Pendant 12 ans, elle a fait les beaux jours de TF1 en incarnant le lieutenant Isabelle Florent dans la série « Une femme d’honneur ». Depuis, Corinne Touzet ne chôme pas enchainant les projets à la télévision et au théâtre. D’ailleurs, la comédienne de 64 ans est actuellement à l’affiche de la pièce « Duplex » au Théâtre de Paris aux côtés d’Anny Duperey et Pascal Legitimus. Invitée du podcast Dhombres et de lumières pour Télé Loisirs, la maman de Jeanne a évoqué sans filtre plusieurs sujets dont ses débuts qui n’ont pas été de tout repos.
Celle qui n’a jamais eu la langue dans sa poche raconte ses premières années compliquées. « Il y a eu beaucoup d’embuches, on m’a mis beaucoup de bâtons dans les roues » raconte-t-elle. « D’autant que, physiquement, je ne répondais pas aux critères de l’époque, j’étais gaulée « années 60 », c’était passé de mode. De plus, avec un papa métissé, j’ai entendu 42 millions de connards me dire : « Il faudrait qu’elle arrête les UV ! ». Mais je suis tombée dedans quand j’étais petite ! » explique Corinne Touzet.
Mais, malheureusement, ce ne sont pas les seuls particularités physiques qui lui ont causé du tort à l’époque comme elle le dévoile : « J’étais très brune et on recherchait plutôt des blondes. J’étais trop grande aussi, par rapport aux comédiens de mon époque et il fallait que l’homme soit plus grand. Après, j’ai entendu que j’avais un caractère de cochon, quand on me mettait une main au cul, j’en mettais une autre de mon côté !« . Un caractère bien trempée qui lui a sans doute permis de s’en sortir.
Corinne Touzet aurait-elle pu faire partie du mouvement #MeToo à l’époque ? Ces agressions se sont-elles répétées par la suite ? A cela, la comédienne répond : « Des milliers de fois, la liste serait longue et je n’ai pas envie de m’étendre là-dessus. C’était l’époque » raconte-t-elle sans vouloir en dire plus sur ce sujet délicat.
Rêvant de faire ce métier, avec des étoiles plein les yeux, Corinne Touzet explique qu’il était hors de question de pleurnicher : « C’était un peu marche ou crève. J’étais partie de chez moi à 17 ans pour vivre à Paris, je n’avais pas beaucoup d’argent, j’ai fait beaucoup de petits boulots : serveuse dans une pizzeria, vendeuse de petits pains… Je me levais le matin à 5 heures et je prenais des cours de théâtre le soir » confie-t-elle. Enfin, oui, elle l’avoue : « Alors oui, jeune, j’ai joué des choses que je n’aimais pas forcément, mais quand aujourd’hui de jeunes comédiens me demandent des conseils, je leur réponds : « Les gars, arrêtez de réfléchir, il faut bosser ! Le travail appelle le travail. ».