Toute première fois, En rouge et noir, Johnny Johnny : dans les années 1980, Jeanne Mas enchaîne les tubes, avant de se faire plus discrète. L'artiste qui a derrière elle vingt albums studio et un album live a préféré s'exiler dans le désert d'Arizona. Elle ne revient en France que pour voir sa fille Victoria. Cette dernière est devenue romancière et a publié Le bal des folles en 2019, qui a suscité un véritable engouement dans les librairies avant d'être adapté en long-métrage.
Jeanne Mas a les honneurs du portrait de Libération ce jeudi 15 février. La chanteuse a décidé de sortir un dernier album et de faire une ultime tournée avant "que le rideau se referme" sur ce que la chanteuse annonce clairement comme sa "dernière révérence" avant de "vieillir en paix". Elle sera au Casino de Paris dès ce jeudi 15 février et jusqu'au samedi 17 février. Viendront quelques dates supplémentaires l’année prochaine avant de clôturer sa tournée événement en mars 2025. L'occasion pour les fans de lui faire leurs adieux.
L'artiste a facilement accepté de se livrer sur sa vie solitaire aux Etats-Unis, et sur son véganisme qui s'appuie sur la conviction forte que toutes les autres vies sont respectables. Elle a d'ailleurs écrit un livre de recettes vegans avec son fils Christopher, lui aussi installé aux Etats-Unis. Elle s'est prise de passion pour le jardinage et déclare que "toucher la terre la fait vibrer". Est-ce ce besoin d'être au plus près de l'essentiel que la chanteuse se retire ? Lorsque on vient à évoquer son 65ème anniversaire Jeanne Mas explique qu'elle ne le fêtera pas et juge que "l'âge est un poison pour les artistes féminines".
"Lutter pour paraître encore agréable à regarder quand ton corps entier t'a déclaré la guerre est un véritable supplice" estime-t-elle avouant "admirer" Pamela Anderson qui a, il y a peu, pris la décision de ne plus paraître en public maquillée. Interrogée sur le féminisme, Jeanne Mas déclare ne pas trop aimer "être associée à des mouvements" mais précise toutefois "Je ne suis pas contre les hommes je suis pour qu'on les éduque". Intarissable sur ses convictions, la chanteuse ferme pudiquement la porte sur sa jeunesse et ses parents. Elle se borne à évoquer "une enfance difficile". La chanteuse révèle toutefois "avoir subi des violences sexuelles dans sa jeunesse", mais elle assure qu’elle "ne [s’est] jamais sentie une victime". "Il a eu le pouvoir du corps, il n’aura pas le pouvoir sur ma tête" déclare-t-elle à propos de son agresseur.