En 2022, le rappeur Booba se lançait dans une bataille contre Magali Berdah et ceux que l'artiste appelle les "influvoleurs", ces influenceurs adeptes de multiples arnaques au préjudice des internautes. Depuis ce combat qui a pris une ampleur considérable sur les réseaux sociaux, la grande patronne de l'agence d'influenceurs Shauna Events est victime de cyberharcèlement.
La papesse des stars de la téléréalité avait été placée en garde à vue à la fin du mois de septembre 2023, révélait Le Parisien lundi 2 octobre 2023. Elle avait été entendue par la police judiciaire de Nice, soupçonnée d'avoir "sciemment organisé la cessation de paiements d'une de ses entreprises", tout en percevant des revenus de cette même société. La mère de Shauna Events avait reçu, à l'issue de son audition, une convocation directe devant le tribunal correctionnel en vue d'un jugement.
Mais dans cette croisade entre Booba, la justice et Magali Berdah, cette dernière avait beaucoup souffert de la violence gratuite de nombreux internautes sur les réseaux sociaux. Lundi 27 novembre 2023 s'ouvrait le procès de treize internautes soupçonnés d'avoir cyberharcelé la mère de famille de 42 ans.
Mardi 5 décembre 2023 signait la fin du procès judiciaire et l'annonce des peines requises contre les accusés. "Insultes, menaces, propagation de rumeurs, incitation au suicide, publication de données personnelles : rien n'a été épargné" à la patronne de Shauna Events, a expliqué la substitut du procureur, Sophie Touchais, citée par l'AFP et relayée par Ouest-France mardi 5 décembre 2023.
Le parquet a requis des peines de prison, ferme ou avec sursis, à l'encontre des 13 prévenus visés par des accusations de cyberharcèlement envers Magali Berdah. Selon la substitut du procureur, "le cyberharcèlement ne s'arrête pas à internet, il s'infiltre dans votre vie et dans celle de vos proches", en plus de pouvoir "conduire au suicide", a-t-elle ajouté, en confiant que la femme de 42 ans avait été "à deux doigts de se jeter par la fenêtre".
La peine la plus lourde requise est d'un an de prison, dont six mois avec sursis, contre un homme de 32 ans qui avait écrit à la reine déchue de la téléréalité un message antisémite qui mentionnait ses grands-parents. Dans cette affaire, "l'antisémitisme et le sexisme ont agi comme un booster de cyberharcèlement", a expliqué l'avocate de Magali Berdah, Maître Rachel-Flore Pardon devant le tribunal.
En plus des 13 personnes jugées pour cyberharcèlement entre lundi 27 novembre et mardi 5 décembre 2023, 15 individus passeront devant la justice pour des faits similaires lors de deux procès ultérieurs, mi-décembre 2023 et fin janvier 2024.
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