Invité le mercredi 27 novembre 2024 à traverser Paris avec Thibaut Gauthier dans l’émission Le Figaro la nuit, diffusée sur Figaro TV, Anthony Delon est revenu longuement sur plusieurs pans de sa vie. L’aîné d’Alain Delon, décédé en août dernier, a bien évidemment fait de nombreuses confidences au sujet de son père.
Mais voilà que pour l’une des premières fois, Anthony Delon se confie sur la violence qu’il a vécue lorsqu’il a intégré une pension quand il était enfant. “Il y avait de la violence. Oui, regardez à l’époque, en pension… Ce n’était pas bien, il y avait des sévices, de la violence corporelle, on nous mettait à genoux sur des règles en fer, on nous faisait porter des dictionnaires comme ça (il met ses bras à l’horizontale), on prenait des gifles, c’est vrai que c’était un peu rude”, confie-t-il, tout en marchant la nuit dans la capitale.
À ses côtés, Thibaut Gauthier lui demande alors : “Il fallait passer par là ?”. Ce à quoi Anthony Delon lui rétorque : “Non mais c’était comme ça. Moi je ne supporterai pas que l’on touche à un cheveu de mon enfant”, dit-il, lui qui est père de trois filles.
Dans son livre Entre chien et loup, le demi-frère d’Anouchka et d’Alain-Fabien avait également dénoncé les violences que son propre père lui avait infligées quand il était enfant : “J'aurais pu en déduire que cet homme, mon père, ne m'aimait pas, et ainsi le laisser anéantir une partie de moi. Mais j'avais compris qu'il m'avait désiré comme rien d'autre au monde, de cet amour et cette fougue sans limites si propres à la jeunesse”, écrivait-il.
C’est plus tard, dans son adolescence, qu’Anthony Delon a saisi ce qu’il se passait et qu’il n’a plus voulu avoir peur de son père : “J’ai arrêté d’avoir peur de lui à 17 ans. Il était enfermé dans son bureau parisien et ne voulait pas me voir. Un jour, je suis monté pour l’affronter. Comme dans une horde, j’étais prêt à me mesurer au dominant. Il l’a compris et il est resté enfermé”.
Et toujours selon ses dires, l’écriture de cette autobiographie a eu un effet rédempteur sur Alain Delon : “Il m’a dit : ‘Bouge pas d’un poil, t’es formidable. Ce qui est important, c’est qu’on sache qui tu es’. On était ensemble il y a trois jours - on se voit régulièrement maintenant - et je sens qu’il est en train de faire la paix avec lui-même. Le livre lui fait du bien”.
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