“Une jeune femme saute dans un taxi après être arrivée à New York. Le chauffeur entame une conversation inattendue avec sa passagère, qui passe rapidement d'un bavardage amusant à un badinage enjoué, puis à une franchise criante sur des sujets sensibles comme l'amour, la perte, le sexe et la dynamique du pouvoir dans les relations.”
Véritable huis-clos sur quatre roues, Daddio nous embarque dans un trajet en taxi aux allures de voyage initiatique et philosophique, d’un minimalisme presque épicurien. Dans l’espace confiné de l’habitacle automobile, la caméra est au plus près des personnages, sondant les âmes comme pour faire la radiographie de deux êtres qui ne pourraient pas être plus différents, et qui pourtant se retrouvent là, dans cette voiture, et partagent un moment d’intimité à caractère universel.
Dakota Johnson revient à son grand amour : le cinéma indépendant. Elle décrit d’ailleurs l’expérience “Daddio” comme son “salut”. Dirigée par la scénariste et productrice Christy Hall (I’m Not Okay with This), dont c’est le premier long-métrage, l’actrice, peroxydée pour l’occasion, donne la réplique à Sean Penn, qui lui aussi change de registre.
Laissant derrière lui l’action crasse des bas-fonds new-yorkais vus par Jean-Stéphane Sauvaire (Black Flies), l’acteur oscarisé troque ses airs de molosse pour une tendresse légère, incarnant le “daddio”, cette figure gentiment balourde de père éphémère.
Au départ, le scénario se destinait aux planches. L’un des producteurs, Ro Donnelly, revient sur les seize jours de tournages de Daddio dans les colonnes d’IndieWire :
"Je crois qu'il faut des milliers de petits miracles pour arriver au premier jour d'un film. Celui-ci n'a pas fait exception, mais c'est l'un des plus beaux plateaux de tournage que j'aie jamais foulé, de fond en comble.”
Pour l’instant, il n’y a pas de date de sortie française annoncée pour Daddio, mais on sait que les deux anonymes écumeront les rues de la Big Apple à partir du 28 juin aux Etats-Unis.
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