La sentence est tombée ce mardi 29 août. Le tribunal judiciaire de Paris a rendu son verdict concernant Jean-Marc Morandini. L'animateur de CNews était jugé pour "harcèlement sexuel" à l'encontre d'un jeune comédien et "travail dissimulé" dans le cadre du tournage de la web-série Les faucons, qu'il produisait. Pour ces faits, il a été condamné à six mois de prison avec sursis, comme l'indique Le Parisien. Sa peine est assortie d'une obligation de soins psychologiques et de trois ans d'inéligibilité. Quant à sa société de production, elle devra régler 10 000 euros d'amende. Comme l'a indiqué l'une de ses avocates, l'animateur de 57 ans ne s'est pas présenté à l'audience qui a eu lieu ce jour, préférant laisser ses représentants s'exprimer pour lui.
L'affaire avait éclaté le 12 juillet 2016, après une enquête du magazine Les Inrockuptibles portant sur les castings de la série Les Faucons. Plusieurs acteurs avaient déclaré avoir échangé des courriels avec une certaine Catherine Leclerc, censée être la directrice de casting, laquelle leur demandait de fournir des photos les montrant nus, parfois même en se masturbant.
En réalité, l'enquête avait révélé que cette identité avait été utilisée par plusieurs membres de la société de production de Jean-Marc Morandini, voire par l'animateur lui-même. Par ailleurs, de nombreuses heures n'avaient pas été correctement déclarées ni payées selon le magazine. L'animateur avait immédiatement réagi en portant plainte pour diffamation, se disant "sous le choc" de ces affirmations.
Peu après le verdict, les avocats de Jean-Marc Morandini ont publié un communiqué sur son blog, faisant part de leur décision de faire appel. "Il a toujours nié avec force et constance les accusations de harcèlement (...) Un tel jugement va à l’encontre des déclarations de la seule partie civile reconnaissant à plusieurs reprises le comportement 'respectueux' de Jean-Marc Morandini et 'jamais le moindre geste déplacé', déclarant également de façon réitérée ne pas s’être senti harcelé. Cette décision va également à l’encontre de l’attitude de la partie civile qui n’a pas cessé de contacter Jean-Marc Morandini pour prendre de ses nouvelles et alors même qu’était réclamée par l’un de ses avocats et en son nom la somme de 60.000 euros pour 'retirer sa plainte'", peut-on notamment y lire. L'affaire est donc loin d'être terminée.
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