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15 juillet 2022

Judith Chemla : 4 nouveaux témoignages de harcèlement accablent Yohan Manca

Dix jours après le post Instagram choc de Judith Chemla, puis son entretien sur l'antenne de France Inter, Yohan Manca est visé par de nouveaux témoignages. Le site Madmoizelle a mené une enquête au long cours, faisant témoigner d'anciennes compagnes de l'acteur et réalisateur.

Yohan Manca a sorti en début d'année son premier long métrage, Mes frères et moi. Auparavant, on avait pu le voir en tant qu'acteur au générique du prequel de La Vérité si je mens, les débuts.

Quelques jours avant la sortie de cette enquête, il avait partagé un communiqué, répondant aux propos de Judith Chemla et expliquant n'avoir "jamais exercé de violences physiques sur Judith [Chemla] ni sur d’autres femmes".

"Depuis plusieurs mois, Madmoizelle enquête sur ce réalisateur salué à Cannes et au début de carrière prometteur. Nous avons recueilli le témoignage de Judith Chemla, mais aussi celui de quatre autres femmes, dont deux ont souhaité rester anonymes, qui témoignent de violences physiques ou psychologiques, et de harcèlement lors de leurs relations avec Yohan Manca", explique le site Madmoizelle en préambule. Le site revient d'abord en détail sur le cas de Judith Chemla, puis dévoile des témoignages inédits, détaillés, et auxquels Yohan Manca a été confrontés par l'entremise des journalistes de Madmoizelle.

Lire l'enquête complète de Madmoizelle

06 juillet 2022

Victime de violences conjugales, l'actrice Judith Chemla prend la parole

Actuellement au casting du film de Michel Leclerc, Le Goût et les couleurs, et prochainement à l'affiche de Simone, le voyage du siècle, où elle incarne Milou, la soeur de Simone Veil, Judith Chemla a posté sur son compte Instagram des photos de son visage tuméfié suite à l'agression de son ex-compagnon il y a 1 an.

Censée venir présenter le film Mes frères et moi de son conjoint Yohan Manca au Festival de Cannes en juillet 2021, la comédienne avait finalement annulé sa venue. La revue américaine Variety révélait alors que Judith Chemla avait été agressée par son compagnon.

LCI déclare que l'actrice a déposé deux plaintes qui ont abouti en mai dernier à une condamnation de huit mois d’emprisonnement avec sursis probatoire pour violences conjugales, harcèlement et violation de domicile.

Un an après son agression, la comédienne revient sur les faits et dénonce la pression que son ancien conjoint, et père de sa fille, continue d'exercer sur elle. Elle écrit sous sa publication :

"Il y a un an mon visage a été blessé, du bleu, du violet sous mon œil, je me suis vue déformée. Il y a un an j’ai regardé mon visage dans la glace et j’ai su que je ne pourrai plus me voiler la face. Le père de ma fille.

Ceux qui sont capables de faire ça il faut qu’ils soient hors d’état de nuire. Mais comment ? Je n’ai pas honte de cette photo. Mais lui devrait avoir honte, il devrait avoir honte aujourd’hui, un an après, au lieu de continuer à faire pression sur moi, de penser qu’il a encore les moyens de me manipuler, au lieu de pourrir la tête de mon enfant il devrait avoir honte et se faire discret, chercher vraiment à être pardonné. Ce n’est pas le cas.

J’ai tant de preuves qu’il continue d’essayer de me nuire. Retourner au commissariat une 3e fois? Déposer une 3e plainte en 1 an ? Être dans le milieu du cinéma, et avoir l’épée de Damoclès de 8 mois de prison avec sursis... ça ne suffit pas ?

Je suis à bout. Que faut-il pour qu’il me laisse tranquille ? Aller vraiment en prison ? Il jouera encore à la victime auprès de ma fille et elle souffrira de ne pas voir son père.

Que je garde ça pour moi ? Il se sentira encore au dessus des lois continuera de se plaindre et de contester les décisions de justice auprès de sa fille de 5 ans qu’il voit pourtant comme un père normal qu’il n’est pourtant pas. Il continuera de croire qu’il est en mesure de faire pression sur moi et de me harceler moralement.

Je n’en peux plus. J’exige d’avoir la paix. C’est plus clair comme ça ?"

De nombreuses personnalités telles que Géraldine Nakache, Reda Kateb, Nora Hamzawi, Nicolas Maury, Clara Luciani, Manu Payet, Céline Sallette ou encore Juliette Armanet ont apporté leur soutien à la comédienne et saluent son courage de prendre la parole sur les violences conjugales et le harcèlement.

Interrogée aujourd'hui sur France Inter, Judith Chemla  remercie les gens pour leur soutien et explique qu'elle a publié les photos de son visage afin de faire passer un message aux victimes : "Mesdames, n'ayez pas peur, ne retirez jamais une plainte que vous avez déposée. On vous intimidera. On m'a intimidée, on m'a culpabilisée. (...) Le combat, c'est porter plainte, se battre pour ses enfants."