C’est une affaire qui remonte aux années 80 lorsque Charlotte Lewis a accusé le réalisateur Roman Polanski de l’avoir agressée lors d’un casting à Paris alors qu’elle n’était âgée que de 16 ans. Cette accusation s’inscrit dans une longue série de témoignages similaires qui ont émergé contre le cinéaste au fil du temps. Cependant, cette affaire a pris une tournure quelque peu différente, quand en 2019, dans un entretien auprès de Paris Match, Roman Polanski a remis en question la véracité des propos de Charlotte Lewis en déclarant : "La première qualité d’un bon menteur, c’est une excellente mémoire.", faisant ainsi référence à une interview que la comédienne avait donné une dizaine d'années plus tôt et dans laquelle elle déclarait vouloir devenir la maîtresse de Roman Polanski. Et ça ne s'est pas arrêté là.
L'affaire a été portée en justice. En mars dernier, le réalisateur de Rosemary’s Baby et J'accuse s’opposait ainsi à Charlotte Lewis dans le cadre d’un procès pour diffamation à la suite de la “campagne de dénigrement” que l'actrice déplore avoir subi. Aujourd’hui âgée de 56 ans, Charlotte Lewis confie : "J’aurais préféré ne rien dire", suggérant à quel point le prix à payer pour la vérité avait été trop élevé pour elle.
Les avocats de Roman Polanski, qui nie toujours les faits, ont eux déploré le “lynchage public” vécu par le cinéaste, notamment dans le cadre du mouvement #MeToo, et souligné son droit à se défendre dans ce qu’ils regrettaient être un “procès absurde”.
La justice a, elle, fini par trancher, décidant de relaxer le mari de Emmanuelle Seigner. Une victoire à nuancer puisque Roman Polanski n’en a pas fini avec la justice. Fugitif aux États-Unis depuis les années 70 pour "relations sexuelles illégales" avec une mineure, il est également attendu en Californie en 2025 pour répondre à d'autres accusations de viol.
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