Ce n'est plus un secret pour personne, Nicolas Bedos n'a pas sa langue dans sa poche. Le réalisateur n'hésite pas à dire ce qu'il pense par le biais de ses réseaux sociaux ou dans les interviews. Le 24 septembre 2020, il écrivait un long texte sur son compte Instagram dans lequel il appelait à la rébellion face à la crise sanitaire du Covid-19. "Bon, allez, soyons francs : Arrêtez tout. TOUT. Les masques. Les confinements. Excepté face à vos parents très fragiles (…) Vivez à fond, tombez malades, allez aux restaurants, engueulez les flicaillons, contredisez vos patrons et les lâches directives gouvernementales. Nous devons désormais vivre, quitte à mourir (nos aînés ont besoin de notre tendresse davantage que de nos précautions ). On arrête d’arrêter. On vit. On aime. On a de la fièvre. On avance." Un texte qui avait énormément fait parler. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes étaient d'accord avec lui et avaient salué le courage de Nicolas Bedos de le dire haut et fort. D'autres, ont crié au scandale, précisant que ce texte était dangereux.
Depuis ce jour, tous les dires de Nicolas Bedos sont évidemment épiés. À l'occasion de la sortie de son nouveau film OSS 117 : Alerte rouge en Afrique Noire le réalisateur s'est confié dans les colonnes du Journal du Dimanche et en a profité pour mettre les choses au clair : il assume le ton décalé de ce troisième volet, mais nie le fait de chercher à faire polémique. "On a pris du plaisir à accabler Hubert Bonisseur de La Bath, en total décalage avec son temps, et j'ai voulu qu'on insiste davantage sur l'intrigue de manière que ce troisième opus s'adresse à un public plus large" commence-t-il par expliquer avant d'ajouter que le film n'était pas "seulement un prétexte pour des dialogues au 14e degré. Même si je trouvais important de défendre la satire et la parodie dans une période menacée par la paranoïa".
Et pour cause, Nicolas Bedos le sait, il va être attendu au tournant : "On a tendance à confondre le mec que je suis sur Instagram et l'homme qui fait des films. Mais il y a des gens de mauvaise foi, ou mal-comprenants, qui tentent de renverser la satire contre ses auteurs en expliquant qu'il est offensant de montrer un type offensant. Or, ce qui est offensant pour l'intelligence, ce sont les offensés à deux balles ! Je fais des films pour les spectateurs, pas pour Twitter" conclut-il ensuite.
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