07 décembre 2022

Il nous reste la colère : Philippe Poutou au centre d'un documentaire sur le combat d'ouvriers Ford

Réalisé par Jamila Jendari et Nicolas Beirnaert, le documentaire Il nous reste la colère nous emmène d'abord en 2011. Les ouvriers de Ford à Blanquefort sauvent leur usine et ses mille emplois. La joie de la victoire laisse rapidement place à de nouvelles craintes de fermeture.

Celles-ci finissent par devenir une réalité, jusqu’à l’arrêt définitif des chaînes de montage en 2020. Il nous reste la colère retrace leur dernière année de combat, dressant le portrait d’un groupe emmené par Philippe Poutou.

Le film a pour titre Il nous reste la colère. Pour Jamila Jendari et Nicolas Beirnaert, il s'agit d’une colère froide, celle de l’impuissance organisée des pouvoirs publics, qui se drapent d’indignation mais ne "peuvent" rien faire.

"C’est la colère issue des refus et des turpitudes administratives, des réunions à n’en plus finir, du découragement qui s’en suit pour les collègues et qui se retrouve dans la société. C’est une colère qui n’est pas explosive mais contenue, ravalée parce qu’il n’y a pas de rapport de force qui lui permettrait de réellement s’exprimer", précisent les réalisateurs.

Pendant plusieurs années, Jamila Jendari et Nicolas Beirnaert étaient actifs avec l’Université Populaire de Bordeaux en organisant et filmant des conférences. Les deux réalisateurs s'intéressaient déjà aux thèmes sociaux et politiques.

En 2016, Jamila, qui travaillait à l’institut de sondage IPSOS, s’est mise activement en grève à l’occasion de la lutte contre la Loi Travail, dite El-Khomri.

"Nous filmions dans les cortèges et observions déjà un changement dans les manifestations. La répression était plus forte, certes, mais la critique des directions syndicales, notamment par les plus jeunes, était déjà perceptible. Nous nous demandions si c’était dû à une image dégradée par les médias, à des compromis qui n’avaient pas été acceptés ou à l’organisation proposée", soulignent-ils.

"On s’est dit qu’il serait intéressant de filmer une équipe syndicale. On avait déjà croisé les syndicalistes de Ford en manifestation, on connaissait leur réputation, parce que quelques années plus tôt, à l’époque où Sarkozy déclarait que 'quand il y a une grève plus personne ne s’en rend compte', ils avaient réussi à garder leur usine quand Arcelor, Continental ou PSA n’y étaient pas parvenus."

"Alors que Nuit Debout battait son plein, nous avons eu l’occasion grâce à Xavier Ridon, un ami journaliste devenu co-producteur du film, de suivre les syndicalistes de l’usine Ford sur une de leurs actions aux 24h du Mans. On est partis avec un petit groupe militant et notre caméra, et on a sympathisé très vite. On a compris que si les Ford avaient gagné dix années plus tôt, l’affaire n’était en fait pas résolue."

La présence de Philippe Poutou est centrale dans le documentaire : "On avait vite des situations filmiques avec lui et c’était un excellent personnage pour élaborer le récit du film mais le piège aurait été qu’il prenne trop de place. Philippe est le meneur du groupe et celui qui parle aux médias, mais l’activité syndicale est un travail collectif."

"On ne pouvait pas personnifier tous les membres de la CGT-Ford, mais ceux qui se sont imposés l’ont fait d’eux- mêmes, par leur charisme et leur position à la période sur laquelle le film se concentre, à savoir la dernière année de lutte et la recherche d’un repreneur. Pour nous, Gilles est un personnage extraordinaire en plus d’être une personne géniale."

"Il est complémentaire de Philippe, par son expressivité, son caractère et sa position de secrétaire du CE. Vincent et Thierry ont aussi un certain franc-parler qui vient de temps en temps synthétiser les choses. Il était important d’établir les relations entre eux malgré la complexité de l’histoire et de sa temporalité", expliquent Jamila Jendari et Nicolas Beirnaert.

Il nous reste la colère débarque au cinéma le 7 décembre.

Le film Lost Highway ressort au cinéma en version restaurée 4K

Le chef-d'oeuvre de David Lynch ressort au cinéma ce 7 décembre en version restaurée 4K grâce à Potemkine Films.

