Anne Hathaway « sobre depuis 5 ans » : l'actrice se confie sur son rapport problématique avec l'alcool

La fête est plus folle... sans alcool ! En 2019, pour le magazine Tatler, la célèbre comédienne qui donne la réplique à Meryl Streep dans Le diable s'habille en Prada, Anne Hathaway, expliquait qu'elle avait un goût très prononcé pour la boisson.

"Pour moi, boire est amusant et génial. [...] Je ne pense pas que boire de l'alcool soit mauvais. Mon problème, c'est que j'aime l'alcool. Beaucoup trop", avait-elle avoué sans gêne, afin que les personnes qui lui ressemblent ne se sentent pas en marge de la société. "Je ne serai jamais le genre de personne qui peut faire durer un verre de vin toute la soirée. Si je n'avais pas été actrice, je serais sans doute devenue alcoolique", ironisait-elle, assurant que la naissance de son deuxième fils, Jack, né en décembre 2019, lui avait provoqué un véritable déclic. Elle avait décidé d'arrêter définitivement l'alcool.

Cinq ans plus tard, pour un entretien accordé au New York Times, traduit par Le Parisien mardi 30 avril 2024, Anne Hathaway s'est exprimée sur la décision qu'elle a prise cinq ans auparavant. Et il se trouve que l'Américaine a tenu son pari.

"Normalement, je n'en parle pas, mais je suis sobre depuis plus de cinq ans. Cela me semble être une étape importante", s'est félicitée la star de Princesse malgré elle. Elle a valorisé ce cap des cinq ans en précisant qu'il était beaucoup plus marquant que le passage à la quarantaine, qu'elle a du mal à qualifier d'"âge mûr". "Quarante ans, c'est un cadeau. Le fait est que j'hésite à parler d'âge mûr, tout simplement parce que je peux être sémantique et que je pourrais me faire renverser par une voiture dans la journée", a-t-elle expliqué.

La quadragénaire avait expliqué ce qui l'avait définitivement poussée à arrêter de boire face à la très populaire animatrice Ellen DeGeneres en janvier 2019. Tout était parti d'une gueule de bois dont elle a eu beaucoup de mal à se séparer, alors qu'elle emmenait à l'école son premier fils, Jonathan, né en 2016. "Je vais arrêter de boire tant que mon fils vit à la maison, parce que je n'aime pas la manière dont je bois et il arrive à un âge où il a vraiment besoin de moi tous les matins", s'était-elle résolue. Onze mois plus tard, la comédienne donnait naissance au petit frère de son premier garçon, Adam.

L'idée d'être avec toi : bande-annonce avec Anne Hathaway

À 40 ans, Solène, mère célibataire, tombe sous le charme d’Hayes Campbell, 24 ans, idole des jeunes depuis qu’il chante dans le boys band August Moon. Son succès à Coachella a ensorcelé la foule. Solène a été contrainte d'accompgner sa fille au festial, suite au désistement de son ex à la dernière minute. C’est là qu’elle tombe sur Hayes, le coup de foudre est immédiat. En pleine idylle, Solène se retrouve en couverture des tabloïds, malgré elle. La quarantenaire devra mesurer tout l’enjeu de vibrer au rythme d’une pop star, adulé par la gente féminine de moins de 25 ans. Le statut de superstar aura-t-il raison de leur relation amoureuse ?

L’ex-Catwoman Anne Hathaway, oscarisée pour son rôle dans Les Misérables, joue le rôle principal au côté de l’acteur britannique Nicholas Galitzine, vu dans Bottoms ou Cendrillon (2021). Amazon décide , en 2017.

L’idée d’être avec toi, adapté du roman éponyme écrit par l’actrice Robinne Lee, sortira le 2 mai 2024 sur Prime Video.

Anne Hathaway quitte une séance photo Vanity Fair en soutien aux salariés de Condé Nast

Anne Hathaway n’a pas tergiversé : dès qu’elle a été informée par un de ses assistants que le personnel des différents magazines du groupe de presse Condé Nast appelait à la grève, elle a quitté la loge où elle se faisait coiffer et maquiller. L’actrice du Diable s’habille en Prada se trouvait dans les locaux de Vanity Fair pour participer à une séance photos, hier. Le shooting n’avait pas commencé lorsqu’elle a claqué la porte.

