Camille Lellouche a livré un témoignage sans fard à Sept à huit sur les violences conjugales dont elle a été victime pendant deux ans et comment elle s’est retrouvée « sous emprise ». Si l’humoriste et chanteuse a mis autant de temps à partir, c’est « la peur ». « Je ne souhaite à personne d’avoir peur matin, midi, soir, la nuit », explique-t-elle. Le premier coup est arrivé au bout d’un mois de relation. Il l’insulte et lui met « une claque, très violente ». Il présente ses excuses, elle accepte, regrettant aujourd’hui de ne pas être partie immédiatement. Dès lors, « c’est trop tard pour moi », estime l’artiste.
Les coups s’accompagnent d’une pression psychologique. « Il t’appelle tout le temps, tout le temps. "Je vais te tuer, j’arrive, je suis devant chez toi. Non en fait je ne suis pas là." Tu ne sais jamais », raconte-t-elle. Camille Lellouche décrit également des actes de viol. Face à un homme de « 120 kilos », Camille Lellouche, qui explique avoir perdu du poids à cause de ce qu’elle vivait jusqu’à peser « 40 kilos », se sent impuissante. « Quand tu as quelqu’un de très costaud, tu n’as pas le choix. (…) On te tient, on t’empêche de respirer », confie-t-elle.
La star a accepté de dévoiler cette fois où elle n’a « pas eu envie de faire l’amour avec lui ». Devant ce refus, les coups pleuvent. « J’ai commencé à me pisser dessus. Je lui dis et il me répond "Je m’en fous" et me roue de coups. (…) J’ai dormi dans ma pisse, par terre, sur le sol, sur le plancher. L’humiliation la plus totale. (…) Il me dit, avant de s’endormir, "si tu bouges, si je t’entends même respirer, je te tue" », détaille-t-elle, expliquant que « la peur de mourir » l’empêche de partir.
Pendant deux ans, Camille Lellouche a pu cacher ce qu’elle vivait à ses proches en donnant des explications aux marques de coups par son activité sportive, notamment la boxe. Jusqu’à ce que son frère ne la croie plus et lui pose un ultimatum : soit elle le dit à leur mère elle-même « assez vite », soit il s’en charge. « Elle a pris un crédit pour m’envoyer dans une école un an en Angleterre, pour me sauver, m’éloigner. Il m’appelait tous les jours en me disant "Je vais me suicider" », ajoute-t-elle. A son retour, il l’attendait, mais elle n’était « plus sous emprise ».
Camille Lellouche n’a cependant pas fait appel à la justice, car elle avait « tellement peur » qu’elle n’a « pas réussi à le faire ». Par ce témoignage, elle souhaite que « toutes ces femmes arrivent à porter plainte » et que l’entourage prenne conscience de la situation pour les accompagner. Une victime de violence conjugale a six ans pour déposer plainte en France. Passé ce délai, il y a prescription. En cas de viol, le délai est de 20 ans à compter de la date des faits.
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