Lost Highway nous présente Fred Madison (Bill Pullman), saxophoniste. Ce dernier soupçonne sa femme, Renée (Patricia Arquette), de le tromper. Il la tue et est condamné à la peine capitale. Le film raconte l’histoire de cet assassinat du point de vue des différentes personnalités de l’assassin lui-même.

Après avoir réalisé le film Twin Peaks : Fire Walk With Me en 1992, David Lynch revient derrière la caméra quatre ans plus tard avec ce Lost Highway.

Le célèbre metteur en scène d'Elephant Man ou Dune a eu l'idée ce long-métrage la dernière nuit de tournage de Twin Peaks. L'artiste a la vision d’un couple qui reçoit une cassette. Les images montrent la façade de leur maison.

Quelques temps plus tard, une seconde cassette est déposée chez eux. Le couple se découvre filmé en train de dormir. "De quoi plonger n’importe qui dans la peur et la paranoïa ! C’est assister, impuissant, à un implacable viol de l’intimité, faire l’expérience de la vulnérabilité à l’état pur. Lorsque Lynch en parle à Mary Sweeney, sa compagne et future monteuse du film, elle en a des frissons", écrit Guy Astic dans Lost Highway en instantanés (MK2 - 2005).

Un second événement plutôt lugubre a inspiré David Lynch pour ce long-métrage qui nous retourne complètement le cerveau. Un beau matin, David Lynch entend une voix d'homme à son interphone. Ce dernier lui demande s'il parle bien à Dave avant de déclarer : "Dick Laurent est mort".

"Le temps pour Lynch de parcourir l’aile de sa maison et de jeter un oeil dans la rue depuis la baie vitrée, le messager s’était évanoui. Une histoire vécue transposée telle quelle dans la séquence d’ouverture, comme si le réalisateur voulait d’emblée partager avec le spectateur l’inquiétante étrangeté qui a ainsi fait irruption dans le cours ordinaire de sa vie", explique Guy Astic.

David Lynch a emprunté l'expression "Lost Highway" à Barry Gifford, co-scénariste du film. L'écrivain utilise ces mots dans sa nouvelle Night People, publiée en France en 2001 sous le titre La Légende de Marble Lesson).

Le cinéaste avait déjà collaboré avec le romancier en 1990 sur Sailor et Lula. Le long-métrage de Lynch était une adaptation du livre écrit par Gifford. L’expression, qui est aussi le titre d'une chanson country de Hank Williams, est utilisée par un personnage de Night People.

"Elle suggère un mystère d’une route qui mène n’importe où, ou nulle part. Les deux hommes se mettent au travail sur la base de ce motif vague et ouvrant. Le scénario est prêt en mars 1995, le tournage lui commence en novembre", confie Guy Astic.

Sorti en France le 15 janvier 1997, Lost Highway a réuni 382 934 spectateurs. Avant d'accéder au rang de film culte, cette oeuvre à l'aura surnaturelle aura été un échec cinglant au box-office mondial. Elle ne rapportera que 3,7 millions de dollars pour un budget estimé à 15 millions.

Le film Samhain arrive au cinéma


Prix du Jury lors du dernier Festival du Film Fantastique de Gerardmer, Samhain de Kate Dolan sort en salles ce mercredi.

Les événements de ce long métrage interdit aux moins de 12 ans se déroulent la semaine précédant Halloween. Angela (Carolyn Bracken), la mère de Char (Hazel Doupe), a inexplicablement disparu. Tout ce qui reste, c'est sa voiture abandonnée. Lorsqu'elle revient chez elle sans explication, Char et sa grand-mère comprennent que quelque chose ne va pas.

Elle a beau avoir la même apparence et la même voix, le comportement d'Angela est de plus en plus effrayant, comme si elle avait été remplacée par une force malveillante. Lorsqu'arrive Halloween, une nuit imprégnée de mythes et de légendes anciennes, Char réalise qu'elle est la seule à pouvoir la sauver, même si elle risque de la perdre à jamais.

Le film est porté par Hazel Doupe. La jeune actrice originaire de Dublin a été remarquée en 2018 pour son interprétation de Frances dans Float Like A Butterfly qui a remporté le prix FIPRESCI au Festival de Toronto. Cette dernière a également reçu le Irish Screen America Rising Star Award pour sa performance dans le film de Carmel Winters.

