04 mars 2024

Mathieu Kassovitz révèle avoir été victime d'agressions sexuelles

C'est une grande première dans le mouvement de libération de la parole. Pour la première fois depuis des années et les débuts de #MeToo, les femmes ne sont plus les seules à briser le silence sur les sévices de leur métier. Et c'est bien en France que des hommes se mettent pour la première fois à évoquer des affaires de harcèlement, agressions sexuelles voire même de viols dans le milieu du cinéma. Avec le mouvement #MeTooGarçons, lancé suite à une grande enquête de L'Obs, plusieurs comédiens ou anciens acteurs ont décidé de prendre la parole et dénoncer le comportement de réalisateurs, producteurs ou agents, parfois bien connus du grand public. Se sont notamment retrouvés visés l'agent Dominique Besnehard, ou encore le réalisateur André Téchiné qui va faire l'objet d'une enquête lancée hier par le parquet d'Évreux.

Une actualité qui fait beaucoup réagir dans le monde du cinéma, et incite certains à prendre la parole en public pour la première fois. C'est notamment le cas de Mathieu Kassovitz, invité ce lundi des Grandes Gueules sur RMC. Le comédien et réalisateur, célèbre pour son culte La Haine ou pour son rôle dans Le Bureau des Légendes, a révélé avoir lui-même été victime d'agressions sexuelles au début de sa carrière : "Je me suis fait mettre des mains au cul, j'ai mis des tartes dans la gueule. Vous ne croyiez pas qu'un homme aussi mignon que moi, je ne me suis pas pris des mains au cul pendant toute ma jeunesse ? J'ai mis des tartes dans la gueule, j'ai discuté" a-t-il lancé devant un plateau surpris. Olivier Truchot a bien tenté de lui faire donner des noms à l'antenne, mais l'acteur s'est contenté d'affirmer qu'il s'agissait de personnes "bien connues" et toujours actives dans le cinéma.

Sa réponse aux agresseurs ? "Les gens doivent faire ce que j'ai fait, ce que j'ai dit, quand j'ai dit 'non' à un agresseur qui n'a jamais recommencé" affirme-t-il. Une éducation qu'il a transmis à ses filles : "On te met une main au cul, personne n'a le droit ! Tu vas peut-être te prendre une tarte dans la gueule, tu vas peut-être te faire insulter, mais tape ma fille, tape ! Tu calculeras après ! Sérieusement !" a-t-il conclu. Des propos qui ne feront sans doute pas l'unanimité, mais qui collent une nouvelle fois très bien au sulfureux personnage.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire