En tant que président du studio d'animation Disney, Walt* n'avait pas son pareil pour superviser un projet à tous les stades de son développement. Ayant débuté comme animateur lui-même, il savait tout des techniques de son époque et cherchait inlassablement à les améliorer pour fournir les meilleurs films possibles. Mais parfois, il échouait, et savait le reconnaître.
Connaissez-vous le film Le Roi Midas ? Il fait partie de la collection appelée les Silly Symphonies, ces courts métrages animés Disney reposant principalement sur la musique et dont la plupart ont valu à Walt Disney des Oscars du Meilleur court métrage d'animation. Sauf que Le Roi Midas (The Golden Touch en version originale) n'avait pas les faveurs du créateur du studio, et pourtant, il en est le réalisateur !
Dans l'ouvrage The Animated Man: A Life of Walt Disney déniché par SlashFilm, on peut trouver une lettre de Walt dans laquelle il écrit : "Je sais que le film n'est pas bon, mais il est impossible d'y apporter des changements radicaux à l'heure actuelle".
En 1935, date à laquelle il apporte les touches finales au Roi Midas, Walt n'a plus vraiment le temps de se consacrer lui-même à l'animation car son studio d'animation n'est pas rentable et perd énormément d'argent à former des animateurs, à travailler sur les autres courts métrages du studio, et sur un projet top secret.
Par ailleurs, Walt voyage beaucoup, notamment en Europe, afin d'acquérir les droits d'ouvrages qu'il compte ensuite adapter au cinéma. Son court métrage Le Roi Midas, le dernier qu'il met en scène lui-même, sera décevant car fait à la va-vite. Il n'aura d'ailleurs pas l'honneur d'être retenu pour les Oscars, remplacé par Le Lièvre et la Tortue de Wilfred Jackson, un autre film Disney, qui remportera la précieuse statuette en 1935.
Walt conclut, toujours dans cette lettre : "Il est regrettable que nous ayons raté MIDAS, car je pensais qu'il avait des chances de devenir un très bon dessin animé. La meilleure chose que nous puissions faire à ce stade est de tirer profit de nos erreurs dans la réalisation de nos futurs dessins."
Autrement dit, il ne faut pas se focaliser sur cet échec et aller de l'avant et cet avant sera ce fameux projet top secret qui sortira deux ans plus tard, Blanche-Neige et les sept nains, qui entrera dans l'histoire comme le premier long métrage d'animation de tous les temps.
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