Dans le long-métrage sa mère est incarnée par Carolyn Bracken. Cette actrice de théâtre est déjà apparue dans des séries télévisées (The Line of Duty, Dublin Murders) et des films tels que A Date for Mad Mary, The Lodgers et Fanacht, mais c'est la première fois qu'elle tient le rôle principal d'un long-métrage.

Pour son premier long-métrage de cinéma, la réalisatrice irlandaise Kate Dolan souhaitait faire "un film effrayant qui raconterait une histoire de passage à l’âge adulte tout en puisant dans les sombres contes populaires irlandais*" avec lesquels elle a grandi.

Elle s'est également inspirée de sa propre expérience familiale pour traiter de la maladie mentale, tout en rendant hommage aux femmes qui l'ont entourée: "Les Irlandaises ont été maltraitées pendant toute l’histoire de l’Irlande et je voulais faire un film mettant en avant des femmes fortes venues de différents milieux et ayant eu des expériences diverses. J’ai été élevée par plusieurs générations de femmes fortes et c’est une chose que l’on ne voit pas assez au cinéma."

Samain, ou Samhain, est une fête aux origines celtes qui célèbre le passage de la saison estivale à la saison sombre de l’hiver. Elle commençait au crépuscule le 31 octobre et durait entre trois et six jours. Elle était célébrée dans les anciennes communautés celtiques d'Europe, y compris l'Irlande, le Pays de Galles et l'Écosse. Le Samhain est le précurseur des célébrations contemporaines d'Halloween. Samhain est également un mot irlandais qui désigne le mois de novembre.

Samhain, aux origines d'Halloween sort ce mercredi dans nos salles obscures. 

La suite du film Antigang, avec Jean Reno, ne sortira pas au cinéma mais sur Disney+

Il avait été présenté à l’époque comme le "Heat à la française". Sorti sur nos écrans au cinéma en 2015, Antigang marquait le retour de Jean Reno à un film d’action bien bourrin. On apprend aujourd’hui par Le Film Français que l’équipe reviendra sur nos écrans dans une suite intitulée "La Relève" que Disney+ distribuera exclusivement.

Tous les acteurs seront de retour dans ce second volet co-écrit par Benjamin Rocher sur une idée d’Alban Lenoir, dont Jean Reno et Stéfi Celma. Deux nouveaux noms ont d’ores et déjà été annoncés : Cassiopée Mayance (Les combattantes) et Sofia Essaïdi (Overdose). La plateforme de streaming a dévoilé le synopsis :

Ancienne légende de la brigade Antigang connue pour ses méthodes musclées et peu conventionnelles, Niels Cartier (Alban Lenoir) a quitté la police à la suite d’une intervention qui a mal tourné et conduit au décès de sa femme. Quand le gang de braqueurs responsable de sa mort réapparaît huit ans plus tard, Niels ne laisse personne se mettre en travers de son chemin pour obtenir vengeance. Quitte à devoir former malgré lui un duo explosif avec sa fille de 14 ans (Cassiopée Mayance), au tempérament bien trempé.

Antigang : la relève est actuellement en tournage à Paris pour un lancement sur la plateforme courant 2023. Ce n’est pas le premier film original français que produit Disney+ puisqu’elle avait annoncé en début d’année la production d’Une zone à défendre avec Lyna Khoudri et François Civil. Une comédie romantique que les abonnés pourront aussi découvrir dans quelques mois…

Bill Cosby poursuivi pour agressions sexuelles, NBCUniversal accusé de complicité

Les accusations d’agressions sexuelles commencent à s’amonceler pour la star du Cosby Show. Deux anciennes actrices de la sitcom, ainsi que trois autres femmes ont poursuivi ce lundi Bill Cosby et NBCUniversal en justice pour agression sexuelle et coups et blessures devant un tribunal de l'État de New York.

La plainte, qui a été déposée lundi dans le cadre du délai d’un an accordé par l'État de New York aux adultes pour porter plainte pour abus sexuel, concerne Lili Bernard, Eden Tirl, Jewel Gittens, Jennifer Thompson et Cindra Ladd. Les faits se seraient déroulés de la fin des années 1960 aux années 1990.

“C’était bien connu que Bill Cosby emmenait régulièrement des jeunes femmes dans sa loge, et quand vous lisez la plainte, vous verrez qu'il y a eu des cas où le personnel a vu cela se produire et a même encouragé la plaignante à se soumettre", a déclaré l'avocat Jordan Rutsky, qui représente les cinq femmes. “Ce n'était pas un secret caché. C'était juste accepté."

