Le temps est long pour les accrocs au Tour de France. Tous attendent désespérément qu'un gringalet aux jambes épilées succède à Bernard Hinault, dernier vainqueur tricolore à avoir mis son nom au palmarès de la Grande Boucle. Thibault Pinot ayant mis la flèche, Julian Alaphilippe, jamais remis de ses nombreuses chutes, les espoirs sont aussi larges que la route d'un col des Pyrénées. D'autant que le duo Jonas Vingegaard/Tadej Pogačar semble armé pour se disputer les prochaines éditions, avec en fond de suspicion derrière eux, le spectre du dopage.
Mais ne prononcez pas ce mot devant Bernard Hinault, il pourrait vous rabattre le clapet. En 2013, avant le départ en Corse, Christophe Delay s'y était essayé lors d'un entretien qui s'est vite électrisé, puisque "Le Blaireau", agacé par les questions du matinalier de BFM TV, avait quitté le duplex pour rentrer dans son terrier.
Ce lundi 20 novembre, nos confrères de Sud Radio ont souhaité savoir si la colère du champion s'était envolée. Autant dire qu'ils ont senti le vent du boulet passer. "Aujourd’hui, BFM, ils sont tricards à vie. Je n’irai plus jamais. Tout simplement parce que je n’aime pas les cons. Je n’aime pas me faire mettre ! Faut bien comprendre ça", leur a répondu le Breton, avec sa gouaille habituelle. L'ancien cycliste n'a pas supporté que l'interview tourne uniquement autour du dopage. "Je les avais prévenus ! C’était une jeune femme qui était venue me voir. J’ai dit : 'Si c’est pour le dopage, ce n’est même pas la peine. Si c’est pour le Tour, ok, si c’est pour parler des coureurs, ok'. Et la première chose qu’on fait : dopage. Donc j’ai tout pris et j’ai tout balancé par terre", a expliqué celui dont il ne faut pas chatouiller les pédales. Car, Bernard Hinault a prouvé qu'il savait toujours poser des mines, comme à sa plus belle époque.
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