Six années se sont écoulées entre les sorties de Yesterday et 28 ans plus tard, ses deux derniers longs métrages en date, ce qui constitue le record de sa carrière. Mais, bonne nouvelle, Danny Boyle ne compte pour l'instant pas dépasser ce chiffre puisqu'il travaille déjà sur son prochain opus et, comme ce touche-à-tout nous y a habitués depuis ses débuts, ce nouveau film sera très différent du précédent.
Exit les infectés, l'ambiance post-apocalyptique et le danger mortel qui guette derrière chaque arbre, et place au monde de l'information et des médias : inspiré de la pièce homonyme signée James Graham, Ink se présentera comme un biopic consacré à l'ascension du magnat James Murdoch, fondateur de The Sun, et à sa rivalité avec The Mirror, l'autre tabloïd phare de la Grande-Bretagne.
Comme dans 28 ans plus tard, il sera question d'un monde qui change, mais de façon moins violente (physiquement du moins), car Ink racontera la manière dont Rupert Murdoch et Larry Lamb, engagé pour diriger le média en 1969, ont changé l'approche journalistique en vogue pour donner aux lecteurs ce qu'ils veulent. Et on peut s'attendre à ce que le film, écrit par James Graham lui-même, fasse plusieurs parallèles avec notre époque, où la désinformation, les rumeurs infondées et le goût parfois trop marqué pour le people et les déclarations tapageuses prennent une part sans cesse grandissante dans les débats.
Alors que le tournage pourrait débuter en octobre, le casting est en cours, et Deadline annonce que Guy Pearce est en négociations pour incarner Rupert Murdoch, alors que Jack O'Connell pourrait prêter ses traits à Larry Lamb, et ainsi retrouver Danny Boyle après sa petite apparition dans 28 ans plus tard, lui qui l'un des acteurs centraux de sa suite, The Bone Temple, réalisée par Nia DaCosta (The Marvels) et attendue dans nos salles le 14 janvier prochain.
Et c'est Danny Boyle lui-même qui se chargera de boucler cette nouvelle trilogie, une fois Ink en boîte, histoire de nous rappeler qu'il ne fait jamais deux projets semblables à la suite, y compris lorsqu'il revient à un genre auquel il s'est déjà attaqué. Ce récit de l'ascension de Rupert Murdoch ne sera ainsi pas son premier biopic, puisqu'on lui doit déjà 127 heures sur les mésaventures d'Aaron Ralston, et Steve Jobs, qui revenait sur trois moments clés de la vie du co-créateur d'Apple. Et on a forcément hâte de voir quelle sera son approche visuelle.

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