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01 août 2020

Flight sur Netflix : pourquoi le film avec Denzel Washington a fait polémique

Dans Flight, sorti en 2013, Denzel Washington joue Whip Whitaker, un pilote de ligne chevronné qui réussit l'exploit de faire atterrir son avion en catastrophe après un accident… Mais l'enquête qui suit va mettre en lumière un aspect indissociable de cet homme : son alcoolisme.

Le personnage passe en effet une bonne partie de son temps à ingurgiter diverses boissons alcoolisées à un rythme effréné. Parmi elles : la bière Budweiser, dont les dirigeants n'ont pas apprécié que leur marque soit associée à un héros à ce point porté sur la bouteille.

La société Anheuser-Busch, propriétaire de Budweiser, a ainsi demandé à Paramount de flouter le logo sur la bière que boit Whip Whitaker au volant de sa voiture. Dans une lettre adressée à Robert Zemeckis, l'ancien vice-PDG Rob McCartney avait écrit :

"Nous avons une longue histoire dans la promotion de la conduite responsable et dans la prévention de l'alcoolisme au volant. Nous avons donc demandé au studio de supprimer le logo Budweiser de toutes les copies du film ainsi que les futures versions DVD, VOD et streaming."

La marque Stolichnaya a également déploré voir sa vodka dans Flight, et ce pour les mêmes raisons que Budweiser. Ses responsables avaient expliqué, peu de temps après la sortie du film, qu'ils n'auraient jamais donné leur autorisation s'ils avaient été consultés au préalable.

Toutefois, aux Etats-Unis, il n'est pas obligatoire d'obtenir une autorisation pour mentionner une marque dans un film... Ainsi, Budweiser et Stolichnaya n'ont pas eu gain de cause.

A sa sortie, Flight a réalisé 160 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget de 30. Un bon score, même si nous sommes loin des plus gros succès de Robert Zemeckis (Forrest Gump, Seul au monde). Denzel Washington a été nominé aux Oscars pour sa prestation.

30 juillet 2020

Flight sur Netflix : Denzel Washington dans son plus beau rôle

Alerte chef-d'oeuvre. Aujourd'hui, Flight de Robert Zemeckis débarque sur Netflix. L'occasion de découvrir ou de revoir cet excellent drame porté par un Denzel Washington au sommet de son art, entouré de Don Cheadle, Kelly Reilly, John Goodman et Bruce Greenwood. Washington y incarne Whip Whitaker, un pilote de ligne chevronné, mais également alcoolique et cocaïnomane, qui réussit miraculeusement à faire atterrir son avion en catastrophe après une défaillance mécanique inexpliquée et une chute libre de près de 10 000 mètres.

Si 96 passagers s'en sortent, six d'entre eux, dont deux membres d'équipage, périssent dans l'accident. L’enquête qui suit fait naître de nombreuses interrogations et met Whip à l'épreuve de ses propres addictions. Tourné en 48 jours pour un budget de seulement 30 millions de dollars, Flight est un petit exploit : la scène du crash, qui introduit le film, est absolument magistrale. De la première à la dernière minutes, Zemeckis nous entraîne aux côtés de cet antihéros tantôt flamboyant, tantôt ravagé, qui se retrouve malgré lui face à ses démons. 

Denzel Washington habite ce personnage avec une totale dévotion. Pendant la préparation, il a multiplié les heures d'entraînement avec un simulateur de vol et a aussi beaucoup discuté avec des pilotes, afin de se glisser au mieux dans la peau de Whip Whitaker. Whip oscille à mesure que le film avance et que le dilemme s'impose irrémédiablement à lui : continuer à mentir sur son état au moment de l'accident pour s'éviter la prison, ou faire le choix de sortir de cet engrenage infernal qui lui a pourtant offert de grands moments de plaisir ? Et il n'est jamais plus beau que lorsqu'il s'effondre, qu'il cesse de mentir - à lui-même, aux autres. 

La force des films de Robert Zemeckis, de Retour vers le futur à Bienvenue à Marwen en passant par Forrest Gump ou Seul au monde, c'est bien souvent d'oser laisser déborder l'émotion. Flight n'est ni tire-larme, ni grossier. Pour autant, pendant 2h20, on est complètement à fleur de peau, parfois même submergé. Tout simplement parce que Zemeckis a ce talent rare, que l'on retrouve également dans le cinéma de Steven Spielberg, qui consiste à nous plonger dans une empathie absolue avec des personnages profondément faillibles.