Aya Nakamura n’en finit plus de faire l’actualité. Lauréate du prix de la meilleure artiste féminine aux dernières Victoires de la musique, elle est également jury sur Netflix pour Nouvelle École, l’émission mettant en compétition les jeunes pousses du rap. La jeune femme de 29 ans continue en même temps la promotion de son dernier album DNK. Et surtout, elle est pressentie pour être une des têtes d’affiche de la cérémonie d’ouverture des prochains Jeux olympiques à Paris.
Malheureusement, la chanteuse occupe aussi les médias dans la rubrique Justice. La franco-malienne a en effet été victime d’une campagne de cyberharcèlement et d’insultes racistes. C’est pour ces faits que la police a entendu et mis en garde à vue six personnes ce mardi 2 juillet. L’enquête se poursuit actuellement tandis que la chanteuse a fait des déclarations remarquées concernant les prochaines élections législatives et les attaques racistes dont elle fait l’objet régulièrement.
Tout a commencé à la fin du mois de février quand l’hebdomadaire L’Express avait révélé avoir des informations concernant la participation de la chanteuse à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques le 26 juillet prochain. Des groupes d’extrême droite avaient alors aussitôt attaqué Aya Nakamura. Le collectif identitaire Les Natifs avait par exemple diffusé sur les réseaux sociaux une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Y’a pas moyen Aya, ici, c’est Paris, pas le marché de Bamako ».
L’artiste avait alors réagi à cette attaque raciste dans une publication sur ses réseaux sociaux : « Vous pouvez être raciste, mais pas sourd… C’est ça qui vous fait mal ! Je deviens un sujet d’état numéro 1 en débats etc, mais je vous dois quoi en vrai ? Kedal ». Elle avait à l’occasion recu le soutien de nombreux artistes dont JoeyStarr. « Mais cette polémique, c’est quoi ? Un groupe de pieds-tendres qui hurle au scandale parce qu’une femme noire va chanter du Piaf aux Jeux olympiques ? C’est naze.”
L’association de lutte contre le racisme et l’antisémitisme la Licra avait le 13 mars dernier déposé une plainte pour dénoncer les nombreuses publications racistes visant la chanteuse. L’enquête a déjà bien avancé puisque la police a placé six personnes en garde à vue ce mardi 2 juillet. « Six personnes ont été identifiées par l’OCLCH (un office central de la gendarmerie) dans le cadre de l’enquête pour provocation à la haine en ligne », a expliqué le ministère public. Ces personnes ont été relâchées le lendemain, ce qui va permettre d’exploiter le « matériel saisi en perquisition », a précisé le parquet.
Très discrète sur l’affaire et sur les multiples attaques racistes dont elle est victime, Aya Nakamura a pris la parole sur X, ce mardi 2 juillet. « Je suis bien placée pour comprendre et savoir la place du racisme dans notre pays. » Elle a ensuite appelé ses fans à « tous aller voter, et contre le seul extrême à condamner » pour le second tour dimanche des élections législatives. « Je comprends que ma position d’artiste nécessite que je prenne la parole. C’est un moment important pour nous toutes et tous », tout en rappelant que pour elle, il n’y a qu’un « seul extrême ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire