Patrick Bruel a commencé l'année 2023 d'une façon très émouvante, en se rendant, pour la première fois depuis son exil, sur les terres de son enfance. Ainsi, l'auteur-compositeur de 63 ans est retourné en Algérie (et plus particulièrement à Tlemcen, où il est né), en compagnie de sa mère, Augusta Kammoun, institutrice de profession. Un voyage magnifique, sur lequel il est revenu le mercredi 8 février au micro de France Inter. Il a ainsi évoqué le chamboulement que cela a été pour lui, mais pas seulement.
Questionné sur la manière dont il a vécu son déracinement, l'interprète du titre Qui a le droit a révélé avoir gardé des séquelles de l'abandon de son pays d'origine sur son quotidien, même si celles-ci peuvent sembler, au premier abord, un brin anodines. "J'avais trois ans quand je suis parti, je n'ai évidemment pas souffert de ce départ […]. J'ai eu une enfance tout à fait joyeuse dans cette école à Argenteuil", a d'abord expliqué Patrick Bruel, avant d'annoncer, "qu'aujourd'hui encore, [il a] du mal à faire une valise". Une déclaration étonnante, qu'il a développée auprès de l'animatrice Sonia Devillers : "J'ai une peur panique à l'idée de me mettre devant une valise et de [ne pas] savoir ce que je vais prendre… Je fais des listes. Je deviens fou."
En toute honnêteté, l'artiste a précisé que "ça fait rire tout le monde", notamment ses enfants Léon et Oscar (17 et 19 ans, fruits de son ancien amour pour l'écrivaine Amanda Sthers), ainsi que sa compagne actuelle. Par la suite, Patrick Bruel a également affirmé qu'il aimerait beaucoup refaire ce voyage en Algérie "avec [s]es fils et avec [s]es frères", après avoir vécu une magnifique expérience en tête à tête avec sa mère, comme il le désirait. Une façon, à ses yeux de "réparer" ce qui a été cassé par le passé, aux côtés des membres importants de sa famille.
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