Hijack, avec Idris Elba : bonne nouvelle pour ce thriller haletant

Hijack est l'une des meilleures séries Apple TV+ de 2023. Cette fiction créée par George Kay (Lupin) et Jim Field (Criminal) s'est distinguée dans le paysage télévisuel en tenant en haleine de nombreux spectateurs friands d'action et de rebondissements.

On doit surtout le succès de Hijack à la performance d'Idris Elba, également producteur, qui incarne Sam Nelson, un négociateur reconnu dans le milieu des affaires. Racontée en temps réel, Hijack va plonger ce personnage au cœur d'un détournement d'avion à destination de Londres.

Alors que les autorités au sol tentent de trouver des réponses durant les sept heures de vol, Sam va tout faire pour sauver la vie des passagers, à ses risques et périls. Le tournage de cette série a été intense mais le résultat était à la hauteur de l'enjeu, ce qui explique l'accueil enthousiaste du public.

Selon Apple TV+, Hijack s’est rapidement installée en tête des séries dramatiques les plus vues sur la plateforme, recevant notamment la mention "Certified Fresh" sur Rotten Tomatoes. Rien d'étonnant à ce que le service de streaming annonce une bonne nouvelle : la série est renouvelée pour une deuxième saison !

Apple TV+ a partagé la réaction d'Idris Elba : "J’ai été frappé par l’accueil enthousiaste du public pour la première saison. Et bien que les nouveaux événements auxquels Sam Nelson sera confronté sont classés secret défense, je peux vous assurer que ce sera une nouvelle fois explosif !"

"Les spectateurs du monde entier ont été tenus en haleine par la performance exceptionnelle d’Idris Elba dans ‘Hijack’ et nous sommes très heureux de travailler une nouvelle fois avec 60Forty et Idiotlamp sur une saison deux aussi captivante que la première saison", a quant à elle déclaré Jay Hunt, directrice en charge des contenus pour l’Europe pour Apple TV+.

Après un final explosif en saison 1, que va nous réserver la deuxième saison de Hijack ? On a hâte de découvrir les nouvelles aventures haletantes de Sam Nelson ! Si vous êtes passé à côté de la série, on vous conseille de rattraper sa première saison sur Apple TV+.

Un documentaire Netflix dévoile l'enregistrement du plus grand morceau de tous les temps

"Check your ego at the door" ou en français "Laissez votre égo à la porte". C'est le message laissé par le producteur Quincy Jones à l'entrée du studio A&M le soir du 28 janvier 1985. Cette nuit-là, les plus grandes superstars du monde entier se réunissent dans un seul endroit pour enregistrer We Are The World.

Michael Jackson, Bruce Springsteen, Cyndi Lauper, Lionel Richie, Diana Ross, Bob Dylan... Au total, 21 artistes et 23 chœurs partagent les micros pour enregistrer ce titre destiné à récolter de l'argent pour mettre un terme à la famine qui sévit en Éthiopie.

Cette rencontre hors du commun a forcément été immortalisée par de nombreuses images d'archives et fait aujourd'hui l'objet d'un documentaire, le bien nommé The Greatest Night in Pop, soit La plus grande nuit de la pop.

Réalisé par Bao Nguyen, le film retrace tout l'historique de cette initiative lancée par l'acteur Harry Belafonte, alarmé par la situation en Afrique.

Grâce aux interventions de Lionel Richie, Bruce Springsteen ou encore Cyndi Lauper, toute la fabrication est expliquée, de son écriture - avec Michael Jackson et Lionel Richie - à son enregistrement épique - et quelque peu bordélique, il faut le dire - le soir des American Music Awards.

Le documentaire a la particularité d'immerger le spectateur dans les coulisses de ce moment emblématique comme s'il y était. The Greatest Night in Pop est aussi l'occasion d'entendre, pour la première fois, des histoires assez rares, comme celles que raconte Lionel Richie, interloqué par la personnalité étrange de Michael Jackson pendant les sessions d'écriture.

On découvre également pourquoi Madonna, l'une des plus grandes stars du moment, n'a pas été invitée au rassemblement, et pourquoi Prince ne s'est pas rendu à l'enregistrement.

Quand le titre sort, le 7 mars 1985, il rencontre le succès espéré. L'événement est si important que We Are The World se vend à plus de 20 millions d'exemplaires.

Près de 63 millions de dollars sont récoltés pour lutter contre la famine en Afrique. The Greatest Night in Pop rappelle comment des artistes peuvent, parfois, changer le monde.

