Le procès du retentissant braquage de Kim Kardashian à Paris est loin d’être fermée. Deux juges d’instruction ont ordonné vendredi le renvoi aux assises de douze personnes impliquées dans cette affaire remontant au 2 octobre 2016. Les individus seront jugés notamment pour « vol avec arme commis en bande organisée », « enlèvement et séquestration » ou « association de malfaiteurs » criminelle, en récidive le plus souvent, selon une source proche du dossier.
Dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016, la star américaine, alors âgée de 36 ans, s’était fait braquer par plusieurs hommes, certains habillés en policiers, dans une discrète résidence hôtelière de luxe à Paris, où elle était venue assister à la Fashion Week. Deux voleurs l’avaient menacée avec une arme sur la tempe, avant de la ligoter et de la bâillonner.
« Il m’a demandé avec un fort accent français ma « ring » » (bague), avait-elle raconté aux policiers juste après le vol. « Ils m’ont attachée (…) puis m’ont portée dans ma salle de bain », où la jeune femme avait été enfermée. Trois autres hommes faisaient le guet à la réception, un sixième étant au volant d’un véhicule pour assurer la fuite.
Les braqueurs avaient emporté plusieurs bijoux en diamant et en or, dont une pierre de 18,88 carats. Montant total du préjudice : plus de six millions d’euros, selon l’ordonnance de mise en accusation. « Seuls certains bijoux, perdus par les malfaiteurs dans leur fuite, ont été retrouvés », notent les juges. Les enquêteurs pensent que le reste a été écoulé principalement en Belgique.
Le groupe, décrit par les policiers comme une bande de truands « à l’ancienne », est soupçonné d’avoir réalisé le plus gros braquage au détriment d’un particulier des vingt dernières années en France. Au terme de cinq ans d’enquête, les deux juges d’instruction chargés du dossier ont largement suivi vendredi les réquisitions de renvoi du parquet de Paris, prises en juin 2020.
Dix membres présumés du gang sont renvoyés aux assises pour le braquage ou la séquestration de Kim Kardashian, tandis qu’un onzième est renvoyé uniquement pour un autre projet criminel sur lequel les juges soupçonnaient une partie du gang de travailler après celui ayant visé Kim Kardashian. Un douzième comparaîtra pour un délit connexe lié à une infraction à la législation sur les armes.
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