« Ils n’ont même pas commencé à prendre des photos. Une fois qu’Anne a appris ce qu’il se passait, elle s’est levée de sa chaise de maquillage et est partie », a assuré une source à Variety.

Son équipe aurait été « notifiée par un employé de la SAG-AFTRA de conseiller à Hathaway de soutenir l’arrêt de travail ». Anne Hathaway n’a pas fait de commentaire sur son soutien au débrayage.

Le début du mouvement de grève, qui implique, le personnel de Vogue, Vanity Fair, Allure, GQ, Architectural Digest, Glamour, Self, Bon Appetit et Teen Vogue, coïncide avec le moment où l’académie des Oscars a annoncé ses nominations pour 2024. Et ce n’est bien entendu pas un hasard ! Comme Anne Hathaway, les stars du cinéma ont de fortes relations de proximité avec la presse mode et beauté de luxe. La soirée Vanity Fair après la cérémonie de récompense est notamment l’une des plus courues.

Plus de 400 journalistes et employés se mobilisent en raison de l’annonce, en novembre, du licenciement de 5 % de la masse salariale de l’entreprise, soit 270 employés selon le New York Times, et plus de 300 selon The Media Leader. La récente fusion annoncée par Anna Wintour du site musical Pitchfork avec le magazine masculin GQ a visiblement été la goutte d’eau. Celle qui est responsable du contenu mondial de Condé Nast depuis 2020 n’aurait même pas retiré ses lunettes noires pour annoncer à la rédaction du site la nouvelle et les inévitables licenciements qui en découlent, à commencer par celui de la rédactrice en chef, Puja Patel.

Princesse malgré elle : le film avec Anne Hathaway aura une suite

22 ans après Princesse malgré elle et sa suite sortie deux ans plus tard, Un Mariage de Princesse, Anne Hathaway pourrait reprendre le rôle qui a lancé sa carrière, celui de la Princesse Mia Thermopolis.

En novembre dernier, The Hollywood Reporter révélait qu'un troisième film Princess Diaries était officiellement en préparation chez Disney. Un projet évoqué depuis plusieurs années mais mis de côté après le décès du réalisateur Garry Marshall en 2016. Trois ans plus tard, le retour de la Princesse de Génovie était de nouveau envisagé.

Sur le plateau de l'émission télévisée Watch What Happens, Anne Hathaway avait même déclaré que le scénario était prêt. "Je veux le faire, Julie [Andrews] veut le faire, Debra Martin Chase, notre productrice, veut le faire. Nous voulons tous que cela se produise, mais nous ne le ferons que si tout est parfait parce que nous l'aimons autant que vous l'aimez", annonçait la comédienne.

Produit par Debra Martin Chase et écrit par Aadrita Mukerji (Supergirl, Reacher), le long métrage devrait être la suite des précédents opus et pas un reboot.

Anne Hathaway n'a pas encore officialisé son retour mais vu l'enthousiasme de la comédienne à la simple évocation des deux premiers films, il est très probable qu'elle reprenne son rôle.

En revanche rien n'est moins sûr pour Julie Andrews puisque la célèbre actrice de 88 ans n'est pas apparue à l'écran depuis 2017. Son dernier rôle est celui de Lady Whistledown dans la série Netflix La Chronique des Bridgerton, mais l'actrice britannique ne fait que la voix de la fameuse chroniqueuse.

Adapté des romans pour adolescents de Meg Cabot, Princesse malgré elle a rapporté 165 millions de dollars dans le monde, tandis qu'Un Mariage de Princesse a enregistré 135 millions de $ au box-office international.

Ces deux films ont rapidement acquis une place de choix dans la culture populaire, suscitant l'engouement d'une véritable communauté de fans qui attendent avec impatience la sortie du troisième
volet.