Clara Luciani a eu droit à un drôle d’honneur

Le 29 septembre dernier, les amoureux, Clara Luciani et son compagnon Alex Kapranos, ont officialisé la naissance de leur premier enfant. Avec un poste légendé “Here comes the sun”, la chanteuse de 31 ans avait attendri la Toile. Mais la jeune maman est une sacré bosseuse et dans la foulée c’était déjà le retour au studio.

Et pour éviter le blues d’après naissance, l’artiste française avait trouvé la combine parfaite. C’est simple, son fils la suit partout. Le 15 décembre dernier, elle affichait en story sur Instagram, un adorable cliché de son bébé au studio d’enregistrement. Un futur petit artiste ? ll est trop tôt pour le dire mais il fera à coup sûr la fierté de sa maman. Et ce n’est pas le seul honneur auquel Clara Luciani a le droit.

Pour poursuivre une carrière déjà réussie, Clara Luciani est au travail. Mais malgré de multiples sessions d'enregistrements au studio, la chanteuse semble avoir trouvé le temps de se faire plaisir autour d'un petit apéro. La preuve : un emballage de gâteau apéritif dévoilé sur Instagram.

Ce mercredi 31 janvier, Clara Luciani dévoile une story amusante. Sur l’emballage d'un gâteau Apéricube, les traditionnelles petites devinettes habituelles. Cette fois, on peut lire : “Grenade, Victoire, Soeur” . Et, la réponse, on vous la donne en mille... C'est “Clara Luciani”. Un clin d'œil à ses chansons qui a fait sourire la chanteuse. Pour légender sa story Instagram, la maman écrit avec humour : “Ma plus grande fierté”. Avant de préciser : “égalité avec mon fils”

Le Jeu de la reine : bande-annonce avec Jude Law et Alicia Vikander

Alors qu'on attend la saison 2 de Wolf Hall, le cinéaste brésilien, Karim Aïnouz, se penche à son tour sur le cas d'Henri VIII. Plus exactement, Le Jeu de la Reine s'intéressera au sixième (!) et dernier mariage du souverain anglais. Nous sommes au milieu du XVIe siècle et Catherine Parr tente "avec l’aide de ses dames de compagnie, de déjouer les pièges que lui tendent l’évêque, la cour et le roi..."

Car Henri VIII n'a pas inspiré la légende Barbe Bleue pour rien. Ses cinq précédentes épouses ont été soit répudiées, soit décapitées (une seule étant décédée suite à une maladie). Alors Catherine pourra-t-elle survivre à ce terrifiant souverain qui a carrément fait sécession avec l'église Catholique pour pouvoir changer d'épouse à sa guise ?

C'est un Jude Law méconnaissable qui se mettra dans la peau du vieux Henri VIII tandis qu'Alicia Vikander jouera Catherine Parr.

Eddie Marsan, Sam Riley, Simon Russell Beale complètent le casting. 

Le Jeu de la reine - présenté en compétition au festival de Cannes 2023 - sortira le 27 mars 2024 en France au cinéma..

Bande-annonce de Paternel, avec Géraldine Nakache et Grégory Gadebois

Simon, un prêtre engagé dans sa paroisse, mène une vie tranquille dans une petite ville du centre de la France. Pendant la messe, Louise, qu'il n'avait pas croisée depuis son séminaire il y a des années, réapparaît pour lui annoncer quelque chose d’assez cocasse… Elle lui fait la présentation d'Aloé, 11 ans dont il est le père. Cette nouvelle va chambouler son quotidien : peut-il assurer sa fonction de prêtre auprès de ses fidèles et assumer son rôle de père ? Dans l'espoir de convaincre les plus hautes instances de l'Église, Simon va défendre son argumentaire avec foi : sa vocation est compatible avec l’amour paternel.

Ronan Tronchot s’essaye pour la première fois à la réalisation de long-métrage dans ce drame interprété par plusieurs visages bien connus du cinéma français : Grégory Gadebois (Les Choses simples, Maria rêve, Délicieux), Géraldine Nakache (Hippocrate, Le Cours de la vie) et Lyes Salem (Youssef Salem a du succès, ADN).

Paternel sortira le 27 mars 2024 en salles.

Scream : Melissa Barrera défendue par Hayden Panettiere

La star de la série Heroes, Hayden Panettiere, a parlé du renvoi de Melissa Barrera de la nouvelle saga Scream. Elle a manifesté son soutien et son incompréhension à propos de son éviction. 

Melissa Barrera était, ni plus, ni moins, la nouvelle tête d’affiche de la nouvelle série de films Scream. Elle interprétait Sam Carpenter dans Scream (2022) et  Scream VI (2023), une héroïne proche de sa soeur, jouée par Jenna Ortega (qui n’a d'ailleurs pas manqué de la suivre vers la porte de sortie). Les deux starlettes ont claqué la porte et n'apparaîtront pas à l'affiche de Scream VII. La raison de ce retournement de situation ? Melissa Barrera a pris position dans le conflit israélo-palestinien. Ses dires ont rapidement fait scandale au sein de la production Spyglass, qui a jugé les propos de la jeune actrice comme "antisémites".

Spyglass a déclaré à Variety en mi-novembre 2023 : "Nous avons une tolérance zéro pour l’antisémitisme ou l’incitation à la haine sous quelque forme que ce soit, y compris de fausses références au génocide, au nettoyage ethnique, à la distorsion de l’Holocauste ou à tout ce qui dépasse la frontière du discours haineux."

Ce licenciement a eu un effet boule de neige, entraînant les départs de Jenna Ortega et du réalisateur attitré au projet, Christopher Landon. Melissa Barrera s'est défendue, affirmant que son soutien envers la Palestine n'avait rien d'une démarche antisémite, et aujourd'hui, c'est l'une des stars de la saga qui réagit à son tour. 

"Après qu’elle se soit exprimé, une poignet d’acteurs et de célébrités ont pris la parole, n’est-ce pas ? C’était comme si elle l’avait fait trop tôt", a déclaré Hayden Panettiere dans une entrevue avec The Messenger. 

Hayden Pannettiere a elle-même fait partie du casting de la franchise horrifique hurlante, en 2011 dans le quatrième volet. L'actrice est revenue dans la peau de son personnage, Kirby Reed, dans le dernier épisode de la saga auprès de Melissa Barrera et Jenna Ortega.

"Vous savez, il y a beaucoup de gens ne lui ont même pas demandé comment elle se sentait", a déclaré l'ex-star de Heroes, ajoutant que Melissa Barrera l’avait remerciée d’être venue.

Hayden Pannetiere "ne s’inquiète pas" de l’avenir de sa consœur : "Melissa est une dure à cuire en tant qu’être humain et actrice… Elle a été blessée, mais je pense qu’elle a pris le scandale à bras-le-corps et qu’elle a été très, très digne à ce sujet."

Scream est actuellement au point mort.

Des graffitis anti-Emily in Paris aperçus dans la capitale alors que le tournage de la saison 4 commence pour Netflix

Les Parisiens ne sont pas très fans d'Emily in Paris et encore moins des fans de la série, à en croire les nombreux graffitis visibles dans la capitale. Alors que le tournage de la quatrième saison vient de commencer, les médias anglosaxons - comme le DailyMail - s'intéressent de nouveau aux tags griffonnés dans le Ve arrondissement, décor principal de l'intrigue.

Ces signes de protestations visent principalement les touristes qui envahissent en nombre les quartiers de la série et ce, au grand dam des citadins. C'est comme cela que l'on apercevoir le graffiti "Emily Not Welcome" - "Emily n'est pas la bienvenue" - sur la façade de l'immeuble où vit le personnage situé au 1 place d’Estrapade.

D'autres tags peuvent être aperçus sur la grille d'un cordonnier localisé dans le même périmètre : "Emily fuck off" - "Emily va te faire" - ou encore "Paris sud n'est pas à toi". La colère des Parisiens ne date pas d'hier.

Depuis le succès d'Emily in Paris, des centaines de touristes se précipitent sur les lieux phares du programme pour faire des selfies. Une aubaine pour les commerçants qui peut aussi se transformer en malédiction.

C'est le cas de la Boulangerie Moderne, toujours située dans le Ve arrondissement, qui apparaît dans la première saison lorsque l'héroïne vient manger un pain au chocolat. Suite à cette apparition, le commerce a reçu de nombreuses visites mais aussi beaucoup de commentaires négatifs sur la Toile, pointant du doigt la qualité des pâtisseries.

Devant l'ampleur de cette vague de critiques, la fille des propriétaires avait utilisé les réseaux sociaux pour envoyer un message, comme le rapporte BFM TV : "Mon père est profondément peiné par la situation. Enfin vous ne vous rendez pas compte quand on critique son travail, ça le touche dans son cœur, c’est viscéral.

Et de deux, c’est vrai que quand vous venez à la boulangerie, il y a eu Emily in Paris, mais on est une boulangerie très classique. On n'est pas là pour vous vendre du rêve !"

Freebox Ultra : Netflix, Disney+, Prime Video et Canal+ dans la même offre streaming ? C'est désormais possible, mais il y a des conditions

Alors que la majorité des plateformes de streaming ont augmenté leurs prix, comme Apple TV+ ou Disney+, ou supprimé les abonnements les moins chers, comme Netflix, l'opérateur Free vient d'annoncer une offre défiant toute concurrence.