L'action en justice affirme que NBC, les studios Kaufman Astoria et Carsey-Werner Television ont "facilité l'agression sexuelle de femmes" en ne surveillant pas les penchants de Cosby, et n'ont pas protégé les femmes afin qu'elles ne se retrouvent pas seules avec lui.

Contactés par le site américain Deadline, NBCUniversal n’a pas souhaité faire de commentaires sur les accusations. De son côté, le porte-parole de Bill Cosby, Andrew Wyatt, a rejeté les accusations, affirmant qu’il "n’est pas question de justice pour les victimes d'agressions sexuelles présumées, mais plutôt d'argent.”

Le film Pourquoi pas ! ressort au cinéma

Presque 45 ans jour pour jour après sa sortie initiale le 21 décembre 1977, cette rareté revient enfin au cinéma. Son titre ? Pourquoi pas !. Édité une seule fois en DVD au sein d'un coffret Coline Serreau, épuisé depuis des années, Pourquoi pas ! était devenu introuvable. Et il faut l'admettre, l'existence de ce film est peu connue.

Une faible notoriété pour ce film qui a de quoi surprendre à double titre : il est réalisé par Coline Serreau, l'une des cinéastes françaises ayant eu le plus de succès dans les années 80 - 90, avec deux énormes cartons : Trois hommes et un couffin (plus de 10 millions d'entrées*, en 1985 !) et La Crise avec Vincent Lindon et Patrick Timsit (plus de 2 millions d'entrées*, en 1992). L'année de sa sortie, Trois hommes et un couffin avait été le plus gros succès en salles de l'année, devant Rambo 2, Les Spécialistes et Retour vers le futur.

L'originalité du sujet de ce film aurait dû faire que ce film soit plus connu aujourd'hui. Le film parle d'un ménage à trois, ou d'un trouple, composé de deux hommes (Sami Frey et Mario Gonzales) et une femme (Christine Murillo). Le film aborde le sujet de l'homosexualité et la bisexualité, ce qui était encore très rare dans le cinéma français dans les années 70. Le film est sorti un an avant La Cage aux folles, qui abordait la question sur le mode de la comédie de boulevard.

En 2014, pour la sortie d'un documentaire, AlloCiné avait justement interrogé sa réalisatrice Coline Serreau sur l'invisibilité de quelques uns de ses films (Ndlr. Certains ont été réédités depuis), et notamment ce film, Pourquoi pas! Voici ce qu'elle nous avait répondu.

"Pourquoi pas!, personne n’en voulait. Personne ne voulait le financer. Donc j’ai fait le documentaire "Qu’est ce que qu'elles veulent" (Ndlr. également très difficile à trouver aujourd'hui) pour pouvoir le financer." Et d'ajouter : "Pourquoi pas!, c’était le premier film sur l’homosexualité, c’était en 76. Quand je pense à la résistance encore maintenant… La résistance au mariage pour tous, tout ça, c’est quand même dingue ! En 76, ça avait fait un scandale !"

Comme le raconte avec précision cet article de Trois Couleurs, la vie du film Pourquoi pas! n'a pas été un long fleuve tranquille, de son financement donc, à sa sortie, puis sa visibilité à travers les années. En cause ? Son sujet jugé subversif, malgré la pudeur qui se dégage du film. "On se contente parfaitement des tendres embrassades collectives, filmées avec pudeur, entre Louis le musicien, Fernand l’homme de maison et Alexa, chargée de travailler à l’extérieur pour rapporter de l’argent. Ce qui n’empêche pas un journaliste d’attaquer violemment le film lors d’une conférence de presse, le jugeant « pornographique ».

Plus tard, il expliquera en sanglots à Coline Serreau s’être senti obligé de s’opposer au film devant ses collègues pour ne pas être soupçonné de cautionner cette situation amoureuse qui était aussi la sienne. Le film reçoit de nombreux prix et bénéficie d’un bon accueil du public (...). Mais la télévision de l’époque, qui n’est sortie du joug de l’ORTF qu’en 1975, ne semble pas encore prête à laisser cette utopie joyeuse et subversive pénétrer les foyers. FR3, qui avait accepté de financer une partie du film, se rétracte en apprenant qu’il y est question d’homosexualité."

Après cette ressortie en salles ce mercredi 7 décembre, Pourquoi pas! sortira en DVD / Blu-ray, édité par Le Chat qui fume.

* source : CBO Box office

La nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé : bande-annonce de la série de Xavier Dolan

Il manque au grand écran, Xavier Dolan s’apprête à illuminer le petit par son talent éclatant. Ô combien attendue par les fans du cinéaste multi-récompensé, sa toute première série sera diffusée début 2023 sur Canal+. Une Création Originale baptisée La Nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé, dans laquelle le réalisateur de Laurence Anyways, Mommy et Juste la fin du monde va une fois encore nous embarquer grâce à son savoir-faire et son style reconnaissable entre mille.

Adaptée de la pièce de théâtre éponyme de Michel Marc Bouchard, la série suit le destin de Mireille, son frère Julien et leur meilleur ami Laurier. Début 1990, ce trio inséparable à qui tout semble sourire voit sa route se séparer. Et cela après une triste nuit d’octobre 1991 durant laquelle leur destin est bouleversé. Mais que s'est-t'il passé ?...

Divisé en 5 épisodes, ce drame psychologique laisse entrevoir quelques notes d’humour noir, de nombreuses références cinématographiques, et une nuée de clins d’oeil au cinéma d’horreur, comme le prouve sa bande-annonce palpitante.

Portée par les interprétations d’Anne Dorval (J'ai tué ma mère), Julie Le Breton (Cadavres), Patrick Hivon (La Femme de mon frère), sans évidemment oublier Xavier Dolan, et bercée par une bande-originale signée Hans Zimmer, La Nuit où Laurier Gaudreault s’annonce comme l’un des évènements série de 2023. 

06 décembre 2022

Premier teaser pour Mickey 17, nouveau film de Bong Joon-ho avec Robert Pattinson

Quatre mois après le début du tournage au Royaume-Uni, Warner Bros. dévoile déjà un premier teaser pour Mickey 17, le prochain film très attendu de Bong Joon-ho. Le réalisateur de Parasite est de retour, trois ans plus tard, avec un grand film de science-fiction, porté par Robert Pattinson, qui se dévoile dans un caisson (de clonage probablement) dans cette première petite vidéo, qui révèle au passage une date de sortie au cinéma : ce sera le 29 mars 2024 !

Il faut dire qu'il s'agira de l'adaptation du roman Mickey7 d'Edward Ashton. Décrit comme un mixe entre Seul sur Mars et Dark Matter de Blake Crouch, Mickey 17 racontera une histoire de clones.

"Mickey 17 est un "Expandable", comprenez un "consommable", un employé jetable d'une expédition humaine envoyée pour coloniser le monde de glace de Niflheim. Chaque fois qu'il y a une mission trop dangereuse, voire suicidaire, l'équipage se tourne vers Mickey. Après qu'une version meurt, un nouveau corps est régénéré avec la plupart de ses souvenirs intacts. Après six morts, Mickey 17 comprend les termes de son contrat… et pourquoi c'était le seul poste colonial vacant lorsqu'il l'a pris."

Au casting, on retrouvera aussi Mark Ruffalo, Toni Collette, Naomi Ackie et Steven Yeun.

James Mangold défend Indiana Jones 5 contre "les trous du cul de trolls"

En fin de semaine dernière, Disney a dévoilé par surprise la bande-annonce d'Indiana Jones et le Cadran de la Destinée, le cinquième opus de la saga imaginée par George Lucas. Une vidéo qui avait été montrée jusqu'ici dans le cadre de conventions (Première avait par exemple été bluffé en la découvrant lors du D23, en septembre). James Mangold (Logan, Le Mans 66...) succède à Steven Spielberg à la réalisation, et ce trailer à peine mis en ligne, il a répondu à quelques questions de fans sur Twitter concernant le retour de Harrison Ford dans le rôle principal, 41 ans après la sortie des Aventuriers de l'Arche Perdue.

D'abord courtois, il est revenu sur le choix des focales ou de la musique de ce premier montage, puis s'est emporté en lisant des avis négatifs qui spéculaient que le personnage de Phoebe Waller-Bridge (la star de Fleabag y joue la filleule d'Indy) figurait dans cette suite pour prendre la place du célèbre archéologue à la fin du film. 

