Jean Brousse, ami d'enfance de Michel Berger et témoin de son mariage avec France Gall, se souvient avec émotion de cette journée particulière. Pour Gala, il raconte d'abord que "Michel était formidablement optimiste et il a très vite été séduit par France. Il a d'abord découvert la voix qui correspondait à sa musique puis une femme d'une solidité extrême, avec qui il eut très vite et sérieusement envie de fonder une famille". Et leur mariage en toute discrétion ne s'est pas fait attendre ! En effet, le couple a célébré leur union en petit comité à la mairie du 16e arrondissement de Paris : "Ces deux-là se sont trouvés. Ils formaient une osmose parfaite assez inédite dans ce milieu. Même leur mariage, deux ans après leur rencontre, ne ressemblait pas à celui des stars de l'époque. En petit comité à la mairie du 16e à Paris, pas de photographes, juste la famille proche et c'est tout !", poursuit-il. Selon lui, ce mariage était à l'image du couple : un moment intime, dénué de fioritures, où l'amour et la complicité prenaient le pas sur les attentes de l'industrie musicale.
Cette volonté de rester à l'écart des regards extérieurs a également été expliquée à l'époque lors d'un passage dans l'émission de Philippe Bouvard. Lors de cette interview, l'animateur leur demande pourquoi avoir gardé leur mariage secret. France Gall répondait : "Parce qu'il y a beaucoup de gens pour qui le mariage, pour les gens qui chantent, est plus important que les chansons qu'ils font et ça, c'est un petit peu dommage." De son côté, Michel Berger, calme, précisait : "Ce n'est pas à tout prix le fait de se cacher, parce qu'à partir du moment où on chante, on fait quand même un métier public." France Gall ajoutera : "C'est de ne pas créer un événement".
En dépit de cette discrétion, les jeunes mariés n'ont pas hésité à évoquer la magie de cette journée spéciale. Pour France Gall : "Ça a été une journée absolument merveilleuse. Moi j'ai fait une télé la veille, j'ai fait une télé le lendemain. Ce jour-là, c'était quelque chose de très important et on donne le maximum de ce qu'on peut donner." Et Michel Berger concluait : "On a bien mangé, on a bien bu !".