L’affaire avait fait grand bruit et traumatisé Kim Kardashian. Pendant la Fashion Week de Paris en octobre 2016, la star de la téléréalité s’était retrouvée pieds et poings liés dans la baignoire de sa chambre d’hôtel sous la menace d’une arme, alors que plusieurs hommes dérobaient ses bijoux.
Non seulement ce braquage à main armée avait choqué le monde entier, mais d’autant plus lorsque l’âge des voleurs et leur méthode « à l’ancienne » ont été révélés. Les voyous étaient âgés entre 60 et 72 ans et étaient repartis à pied et à vélo dans les rues de la capitale.
Cette affaire, parfois surnommée des « Papys braqueurs », sera jugée à Paris à partir du 28 avril et, d’après TMZ, la principale victime, Kim Kardashian, est appelée à la barre.
Au total, douze personnes ont été renvoyées aux assises. Onze hommes et une femme seront jugés, jusqu’au 23 mai, pour « vol avec arme commis en bande organisée », « enlèvement et séquestration », ou encore « association de malfaiteurs ». Parmi eux sont accusés des figures du banditisme des années 80 et 90, dont Aomar Aït Khedache dit « Omar le vieux », Didier Dubreucq dit « Yeux bleus », Pierre Bouianere, ou encore Marceau Baum-Gartner dit « Nez râpé ».
Des surnoms qui raviront les fans de Jean-Pierre Melville, mais beaucoup moins Kim Kardashian qui a cru sa dernière heure arrivée. Yunice Abbas, l’un des suspects, a depuis sorti un livre, J’ai séquestré Kim Kardashian (éd. Archipel, coécrit avec le journaliste Thierry Niemen), dans lequel il raconte comment s’est mis en place « le coup du siècle avec son vieil ami La Pince », comme le décrit le résumé de l’éditeur.
« Je tiens à m’excuser auprès de Mme Kardashian. Je regrette ce que l’on a fait et pas parce que je me suis fait arrêter ! Pour les victimes c’est toujours violent, même quand on a l’impression d’avoir été gentil », avait-il déclaré dans Paris Match.
Leur butin a été estimé à plus de 6 millions de dollars. Un seul bijou a été récupéré, un pendentif de 3,5 carats, évalué à plus de 33.000 dollars qui avait été trouvé au bord du caniveau par une passante. L’un des voleurs l’avait fait tomber dans sa fuite à bicyclette.
Le gardien de l’hôtel de luxe de Kim Kardashian avait un temps été suspecté avant d’être lavé de tout soupçon. Cette affaire a eu, pour lui, des conséquences autrement plus compliquées, comme le détaillait Patricia Tourancheau dans son livre, Kim et les papys braqueurs (éd. Seuil). Cet étudiant, pris dans la tourmente médiatique et la suspicion avant d’être laissé seul et sans appui, a dû rentrer en Algérie sans avoir pu décrocher son diplôme et ne peut revenir en France, n’ayant plus de visa.