"Harrison Ford sera-t-il à l'écran durant au moins 75% d'Indiana Jones 5 ?", a ainsi demandé un internaute au réalisateur. "Plus que ça", promet-il. A un autre qui s'interrogeait sur le choix de la musique ("Pourquoi avoir choisi un morceau au synthé pour ce trailer et non un orchestre tonitruant dirigé par John Williams, comme cela sera le cas dans le film ? Est-ce à cause du marché actuel, du budget, du temps ?"), Magold répond : "Je ne peux pas vous dire comment a été composé ce morceau de la bande-annonce - mais je suspecte que ce soit un mélange des deux. Dans le film, la BO comprendra 100% de vrais instruments, dirigés effectivement par John qui a écrit sa musique. Et elle est belle !" Il a aussi réagi longuement aux choix visuels de cette suite : "Je tourne quasiment exclusivement avec des lentilles primaires. En général, j'utilise un ou deux types de lentilles seulement pour tout un film, que ce soit Indy, Le Mans 66, Logan, etc. Cela crée une unité visuelle d'utiliser des lentilles d'une même sorte. La plupart des réalisateurs que j'admire font ainsi, soit avec de longues focales (Ridley, Kurosawa), soit des moyennes (Ozu), soit des courtes (plus ouvertes) comme SS (Steven Spielberg, ndlr), Wes A (Anderson) ou Kubrick (qui sont très ouvertes). Cela donne un look consistant aux films et ça rend aussi les coupes meilleures."

Mais face à un spectateur qui se moquait du contenu du film sans savoir ce qu'il contiendrait vraiment -et qui a d'ailleurs effacé son message depuis-, le metteur en scène s'énerve : "Une fois encore. Personne ne 'prend la place' d'Indy, ni ne lui succède, ni reprend son chapeau ou l'efface au cours d'une quelconque manigance. Cela n'a jamais été dans aucun scénario ni montage de ce film -mais les trolls continueront de troller- c'est comme ça qu'ils font leurs clics. Alors s'il vous plait, ne commencez pas à me fatiguer avec des arguments du genre : 'Une fois de temps un temps, un troll a raison'. Même un écureuil aveugle peut trouver une noisette, parfois. Tout ce qu'il suffit de faire, c'est de regarder des photos du tournage, de lire des interviews de l'équipe, et vous aurez assez d'infos pour commencer à faire des spéculations sauvages sur l'intrigue d'un film. La différence entre ces trous du cul de trolls et tous les autres gens, c'est qu'eux, ils essayent de tirer du fric à partir de ce qui vous touche en terme de films, ou en culture, guerre, politique... Ils lancent des spéculations controversées venant soi-disant de 'sources' pour gagner des clics. Laissez couler. FIN."

Egalement porté par Mads Mikkelsen, Boyd Holbrook, John Rhys-Davies et Antonio Banderas, Indiana Jones et le Cadran de la Destinée sortira au cinéma le 28 juin 2023.

Bande-annonce de Mafia Mamma avec Toni Collette et Monica Bellucci

 
Toni Collette est décidément à l'aise dans tous les genres. A 50 ans, l'actrice a déjà bluffé le public dans des productions horrifiques (Sixième sens, Hérédité), mais aussi dans des drames (Je veux juste en finir), des comédies (Pour un garçon, Little Miss Sunshine) ou des films d'action (xXx : Reactivated). La revoici dans un projet mélangeant ces deux derniers genres : Mafia Mamma. Pour Catherine Hardwicke, la réalisatrice du premier Twilight, qui l'avait déjà dirigée en 2015 dans Miss You Already, elle incarne une américaine de banlieue découvrant qu'elle doit se rendre à Rome à l'enterrement de son grand-père, qu'elle connaissait à peine. Une fois sur place, elle apprend dans son testament en vidéo qu'il était le chef de la mafia locale, et qu'il voulait qu'elle lui succède. A partir de là, des tueurs à gage ne cessent de débarquer dans les parages pour tenter de l'assassiner...

Mafia Mamma est écrit par J. Michael Feldman (Kevin forme Work) et Debbie Jhoon (The Inbetweeners), et co-produit par la réalisatrice, Amanda Sthers (Madame) et Christopher Simon (High-Rise). Aux côtés de Toni Collette, on reconnaît Monica Bellucci, Giulio Corso, Francesco Mastroianni, Alfonso Perugini, Sophia Nomvete, Eduardo Scarpetta, Tim Daish ou encore Tommy Rodger. Le film sortira au printemps aux Etats-Unis, mais n'a pas encore de date française.