A l'exception de quelques rares longs métrages, c'est à la baguette magique de John Williams que s'est illuminée la quasi intégralité de la filmographie de Steven Spielberg.
C'est en effet à cette légende de la musique de film que l'on doit par exemple les bandes originales des Dents de la Mer, de la saga Indiana Jones, de Jurassic Park, de E.T. ou de Rencontres du troisième type, mais aussi la bouleversante partition de La Liste de Schindler.
Oscarisée en 1994, accompagnée par le vibrant archer du violoniste Itzhak Perlman, cette musique compte indéniablement parmi les sommets de la carrière de John Williams.
Pourtant, ainsi qu'il l'a lui-même raconté il y a quelques années au micro de CBS News, l'éminent compositeur s'était retrouvé complètement désemparé par l'ampleur de la tâche en découvrant le long métrage de Spielberg pour la toute première fois.
"Je n'ai pas fondu en larmes, mais j'étais véritablement ému", avait-il ainsi confié.
"J'ai dit : 'Steven, il va falloir que je quitte la pièce.' Je suis allé dehors et j'ai marché un peu pour retrouver mes esprits, et je suis revenu pour qu'on puisse commencer la réunion. Et voilà ce que nous nous sommes dit, mot pour mot. J'ai dit : 'Steven, c'est un grand film, et il va te falloir un meilleur compositeur que moi pour ce film.' Et il m'a dit : 'Je sais. Mais ils sont tous morts !' Donc je suis resté le compositeur [du film]."
Avec son humour et sa bienveillance habituelle, le réalisateur a donc su convaincre son cher collaborateur qu'il était parfaitement à la hauteur de ce défi colossal. Et force est de constater, lorsqu'on réécoute plus de 30 ans après la fabuleuse BO de La Liste de Schindler, qu'il avait raison.

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