21 septembre 2023

MHD jugé pour meurtre aux assises : 18 ans de prison requis contre le rappeur

 

Voilà près de deux semaines que le procès de MHD, mais également de huit autres prévenus, s'est ouvert. L'affaire pour laquelle le rappeur de 29 ans comparaît relève de faits qui se sont déroulés en juillet 2018, et qui ont conduit à la mort tragique d'un jeune homme de 23 ans, Loïk K, victime de rivalités de deux bandes parisiennes. Ce jeudi 21 septembre, Le Parisien a révélé qu'une peine de 18 ans de prison a été requise contre le rappeur, jugé pour meurtre aux assises. Seuls huit des neufs personnes mises en cause dans la tragique affaire ont été entendus par les juges, le neuvième homme ayant pris la fuite.

Interrogé pendant plusieurs heures sur ce lynchage entre la cité des Chaufourniers, dans le XIXe arrondissement de Paris, et celle de la Grange-aux-Belles, dans le Xe, MHD s'est justifié, notamment sur la Mercedes lui appartenant, qui a servi à percuter la victime avant qu'elle ne soit attaquée au couteau. "Ce véhicule n’était pas en libre-service, ni à disposition de toute la cité, comme on a pu l’entendre. Je le laissais à des amis [en qui j’avais] au minimum un peu confiance", a-t-il notamment expliqué à la barre.

MHD, de son vrai nom Mohamed Sylla, a été identifié par plusieurs témoins parmi les personnes responsables du meurtre du jeune homme. Le rappeur, lui, affirme avoir constaté la disparition de sa Mercedes, alors qu'il était rentré chez ses parents pour préparer des affaires pour son départ en Allemagne le lendemain. "Quelqu’un a les cheveux décolorés, comme vous, un survêtement Puma, comme vous, et votre voiture est utilisée à votre insu. Vous avez des amis qui veulent vous détruire pour vous impliquer à ce point ?", a été questionné MHD à la barre, alors que plusieurs éléments semblent l'incriminer.

En janvier 2019, MHD avait été placé en garde à vue puis en détention provisoire pour homicide volontaire. En juillet 2020, il avait finalement été libéré sous contrôle judiciaire. Le rappeur s'était par la suite exprimé sur les réseaux sociaux, clamant haut et fort son innocence. "Pour éteindre toute fausse information, je confirme que la cour d’appel a enfin accepté ma mise en liberté. Je ne m’exprimerai pas sur le dossier et continuerai à me battre pour démontrer mon innocence. Je remercie mes avocats, Elise Arfi et Antoine Vey & mes proches pour leur soutien", avait-il écrit sur Twitter. 

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