Après Mean Girls, l'adaptation de la comédie musicale inspirée de Lolita malgré moi, prévue dans nos salles le 10 janvier prochain, et l'annonce d'une suite à Freaky Friday, les films culte des années 2000 semblent avoir de beaux jours devant eux.

Anne Hathaway craignait de voir sa carrière péricliter après avoir passé le cap des 35 ans

Quand Anne Hathaway a débuté sa carrière, elle a été prévenue : peu d’actrices passent le cap des 35 ans à Hollywood. Une prophétie que la comédienne de 41 ans a allègrement contredite. Mais si elle se réjouit de voir que de nombreuses femmes s’épanouissent à Hollywood à la quarantaine et après, la star d’Interstellar sait qu’il reste encore beaucoup à faire.

« Le fait est que de plus en plus de femmes poursuivent leur carrière plus tard dans leur vie et je trouve ça fantastique », a-t-elle déclaré lors d’un entretien accordé à Porter tandis qu’elle sera bientôt à l’affiche de Eileen un thriller psychologique signé William Oldroyd.

« Évidemment, ça ne veut pas dire qu’il faut sabrer le champagne et sortir les confettis », a poursuivi Anne Hathaway. « Quelqu’un m’a dit l’autre jour : "Il y a beaucoup de choses dont on peut être fiers, mais encore beaucoup de choses à régler". »

Quoi qu’il en soit, Anne Hathaway, dont la carrière avait commencé avec Le Journal d’une Princesse en 2001, puis explosé avec Le Diable s’habille en Prada en 2006, est habitée par les mêmes ambitions qu’à ses débuts. « J’ai des buts et des rêves, et ils ne sont pas si différents de ceux que j’avais quand j’étais plus jeune », a-t-elle conclu.

Bande-annonce d'Eileen, avec Anne Hathaway

Elle casse son image de gentille fille au large sourire. Anne Hathaway va vous faire frissonner dans ce nouveau thriller sinistre, à l'athmosphère angoissante. Un polar psychologique dans laquelle l'ancienne Catwoman donnera la réplique à la jeune Thomasin McKenzie, révéléation de Last Night in Soho, qui sera Eileen.

Le pitch nous ramène dans les années 60, dans le Massachusetts. Une jeune femme d'une vingtaine d'années travaille dans une prison pour homme aux abords de Boston. "La jeune secrétaire est enchantée par la nouvelle conseillère glamour du pénitencier. Leur amitié naissante prend une tournure tordue lorsque Rebecca révèle un sombre secret..."

Réalisé par William Oldroyd, Eileen sortira le 8 décembre aux Etats-Unis. Pas encore de date en France. 

Bande-annonce d'Armageddon Time, avec Anne Hathaway

Après Ad Astra, son film de SF avec Brad Pitt sorti en 2019, James Gray est de retour derrière la caméra avec Armageddon Time !

Cette fois, le réalisateur révélé par The Yards opère un virage à 180 degrés, passant de la science-fiction au drame ancré dans le réel (et non, malgré le titre, ce n'est pas un film catastrophe).

Le récit nous transporte au milieu des années 1980, dans le quartier du Queens à New York. Ce dernier est sous l'hégémonie du promoteur immobilier Fred Trump, père de Donald Trump, futur président des Etats-Unis.

Un adolescent, Paul Graff, étudie au sein du lycée de Kew-Forest School dont le père Trump siège au conseil d'administration de l'école et dont Donald Trump est un ancien élève.

Après The Lost City of Z et Ad Astra, James Gray revient avec un long-métrage qui s'annonce aussi percutant que ses premières oeuvres, Little Odessa, The Yards ou La Nuit nous appartient.

Cette histoire semble très personnelle pour le metteur en scène, qui a lui-même grandi dans les années 80 dans le Queens, sous l'ère du président Ronald Reagan.

"C'est notre métier de mettre une part de nous dans notre travail. C'est le meilleur moyen pour entrer dans la tête de quelqu'un d'autre. Je dois être aussi intime, direct et honnête avec vous que possible", confiait James Gray en mai dernier au micro de Brut.

À l'instar de Paul Thomas Anderson avec Licorice Pizza, Alfonso Cuarón avec Roma ou Kenneth Branagh avec Belfast, James Gray s'inspire de sa jeunesse pour nous raconter une partie de l'Histoire de son pays.

Le réalisateur de 53 ans était venu à Cannes pour présenter Armageddon Time en Compétition. Le film a été très bien accueilli par la presse et le public du Festival, bien qu'il soit reparti sans récompense.

Le long-métrage est porté par le jeune Michael Banks Repeta, qui incarne Paul Graff. On a déjà pu avoir un aperçu de son talent dans le récent Black Phone. Le comédien a donné la réplique à un casting 5 étoiles réuni par James Gray : Anthony Hopkins, Anne Hathaway, Jeremy Strong et Jessica Chastain.

Armageddon Time débarquera en salles le 9 novembre 2022.

Anne Hathaway ne veut pas que ses fils deviennent acteurs « trop jeunes » et va les décourager

Anne Hathaway n’a pas très envie de voir ses enfants épouser une carrière de comédiens. Evidemment, elle ne pourra pas empêcher Jonathan (6 ans) ou Jack (2 ans), tous deux nés de son union avec Adam Shulman, de suivre ses traces s’ils le souhaitent, mais elle fera tout pour retarder ce moment.

« Je prendrais probablement la même approche que mes parents ont adoptée avec moi, c’est-à-dire : vous avez tout le temps du monde pour être acteur professionnel, vous ne pouvez être enfant qu’une seule fois », a confié la star du Diable s’habille en Prada à WSJ.

L’actrice aimerait que ses fils aillent jusqu’à l’université avant de décider de leur avenir.

« Alors je les encouragerais à étudier, à aller en cours, à lire, mais je leur déconseillerais fortement de commencer trop jeunes », a ajouté Anne Hathaway. « Je pense qu’ils seront dans une position où ils pourront aller à l’université et comprendre ce qu’ils veulent faire à partir de là. »

En effet, Anne Hathaway avait tenu bon et poursuivi son premier cycle à l’université de New York alors même que sa carrière de comédienne était déjà lancée.

Anne Hathaway a appris à décompresser pendant le confinement

Depuis qu’elle a été confinée avec sa famille, Anna Hathaway a appris à lâcher un peu du lest vis-à-vis des tâches domestiques. L’actrice s’est rendu compte qu’elle était légèrement tendue en ce qui concerne la propreté et l’ordre alors que la priorité était de nourrir sa famille.

« J’ai dû me calmer à propos de ces choses – la lessive n’était pas faite et le sol nettoyé tous les jours… J’ai juste un peu décompressé. Avant, je me retrouvais en tournage avec un magazine de cuisine en train de rêver de faire, genre, un plat qui demandait à mariner pendant trois jours… Et durant le confinement, je me disais plutôt, "Bon, je vais apprendre à préparer trois repas par jour pour tout le monde un peu plus vite" », a-t-elle expliqué lors d’une apparition virtuelle dans l’émission Live With Kelly & Ryan avant de révéler le secret d’un repas vite expédié.

« Il y a cette marque de pizzas surgelées qu’on aime et qui nous a sauvés cette année », a continué Anne Hathaway sans pour autant révéler le nom de la marque. « C’est notre petit secret qui reste au fond du congélateur, et si je le révèle, je ne vais plus pouvoir en trouver ! »

Si même Anne Hathaway se nourrit de pizzas surgelées en ce moment, vous pouvez arrêter de culpabiliser sur votre manque d’entrain en cuisine.

Bande-annonce de Locked Down avec Anne Hathaway et Chiwetel Ejiofor

Trois ans après Ocean's 8, Anne Hathaway organise un nouveau braquage dans Locked Down. Dans ce long-métrage mis en scène par Doug Liman (Mr & Mrs Smith, Edge of Tomorrow), Anne Hathaway et Chiwetel Ejiofor incarnent un couple sur le point de se séparer quand l'annonce du confinement les oblige à rester ensemble 24h/24. Entre télétravail, disputes et verres de vin à toute heure, le couple élabore un plan afin de braquer l'une des bijouteries les plus luxueuses de Londres, en plein confinement.