Le 30 janvier, Iliad, le groupe français de télécommunications fondé par Xavier Niel, a présenté sa nouvelle box Free Ultra, considérée par la société comme "la box la plus puissante et la plus complète du marché avec les meilleurs contenus inclus", qui devrait attirer les cinéphiles et sériephiles perdus avec toutes les plateformes de streaming disponibles.

En effet, Free propose avec cette nouvelle Freebox Ultra une offre à 49,99 euros la première année puis 59,99 euros / mois avec la fibre jusqu'à 8 Gbit/s, du Wifi 7 dernière génération, 280 chaînes TV mais surtout un accès aux plateformes de streaming les plus populaires en France.

Ainsi, Free frappe fort en proposant Netflix, Disney+, Prime Video, Canal+ mais aussi OQEE, le catalogue de Free qui propose de nombreux films et séries, ou encore Universal+.

Si cette offre alléchante semble presque trop belle pour être vraie, c'est qu'il y a une raison, et même plusieurs. Des petites subtilités se cachent dans cet abonnement imposant.

D'abord, si vous prenez cette offre Freebox Ultra, vous n'aurez accès qu'à un type de formule pour Netflix et Disney, les abonnements "Standard avec pub". Ces abonnements ont des contraintes. Pour Netflix, vous n'avez droit qu'à un écran et vous n'avez pas accès au catalogue entier de la plateforme. Et pour Disney+, vous n'avez droit qu'à 2 écrans.

Il faudra payer un supplément si vous souhaitez avoir des abonnements sans pub pour Netflix et Disney+. En ce qui concerne Prime Video, l'offre proposée est la Standard, sans publicité (pour le moment).

Ensuite, l'exclusivité de la présence de CANAL+ ne concerne que le direct. Vous ne pourrez pas accéder au replay et à myCANAL, ni à Apple TV+ et Paramount+. Et l'accès à TV by Canal permet d'avoir finalement 50 autres chaînes secondaires.

Attention enfin, le site de Free précise bien que l'abonnement à CANAL+ est distinct et souscrit directement auprès de Groupe Canal+. Donc si vous souhaitez résilier votre abonnement à la Freebox Ultra plus tard, votre abonnement à Canal+ ne sera pas automatiquement résilié.

Le Cercle des poètes disparus débarque au théâtre

“Oh Capitaine, mon Capitaine…!” Figurant au panthéon des répliques culte du cinéma, cette phrase retentit désormais sur les planches parisiennes pour le plus grand plaisir du public. 35 ans après sa sortie au cinéma, Le Cercle des poètes disparus s’offre en effet une nouvelle peau en arrivant pour la toute première fois en France sous la forme d’une pièce de théâtre.

Signée Gérald Sibleyras (Un petit jeu sans conséquence, La Danse de l'albatros, Silence, on tourne !), cette adaptation réunit sur la scène du Théâtre Antoine (10e arrondissement de Paris) une poignée de jeunes comédiens dans les rôles des étudiants de la prestigieuse académie de Welton. Face à eux, Stéphane Freiss (Chouans !, Sans toit ni loi, La Putain du roi) succède à l’immense Robin Williams sous le costume du génial professeur de lettres John Keating.

Dévoilé en 1989 sur grand écran, le long-métrage de Peter Weir (The Truman Show) est rapidement devenu un succès au box-office avant de figurer parmi les grands classiques du 7e Art. Ce drame nous plonge à la fin des années 50, à la rencontre d’une classe de garçons d’une académie réputée austère et stricte.

C’est là qu'apparaît M. Keating, un professeur dont les pratiques pédagogiques vont bousculer ces jeunes hommes. Exit le conformisme, cet amoureux des mots encourage l'épanouissement de la personnalité par la vie en poésie, l'art de profiter de l'instant présent et le goût de la liberté, avec pour mantra “Carpe Diem”.

Résonnant dans les têtes de tous les cinéphiles grâce à ses séquences mémorables, Le Cercle des poètes disparus a relevé le défi d’autant plaire aux Américains qu’aux Français, se classant 10e meilleur succès commercial de l’année 89 Outre-Atlantique, mais 1er en France, et récoltant le César du meilleur film étranger en plus de l’Oscar du meilleur scénario original.

S’il a braqué un peu plus la lumière sur le talent de Robin Williams, il a aussi révélé les jeunes Ethan Hawke et Robert Sean Leonard (Dr. House) aux yeux du grand public. Cette année, ce sont Ethan Oliel, Hélie Thonnat, Audran Cattin, Yvan Garouel, Maxence Seva, Pierre Delage, Maxime Huriguen et Olivier Bouana qui vont vous faire rire, pleurer et vibrer à travers leur prestation sur scène, aux côtés d’un Stéphane Freiss impressionnant de justesse. Une adaptation réussie et on ne peut plus actuelle, à ne surtout pas manquer !

