The Survivor, avec Ben Foster et Vicky Krieps

The Survivor est adapté d’une histoire vraie. Celle de Harry Haft (interprété Ben Foster, excellent dans The Messenger ou Comancheria), un survivant d’Auschwitz. La HBO, à la production du film de Barry Levinson (Good Morning Vietnam, Rain Man... et plus récemment Dopesick), a bénéficié de l’aide de l’USC Shoah Foundation, qui a fourni un accès à un témoignage de Harry Haft ainsi qu’à des archives historiques pour retranscrire au plus près de la vérité son histoire. 

e film retracera donc le chemin de l’ancien prisonnier. L’horreur des camps de concentration, mais aussi les spectacles qu’il donnait à ses ravisseurs : des combats de boxe contre ses compagnons de détention. Motivé par la volonté de retrouver la femme qu’il aime (incarnée par Kicky Krieps, la révélation de Phantom Thread), il réussit à survivre et à gagner contre ceux qui tentent de le détruire. Adapté du livre d’Alan Haft : Harry Haft : Survivant d'Auschwitz, challenger de Rocky Marciano, The Survivor raconte l’histoire d’un homme qui a vécu l’horreur, son parcours vers la liberté, le pardon et la rédemption.