Ceux qui s'activent au bon déroulé du Festival du film américain de Deauville sont décontenancés. Samedi 24 août 2024, Aude Hesbert, la nouvelle directrice du rendez-vous annuel du cinéma américain, annonçait dans La Tribune dimanche que le trompettiste et compositeur franco-libanais Ibrahim Maalouf était évincé du jury en raison d'un "malaise dans l'équipe" en lien avec la vague #MeToo, notamment à cause de l'affaire d'atteinte sexuelle sur mineure qui a débuté en 2017 et s'est achevée en 2020 en appel par la relaxe du musicien.
À une semaine du lancement de l'événement, qui se tiendra du vendredi 6 au dimanche 15 septembre 2024, une nouvelle affaire vient bouleverser la bonne tenue du festival cinématographique. Ce mercredi 28 août 2024, Le Point a révélé que l'actrice Maïwenn aurait également été écartée de l'organisation. Si elle avait été sollicitée au mois de juin dernier par l'ex-directeur du festival, Bruno Barde, pour être la présidente du jury, sa remplaçante, Aude Hesbert, serait revenue sur cette décision, préférant à la réalisatrice de Polisse l'acteur Benoît Magimel.
Maïwenn avait déjà commencé à composer son jury et contacté la comédienne Anamaria Vartolomei, apparue dans Le comte de Monte-Cristo. Ce serait mardi 18 juin 2024 qu'elle aurait appris son éviction, quelques jours après la nomination d'Aude Hesbert, par le biais de son agent. Une version contredite par les organisateurs du Festival du film américain."Maïwenn avait été invitée par Bruno Barde, hâtivement, de façon informelle et sans concertation avec les équipes", a avancé l'organisation, expliquant que la réalisatrice "n'a donc pas été écartée par Aude Hesbert".
La comédienne, qui a eu une relation controversée avec le réalisateur Luc Besson, avait été critiquée pour son soutien au réalisateur Roman Polanski, accusé de viol sur mineure. Elle avait déclaré dans Paris Match en octobre 2020 que "toute cette clique de féministes n'a réussi qu'à faire du mal à la victime de Polanski qui, depuis quarante ans, ne demande qu'une chose : qu'on lui fiche la paix !". Quatre ans plus tard, ces propos lui causent toujours du tort.
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