05 février 2025

Vincent Lindon lève le voile sur ses blessures d’enfant

Ce mercredi 5 février en deuxième partie de soirée, le documentaire Cœur sanglant sera diffusé sur Arte, centré sur la face cachée de Vincent Lindon. Dans les colonnes du Figaro, des confidences de l’acteur de 65 ans sont rapportées, sur son désir d’être "le meilleur" et de vouloir "que tout le monde le sache". Reconnaissant être "avide de pouvoir", il ne semble pas se contenter des nombreuses récompenses reçues depuis le début de sa carrière et qui ne lui ont pas permis d’atteindre "l’apaisement". Une allusion directe avec son enfance, alors qu’il "ne se remet pas de sa blessure initiale", comme l’indiquent les réalisateurs qui l’ont suivi dans l’intimité et qui ont percé à jour son talon d’Achille, directement lié à son enfance où il ne semblait pas à la hauteur des attentes de sa famille.

"J’étais une déception pour mes parents, bourré de tics. On ne m’écoutait pas. Mon père a dit : ‘Mais qu’est-ce qu’on va faire de lui ?’ Ma mère était une belle femme, il fallait l’embrasser du bout des lèvres pour ne pas l’abîmer", a raconté Vincent Lindon, qui souhaitait toujours les impressionner, en vain. Désormais, s’il est un acteur reconnu, il porte encore en lui la tristesse de ne pas pouvoir montrer son succès à ses parents. "J’ai fait tout ça pour que mes parents me voient et ils ne sont pas là", avait-il déploré lorsqu’il a obtenu sa toute première récompense à Cannes. Comme le précise Le Figaro, l’ex-compagnon de Sandrine Kiberlain en disait plus sur ce sentiment d’échec malgré la réussite lors de l’avant-première du documentaire à la Cinémathèque de Paris : "J’ai l’âge de mon père quand il est parti… Quand mes parents sont partis, à leur place, je n’aurais pas été particulièrement fier de moi."

Puis, au sujet de son envie constante de toucher le ciel et de ses ambitions, Vincent Lindon déclarait : "Je suis quelqu’un qui fait beaucoup de progrès. Je pars de bas et j’essaye de monter le plus haut possible. Je suis loin d’être arrivé aussi haut que je le souhaiterais, mais ça commence à avoir un peu de tenue." Dans le documentaire qui lui est consacré, le comédien évoque "le regret que [s]es parents ne [l]e connaissent pas aujourd’hui et le mi-contentement que [s]es enfants sachent qu[‘il est] leur père". Et à l’écran, Vincent Lindon confie à la toute fin, avec émotion, prouvant qu’il n’a toujours pas dépassé ses craintes d’antan : "C’est comme si j’étais encore un enfant, comme si je ne valais rien, comme si j’étais toujours un fils."

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