Affichage des articles dont le libellé est Dean Stockwell. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Dean Stockwell. Afficher tous les articles

10 novembre 2021

Mort de Dean Stockwell : l'hommage de Scott Bakula de Code Quantum

"Ziggy dit que tu as 87% de chance..." Cette réplique résonne encore aux oreilles des fans de Code Quantum, encore sous le coup de la nouvelle du décès de Dean Stockwell, l'interprète de Al Calavicci dans la série de SF culte des années 90, jadis diffusée en France sur M6.

Durant 5 saisons, Stockwell a incarné le "conseiller technique voyage dans le temps" du show, aidant Sam Beckett (Scott Bakula) à réparer les erreurs du passé. Aujourd'hui, c'est ce dernier qui prend la parole pour rendre hommage à son ami disparu dans une lettre émouvante (communiquée à Deadline) :

"J'ai rencontré Dean lors de son audition pour Code Quantum en 1988. J'avais déjà été choisi et il avait accepté une "lecture" pour la chaîne. Ce jour-là, dans le bureau de Brandon Tartikoff [le directeur des programmes de NBC à l'époque, NdlR], nous avons immédiatement créé un lien qui a changé ma vie et ma carrière.

Quelle chance nous avions de l'avoir ! Quelques mois plus tard, il était nommé à l'Oscar du Meilleur acteur pour son rôle dans "Veuve, mais pas trop", mais était bloqué [occupé à tourner] à nos côtés. Heureux hasard ? Tout ce que je sais, c'est qu'il n'a jamais essayé de nous quitter et ne s'est jamais plaint, il aimait le rôle comme la série, et le reste est entré dans l'Histoire.

Il est devenu pour moi un ami cher et un mentor. Nous sommes devenus très proches lors de ces cinq années très intenses. Dean était un passionné... de la vie, de son travail, de son art (c'était un artiste incroyable !), de sa famille et de nombreuses causes, personnes, musiques, cigares, golf et de la planète, entre autres !

En tant qu'ancien enfant-star, il avait une tendresse particulière pour les jeunes acteurs qui arrivaient sur notre plateau. Il se montrait très protecteur de leurs droits et de leur sécurité, vérifiant toujours qu'ils allaient bien. Son grand coeur envers les enfants nous a fait leur prêter attention aussi, et [nous a incité] à nous montrer plus attentionnés. 

En
dépit d'une carrière en dents de scie en plus de 70 ans dans ce métier, il était toujours reconnaissant et ravi de pouvoir continuer à travailler. La seule fois où je l'ai entendu se plaindre, c'était lorsqu'on l'a appelé à son terrain de golf parce qu'on l'attendait pour travailler !

Il annonçait son arrivée sur le plateau (si l'on n'avait pas déjà remaqué une fumée de cigare derrière lui) avec un cri : "Maintenant, on commence à s'amuser !" On n'aurait pas pu mieux dire.

Je l'aimais profondément et j'ai été honoré de le connaître. Il m'a aidé à devenir un meilleur être humain..."

09 novembre 2021

Mort de l'acteur Dean Stockwell

Enfant de la balle, Dean Stockwell tombe tout petit dans la potion cinématographique en tournant ses premiers films à l'âge de neuf ans. Dès La Vallée du jugement (1945, Tay Garnett) et Escale à Hollywood (1945, George Sidney), son visage et sa photogénie l'imposent comme nouvel enfant star.

Remportant un Prix spécial d'interprétation aux Golden Globes de 1948 pour Le Mur invisible d'Elia Kazan, il est cette même année pour Joseph Losey, Le Garçon aux cheveux verts qui demeure son rôle le plus important.

Décidant de quitter Hollywood à l'adolescence, Dean Stockwell réapparaît sur les planches de Broadway dans Le Génie du mal, et reprend son rôle d'étudiant meurtrier dans l'adaptation cinématographique de Richard Fleischer en 1959.

Très remarqué dans ce registre d'enfant tourmenté, il enchaîne avec Amants et fils (1960, Jack Cardiff) puis Long Day's Journey Into Night (1962, Sidney Lumet), avant de déserter les plateaux à nouveau.

Après des années 70 décevantes, la décennie suivante offre à Dean Stockwell des seconds rôles de qualité chez David Lynch (Dune en 1984, Blue velvet en 1986), Wim Wenders (1984, Paris, Texas) ou encore Francis F. Coppola (1988, Tucker).

Mais c'est en mafieux amoureux de Michelle Pfeiffer dans la comédie Veuve mais pas trop de Jonathan Demme qu'il obtient en 1989 sa première nomination aux Oscars.

C'est pourtant grâce au petit écran qu'il accède dans les années 90 à une large popularité en interprétant l'hologramme Al dans la série Code Quantum, pour laquelle il remporte notamment le Golden Globe 1990 du Meilleur Second Rôle.

Même s'il a depuis privilégié la production télévisée, il continue à apparaître régulièrement au cinéma à l'exemple de Air Force One (1997, Wolfgang Petersen), L'Idéaliste (1997, Francis F. Coppola) et CQ (2001, Roman Coppola).

On le reverra en 2014 aux côtés de son comparse de Code Quantum Scott Bakula le temps d'un épisode de NCIS: Nouvelle-Orléans et il apparaîtra dans une quinzaine d'épisodes de Battlestar Galactica entre 2006 et 2009.