27 novembre 2025

Aya Nakamura répond aux insultes racistes de l’extrême droite

C’est peu de dire qu’Aya Nakamura a suscité le débat depuis plus d’un an. Et non pas pour ce qu’elle aurait fait, mais pour ce qu’elle est. Dès que la rumeur de sa participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, en 2024, s’est propagée, les conservateurs et l’extrême droite se sont levés contre sa présence, alors hypothétique. Certains de ses détracteurs en parlent encore aujourd’hui.

L’interprète de Djadja n’a que peu répondu aux insultes qui fusaient à son encontre sur les plateaux télévisés, ou aux mouvements identitaires qui lui intimaient que « ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ». Aya Nakamura s’est concentrée sur sa prestation et a fini de les laisser en PLS en apparaissant, majestueuse et toute d’or vêtue, accompagnée de la garde républicaine devant l’Académie française pour un medley applaudi par 31 millions de téléspectateurs à travers le monde.

A ce sujet, une partie de la réponse d’Aya Nakamura à l’extrême droite se trouvait dans son interprétation lors de la cérémonie d’ouverture. « Je devais juste chanter Pookie et Djadja. Comme il y a eu les polémiques, tout ce brouhaha de méchancetés autour de moi, on a choisi (For Me Formidable de Charles Aznavour) pour répondre », a révélé Aya Nakamura au micro de France Inter.

Quant à la raison pour laquelle certains éprouvent une telle haine à son endroit, la chanteuse, si elle a « supporté » les insultes, s’est surtout interrogée. « Pourquoi j’intéresse ces gens ? Je me suis demandé pourquoi j’ai énervé ces personnes-là, qui dénigraient autant ma musique et pourquoi j’arrivais à marquer autant les esprits », a-t-elle expliqué.

De sa réflexion, Aya Nakamura en a retenu deux raisons. D’une part, elle estime que c’est parce qu’elle est « issue de banlieue » et n’a « pas du tout les codes », ce qui fait d’elle « un ovni » dans le paysage musical. Celle qui a été plusieurs fois récompensée aux Victoires de la musique ne pense en revanche pas que sa couleur de peau soit le problème principal pour ses détracteurs. « D’autres disent que c’est parce que je suis noire, mais ce n’est pas forcément qu’une couleur de peau. C’est mon langage, c’est l’énergie que je renvoie, la nonchalance », a-t-elle ajouté.

Malgré tout cela, Aya Nakamura est l’artiste francophone la plus écoutée au monde et également devenue la première artiste féminine à remplir, pour trois soirs de suite, le Stade de France. Elle s’y produira, à guichets fermés, les 29, 30 et 31 mai 2026.

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