17 février 2022

Gérard Darmon, jamais primé aux César, sans filtre : « Ça me fait chier »

Deux fois nommé, jamais primé. C’est en quelques mots l’histoire de Gérard Darmon avec les César. Interviewé ce jeudi 17 février dans les colonnes du dernier numéro de Paris Match, l’acteur de 73 ans a confié son ressenti face à cette célèbre récompense à laquelle il n’a jamais eu droit, malgré deux nominations, en 1987 et en 2003. Pour les films 37°2 le matin puis Astérix et Obélix : mission Cléopâtre, il a effectivement manqué de peu le trophée du meilleur acteur dans un second rôle. "Ça vous énerve ?", a demandé Paris Match. "Sur le moment, ça me fait chier, oui", a répondu cash le comédien, actuellement à l’affiche de la pièce Une situation délicate, au théâtre des Nouveautés à Paris jusqu’au 30 avril.

"Pour Astérix, tout le monde voulait que Jamel l’obtienne. Mais c’était évident que, si nous étions deux acteurs du même film nommés dans deux catégories différentes, il ne l’aurait pas. Et c'est ce qui s'est passé. Ils l'ont filé à Bernard Le Coq... comme son nom l’indique", a raconté l’ami d’Éric Dupond-Moretti. Pour d’autres films, l’acteur, dont le petit fils a pris la relève, a regretté de ne pas avoir été nommé du tout. "Quand pour Les Princes de Tony Gatlif, ils nomment celle qui joue ma femme, une Andalouse qui a deux scènes et demie, et que moi rien du tout, j’ai les boules", a cité en exemple l'artiste, qui s'est récemment pris le bec avec Edwy Plenel.

S’il s’est agacé de n’avoir jamais remporté de César, Gérard Darmon a émis la même déception quant à sa carrière de comédien sur les planches. "Quand, en 1997, je joue au théâtre Le Roman de Lulu avec Sandrine Kiberlain, la pièce a huit nominations aux Molière. Et rien pour moi", a-t-il indiqué, avant de se remettre en question. "Je finis par me dire que le métier m’envoie des messages quand même... Mon attitude envers la profession était mal perçue, on me disait arrogant, agressif avec les critiques", a évoqué le partenaire de Jonathan Cohen dans la série Family Business. "J’aime la vérité, peut-être trop parfois", a-t-il alors précisé, avant d’estimer s’être aujourd’hui assagi : "Mais j’ai appris depuis à contourner, alors que plus jeune, je pouvais être plus frontal."

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