L’affaire des fausses critiques imaginées par l’intelligence artificielle dans la nouvelle bande-annonce de Megalopolis est close, mais celle sur le comportement inapproprié de son réalisateur, Francis Ford Coppola, sur le tournage vient de se ré-ouvrir avec un nouveau rebondissement.
En juillet dernier, Variety partage deux vidéos montrant le cinéaste essayant de prendre dans ses bras et d’embrasser sur la joue des figurantes pour la plupart en tenue légère voire topless lors d’une séquence en boîte de nuit, pour "les mettre dans l’ambiance". La scène a été filmée par un membre de l’équipe lors du tournage du gros-œuvre, à Atlanta, en 2023. Ces informations permettent d’appuyer le premier récit similaire fait par The Guardian lors du Festival de Cannes où le film a été projeté. Le média américain ajoute que l’absence de financements externes faisait de Coppola le chef.
A plusieurs reprises, le réalisateur d’Apocalypse Now et du Parrain a tenu à donner sa version des faits, niant les accusations à son encontre. Cela n’était pas suffisant pour clamer son innocence. Aussi, une procédure judiciaire a été engagée contre Variety et ses éditeurs exécutifs Tatiana Siegel et Brent Lang, signataires de l’article d’origine, monnayant un dédommagement à hauteur de 15 millions de dollars.
La plainte a été déposée mercredi auprès de la cour supérieure de Los Angeles. Dans le rapport rédigé par les avocats du cinéaste et partagé par Deadline, ces derniers soulignent son génie créatif qui peut rendre certains jaloux :
"Ces personnes dénigrent donc et racontent de manière consciente et imprudemment des mensonges sur ceux qu’ils jalousent."
Concernant les vidéos, les avocats ont précisé que toute personne ayant travaillé sur Megalopolis a signé des accords de non-divulgation. Aussi, Variety, parfaitement au courant de cette information, a échangé avec des individus soumis à ces accords de confidentialité et par conséquent, peu fiables.
Toujours selon eux, ils auraient prouvé au média que les vidéos étaient fausses – ce qui ne l’aurait pas empêché de les partager. L’objectif de ce procès est donc : "de laver son nom et obtenir une reconnaissance publique des mensonges de Variety."
Dans une déclaration du cinéaste partagé par ces représentants et relayée par plusieurs médias, on peut lire que ces accusations ont pu causer lui causer du tort :
"Rien en soixante ans de carrière ne peut égaler le périple laborieux mais artistiquement triomphal qu’a été de porter Megalopolis sur le grand écran. C’était une collaboration de centaines d’artistes, des figurants, des stars du box-office à qui j’ai toujours témoigné le plus grand respect et ma plus profonde gratitude. Et de voir nos efforts collectifs entachés par des informations fausses et imprudentes est dévastateur. Aucun média, en particulier un média historique réputé, ne devrait être autorisé à utiliser des vidéos prises furtivement et anonymes dans un but lucratif. Même si je n’ai pas l’intention de plaider ma cause dans les médias, je défendrai vigoureusement ma réputation, et j’ai confiance en les tribunaux pour les tenir responsables."
Pour l’heure, Variety a fait savoir qu’ils ne commenteraient pas sur ce litige, mais soutiennent leurs journalistes.
Megalopolis sortira en France le 25 septembre.
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