Décidément, le quatrième volet de la saga Alien est bien le mal aimé de la franchise. Il y a quelques temps, le film qui sera finalement réalisé par le frenchy Jean-Pierre Jeunet se faisait, à nouveau, étriller par le géniteur de la saga, Ridley Scott. Ce dernier lâchait même que le 4e opus avait gravement plombé à l'époque le devenir de la franchise.
"Je pense que j'ai eu l'impression qu'il y avait une baisse de régime après le 4. Je pense que le mien était sacrément bon, que celui de Jim était bon, et je dois dire que les autres n'étaient pas très bons. Et je me suis dit : "Putain, c'est la fin d'une franchise qui devrait être aussi importante que Star Trek ou Star Wars, qui sont à mon avis phénoménaux" a confié Scott dans un récent entretien accordé à ScreenRant.
Danny Boyle, lui, est nettement moins brutal. En pleine tournée promotionnelle pour son film longtemps attendu 28 ans plus tard, il s'est longuement entretenu avec The Hollywood Reporter, balayant sa carrière. Et de glisser qu'après le succès de son film Trainspotting, les propositions ont affluées, dont celle de réaliser Alien, la résurrection. Douce ironie, il s'exprime à propos d'un film sorti il y a 28 ans, comme le titre de sa nouvelle oeuvre.
"J'ai rencontré Sigourney Weaver et Winona Ryder, qui étaient attachées au film. C'était donc très sérieux. Elles étaient merveilleuses. Mais c'était les premiers jours du crossover en images de synthèse. C'était le moment de la transition. Et je ne pouvais pas supporter les images de synthèse.
J'étais très passionné, parce que j'adorais l'idée d'Alien. J'ai soudain eu un rare moment de lucidité en me disant : "Tu n'es pas le bon gars pour ça". Je suis parti faire Une vie moins ordinaire à la place. C'était aussi 20th Century Fox. Je n'ai pas fait Alien et je suis allé faire ce flop pour eux à la place ! Mais de l'eau a coulé sous les ponts depuis".
C'est peu dire que les résultats de ce très sympathique film, une histoire d'enlèvement et de rançon teintée d'humour portée par le duo Ewan McGregor et Cameron Diaz, furent un désastre absolu au box office. Il a à peine rapporté un peu plus de 4,3 millions de dollars. C'est dire la violence de la gifle. Boyle se remettra largement en selle deux ans plus tard, en 1999, avec l'énorme succès de La Plage.

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