L'image forte de ces 46e César continue à susciter beaucoup de réactions. Après la mise à nu de Corinne Masiero sur scène pour plaider la cause de la culture, et les nombreuses critiques émises de toute part depuis trois jours sur la cérémonie en général, c'est à présent un groupe de parlementaires qui a décidé de s'attaquer à Corinne Masiero, dénonçant une "exhibition sexuelle".
Dix parlementaires, membres du mouvement de droite Oser la France, ont adressé un courrier au procureur. Ce groupe est mené par Julien Aubert, député LR du Vaucluse, qui a relayé sur les réseaux sociaux l'intégralité du courrier qui a été adressé :
"Corinne Masiero s'est totalement déshabillée, imposant sa nudité, d'une part, au public physiquement présent dans la salle de spectacle et, d'autre part, aux téléspectateurs de l'émission", explique Julien Aubert dans ce communiqué. "Dans ces conditions, 10 parlementaires ont opéré un signalement au procureur de la République à propos de cette démonstration déroutante de Madame Masiero." Selon, eux, "même si la liberté d'expression autorise une certaine forme d'expression corporelle (...) elle ne saurait tout justifier."
Hier, la Ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, s'en prenait également à la soirée des César, estimant que "cette cérémonie n'a pas été utile au cinéma français" et que "le côté meeting politique de cette affaire a nui à l'image du cinéma français".
Corinne Masiero a répondu vivement à ces critiques : "Les paroles on s’en fout, moi je m’en fous complètement. Maintenant ce sont des actes qu’on attend. (...) Qu’est-ce qu’elle a proposé comme actes ?", interrogée par nos confrères de RTL, présents à l’assemblée générale des intermittents du spectacle au théâtre Sébastopol.
A propos des nombreuses critiques sexistes dont Corinne Masiero a fait l'objet depuis son happening, elle répond, avec sa franchise : "Peut-être que juste montrer l’état de ruine d’un corps d’une femme de plus de 50 ans, actrice de cinéma, qui symbolise l’état de ruine de notre profession, ça a peut-être plus d’impact, malheureusement, qu’un simple très beau discours comme a pu le faire Jeanne Balibar, par exemple. Faire ce genre d’action, à un moment donné c’est parce que les paroles c’est bien beau, mais à un moment il faut agir".
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