D'un budget restreint de 10 millions de dollars, ce film de braquage sur fond de comédie romantique est écrit par Steven Knight, le créateur de Peaky Blinders. Côté casting, Hathaway et Ejiofor sont entourés (surtout virtuellement) par Sir Ben Kingsley, Ben Stiller, Stephen Merchant, Mindy Kaling (également au casting de Ocean's 8), Lucy Boynton ou encore Mark Gatiss.

Tourné entre les mois de septembre et octobre derniers à Londres avec un protocole sanitaire strict, Locked Down sortira prochainement dans nos cinémas et sera diffusé dès le 14 janvier dans les salles américaines ouvertes et sur HBO Max.

Chaos Walking, le film de science-fiction de Doug Liman avec Tom Holland et Daisy Ridleyest pour le moment toujours annoncé en mars 2021. 

En cloque mode d'emploi sur 6ter : pourquoi Anne Hathaway a refusé de jouer dans le film

En 2007 sortait sur nos écrans En cloque mode d’emploi, une comédie potache signée Judd Apatow, le roi du genre. Un film qui a permis à Katherine Heigl - alors encore dans Grey’s Anatomy - de lancer une bonne fois pour toute sa carrière au cinéma. Et pourtant le rôle d’Alison ne lui était pas prédestiné. Lorsque le processus de casting débute, c’est Anne Hathaway qui est choisie pour jouer aux côtés de Seth Rogen et Paul Rudd. Mais la jeune femme fait très vite savoir au réalisateur qu’une scène dans le script ne lui convient pas.

A la toute fin du film, le spectateur assiste à l’accouchement d’Alison. Une scène qu’Apatow a voulu assez graphique et réaliste car la scène est filmée de (très) près. Pour l’actrice oscarisée, cette nudité est de trop. C’est en effet ce qu’elle racontera dans une interview donnée à Marie Claire en 2007 : "J’ai refusé ce rôle parce qu’il allait montrer un vagin - pas le mien, mais celui de quelqu’un d’autre - et j’ai estimé que ce n’était pas nécessaire à l’histoire". Ce qui n’a pas empêché l’actrice de tenter des scènes de nu dans sa carrière quand elle a estimé que ces scènes servaient le propos du film, à l’instar de Brokeback Mountain (2005).

Pas question pour le réalisateur de modifier la scène en question, qui choquera bel et bien quelques spectateurs et qui représente le cinéma d’Apatow : c’est salace, grivois mais résolument drôle !

Sacrées sorcières accusé de discriminer les personnes handicapées, Anne Hathaway s'excuse

Dévoilé il y a quelques jours sur la plate-forme Amazon Prime aux États-Unis, le dernier long métrage de Robert Zemeckis adapté de l'oeuvre de Roald Dahl, Sacrées sorcières, a récemment fait l'objet d'une polémique, accusé de représenter d'une manière péjorative les personnes atteintes d'ectrodactylie, c'est-à-dire de malformations au niveau des mains et des pieds. 

En effet, alors que dans le livre original, les sorcières sont dans l'obligation de porter des gants pour camoufler de longues "griffes de chats", elles ont été dotées au cinéma de grandes mains à trois doigts. Un élément qui a déclenché de vives réactions chez certaines personnes atteintes de handicap.

Alors que la production du film s'est récemment excusée dans un communiqué, l'actrice Anne Hathaway (qui incarne la Grande Sorcière à l'écran) a publié à son tour un message d'excuse sur Instagram, accompagné d'une vidéo de l'association Lucky Fin Project, dédiée aux personnes atteintes d'ectrodactylie.

"Laissez-moi commencer par dire que je fais de mon mieux pour être sensible aux sentiments et aux expériences des autres, non pas en raison d'une peur politiquement correcte, mais parce que le fait de ne pas blesser autrui me semble être la base de la décence que nous devrions tous nous efforcer d'atteindre. En tant que personne qui croit véritablement à l'inclusivité, et qui déteste la cruauté, je vous dois des excuses pour la peine que j'ai causée. Je suis désolée", a ainsi déclaré l'actrice, expliquant qu'elle n'avait pas fait le rapprochement avec ce problème de malformation lorsqu'on lui avait présenté les premiers croquis de la Grande Sorcière.