Underground : le film ressort au cinéma dans une version de 5h16 !

Palme d'Or en 1995, Underground revient en salles le 31 janvier dans une version restaurée 4K sous la houlette du distributeur Malavida. Réalisé par le cinéaste iconoclaste Emir Kusturica, l'oeuvre nous entraîne en avril 1941.

Les premières bombes allemandes tombent sur le Zoo de Belgrade. Commence alors l’odyssée de Marko et Blacky, deux amis qui, sous couvert de la résistance du Parti communiste, prennent prétexte de la patrie humiliée pour entreprendre de dangereuses et lucratives activités.

Les combats s’intensifiant, Marko cache dans l’immense cave de son grand-père un groupe de réfugiés, famille et amis, où ils peuvent vivre en autarcie totale, et à qui il fait fabriquer des armes. Marko est un affairiste, malicieux et opportuniste, Blacky un bouillant résistant, crédule et impulsif, qui finit par enlever Natalija, la comédienne qu’il idolâtre. Mais Marko tombe aussi amoureux d’elle.

À l'occasion de cette ressortie, Malavida propose également des séances du film dans une version intégrale inédite de 5h16 ! 30 projections exceptionnelles de ce montage dit "XXL" sont ainsi organisées dans certains cinémas. À noter que la version cinéma dure déjà 2h44 !

"Underground est le film le plus ambitieux réalisé par Kusturica, une comédie épique sur les ruses du pouvoir, la manipulation et les faiblesses humaines, qui couvre un demi-siècle d’histoire européenne, de l’occupation nazie à la désintégration de la Yougoslavie", indique le distributeur Malavida.

À noter que le film présentée à Cannes en 1995 durait 3h15. Emir Kusturica l'a remonté en coupant des séquences pour arriver à 2h44. Le montage de 5h16 a déjà été diffusée sous forme de série sur Arte avec le titre Il était une fois un pays. Toutefois, cette version n'avait jamais été projetée sur grand écran.

Emir Kusturica a créé l'événement sur la Croisette en 1995 lorsque le jury, présidé par Jeanne Moreau, lui décerne la seconde Palme d'Or de sa carrière, après Papa est en voyage d'affaires (1985). Le metteur en scène est alors entré dans le club très fermé des doubles vainqueurs de la Palme d'Or (Francis Ford Coppola, Shohei Imamura, Bille August et les frères Dardenne).

"Underground est avant tout un grand film anti-militariste sur l’absurdité de la guerre. Il nous paraît dommage que l’œuvre de l’un des plus grands réalisateurs contemporains soit si difficile à voir, c’est pourquoi la sortie d’Underground marque le début d’un travail de fond autour de Kusturica", explique le distributeur Malavida.

Si Underground a autant marqué, c'est en partie en raison de sa tonalité comique, un parti pris audacieux autour du thème délicate de la Seconde Guerre mondiale. "Cela faisait très longtemps que je souhaitais tourner une comédie mais je n’y arrivais pas car certains côtés tragiques de ma personnalité prenaient invariablement le dessus", confie Emir Kusturica.

"Cette fois, je disposais d’un script qui me permettait de mieux doser drame et comédie. Ce film est très différent des précédents. Je le considère un peu comme un 'best of', ou comme la résultante de trois ou quatre longs métrages mêlant des tonalités et des émotions très contrastées", poursuit le cinéaste franco-serbe.

Dès sa première projection à Cannes le film a suscité une vive polémique polémique. Emir Kusturica a été violemment pris à parti par certains journalistes qui l'ont traité de fasciste et de propagandiste. La controverse atteindra son apogée autour de l'opposition entre Emir Kusturica et Alain Finkielkraut. Ce dernier a accusé le premier de soutenir le régime de Slobodan Milosevic.

Kusturica s'est défendu en reprochant au philosophe de n'avoir pas vu le film, ce qui sera confirmé par celui-ci. Il continuera tout de même à attaquer le film. Subissant de vives critiques autour de son oeuvre, Kusturica avait pensé arrêter le cinéma avant de revenir sur sa décision.

"La polémique qui a marqué la sortie du film a été initiée par Alain Finkielkraut et Bernard-Henri Levy ; peu après, ils ont publiquement n’avoir pas vu le film au moment de leurs écrits", précise le distributeur Malavida.

Underground est ressorti au cinéma le 31 janvier.