"Je tiens particulièrement à m'excuser auprès des enfants présentant des différences au niveau des membres. Maintenant que je suis plus consciente de cela, je vous promets de faire mieux. Et je dois des excuses particulières à tous ceux qui vous aiment aussi ardemment que j'aime mes enfants : je suis désolé d'avoir laissé tomber vos familles."

Attendu pour le 18 novembre dans les salles françaises, "Sacrées sorcières" a récemment été repoussé à une date ultérieure en raison du confinement...

Sacrées sorcières : le film avec Anne Hathaway accusé de discriminer les personnes handicapées

Nouvelle polémique sur les plaines d'Hollywood. Trente ans après le film culte de Nicolas Roeg, le réalisateur Robert Zemeckis s'empare, à son tour, du roman jeunesse de Roald Dahl, Sacrées sorcières, pour livrer une nouvelle adaptation cinématographique du même nom. À l'écran, Anne Hathaway succède à Anjelica Huston sous les traits de la grande méchante, leadeuse d'un clan de sorcières qui envahissent un hôtel de vacances pour y trouver leurs prochaines proies. 

Sorti le 22 octobre 2020 sur la plateforme américaine HBO Max, le long métrage a reçu un accueil pour le moins glacial de la part de personnes atteintes d'ectrodactylie. Cette maladie génétique, considérée comme rare, se manifeste par des malformations au niveau des mains et des pieds. Alors quel rapport avec Sacrées sorcières ? Dans le film, Anne Hathaway, affublée de tailleurs haute couture et de robes décalées, dissimule, sous une paire de gants, des mains qui ne comptent que trois doigts. Un détail visuel qui n'apparaît pas dans le livre original et dans la version cinéma de 1990. Au contraire, dans l'ouvrage de Roald Dahl, les gants servent à cacher "les griffes de chats" des sorcières.

Sur son compte Instagram, Shannong Crossland, une défenseuse des droits pour les personnes atteintes d'ectrodactylie fait part de sa colère : "Dans le remake de 2020, la sorcière est chauve et n'a que trois doigts... C'est une réalité humaine pour certains ! (...) Pour eux, le thème du film permet de valoriser les gens. Non. Ce n'est pas valorisant pour les personnes atteintes d'ectrodactylie, c'est plutôt le contraire. Diaboliser ces personnes n'est pas valorisant." Même indignation de la part de Amy Marren, deux fois championne paralympique de natation, elle-même concernée par cette maladie : "Oui, je suis consciente qu'il s'agit là d'un film et que ce sont des sorcières. Mais les sorcières sont habituellement des monstres. Ma crainte est que des enfants puissent voir ce film, sans savoir qu'il exagère l'ouvrage de Roald Dahl, et qu'ils comprennent que cette maladie doit faire peur."

De leur côté, le studio qui distribue le film, Warner Bros. Pictures, a d'ores et déjà publié un communiqué pour présenter leurs excuses : "Nous, les réalisateurs et Warner Bros. Pictures sommes affectés d'apprendre que notre représentation des personnages fictifs du film Sacrées sorcières ait pu offenser des personnes invalides. Nous regrettons tout préjudice. En adaptant l'histoire originale, nous avons travaillé avec des artistes qui ont proposé leur propre version des "griffes de chats" décrites dans le livre. Nous ne souhaitions pas que le public puisse penser que ces créatures inhumaines et fantastiques puissent les représenter. C'est un film sur le pouvoir de l'amitié et de la bonté. Notre volonté est que les familles et les enfants puissent apprécier le film et s'emparer de ces thèmes inspirants."

En France, Sacrées sorcières devait débarquer sur les écrans le 18 novembre prochain. Reconfinement oblige, le film de Robert Zemeckis est repoussé à une date encore indéfinie.